Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
Oye ! Oye ! Braves Lecteurs !
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Ici, je publierai des nouvelles et des 'romans' plus ou moins avancés ! J'espère que mes histoires vous plairons ! N'hésitez pas à me contacter pour me poser des questions ! "Bonne lecture ! "

22 juin 2011

Voila une nouvelle histoire ! (et oui, encore une)

Une nouvelle histoire policière. Désolé pour la longue absence : problème d'ordinateur...

1-Meurtre à l’italienne.
Rimini, 1929
Amélia posa pieds à terre. Elle était enfin arrivée à Rimini, au bord de l’Adriatique, cette province italienne sentait bon le calme et la joie. Cette enquêtrice française était venue en Italie pour se détendre mais plus précisément à Rimini pour se prélasser sur une plage de sable fin et surtout, pour voir l’opéra de « la diva de l’Adriatique ». La déesse de l’opéra, comme on la surnommait, avait convié des invités à venir assister à un de ses concerts.  Les habitants tiquaient sur le passage d’Amélia : une femme voyageant seule dans les années vingt, ce n’était pas très commun. Sa petite robe noire très courte, qui bruissait subtilement à chaque coup de vent, n’arrangeait pas leurs avis partagés sur cette femme mystérieuse. Cela faisait dix années qu’Amélia faisait le métier d’enquêtrice. Elle avait déjà élucidé bon nombre d’affaires et commençait à se faire une réputation dans le pays de la baguette et de la tour Eiffel. Mais elle n’y pensait plus. Elle était en Italie pour se reposer un peu. Après un mystère coriace, elle avait décidé de prendre du bon temps, pour se faire plaisir. Un hôtel simple, du soleil, un paysage magnifique sur la plus belle mer du monde… Que demander de plus ?
Un grand brun la conduisit dans sa chambre. Un lit, une radio, une petite armoire et un lavabo. Elle n’avait pas dépensé beaucoup. Amélia était plutôt du genre grip sou. Payer le moins possible pour les affaires du quotidien lui permettait de s’offrir de belles robes, de somptueux chapeaux et de magnifiques bijoux. Avec son charme particulier et sa beauté subtile, elle avait réussi à se trouver un homme… « Libre ». En effet, Amélia n’était jamais avec lui, il s’était trouvé une « compagne » et tous deux vivaient le plus éloigné que possible l’un de l’autre. Il lui envoyait de l’argent en quantité et elle venait le voir de temps en temps. Ils s’étaient arrangés de cette manière. Liberté pour Amélia, possibilité d’avoir plusieurs « amies proches » pour l’homme, ils ne voulaient rien de plus. Malheureusement, l’opéra était prévu le soir de l’arrivée d’Amélia. Elle était lessivée par le trajet et déjà devait elle se faire belle pour cette grande occasion. Elle mit sa plus belle robe, une longue, trainante, couleur lilas et un grand chapeau de la même couleur. Elle enfila son sempiternel collier de perles, le top de la mode du moment. Après avoir fait un saut dans de petites chaussures à talons noires, elle entra dans une belle Fiat 525 qui l’attendait à la sortie de l’hôtel. L’opéra se trouvait dans un somptueux bar. Situé sur une petite île bordant la côte à deux kilomètres, le « fiore di mare » (la fleur de mer) irradiait l’Adriatique d’une lumière tamisée. Un bateau luxueux conduisit Amélia et les autres invités. Le trajet fut court sur une mer d’huile, aussi transparente que de l’eau de source. Tous montèrent les marches dans un silence religieux. Un groom habillé en bleu marine fit entrer les invités dans la salle principale. Tous s’installèrent sur des chaises incroyablement confortables. Pendant que les commandes furent lancées, Amélia observa la salle. Les invités se comptaient sur les doigts des mains en réalité. Amélia était la seule française, un couple d’américain observait la scène avec attention, tout en mangeant bruyamment. Les autres privilégiés étaient de riches italiens. Les dames portaient de somptueuses robes fines, en tissus précieux. La mode Charleston battait son plein, si bien que toutes les dames de l’assemblée, hormis Amélia, portaient le fameux bandeau orné d’une grande plume ou d’un autre accessoire. Les hommes portaient tous des costumes noirs et de grands hauts-de-forme qu’ils avaient laissé dans le hall. Quand les verres furent posés sur les tables, les serveurs et les derniers « indésirables » sortirent de la luxueuse salle. A ce moment, Amélia se demanda pourquoi la Diva l’avait invité. Elle n’était pas si riche après tout…
Les lumières s’éteignirent dans toute la fleur de mer, si bien que la nuit oppressante souffla l’enthousiasme des invités en quelques secondes. Une douce lumière diffuse dirigée vers la scène les rassura. Amélia ne distinguait même plus les américains à côté d’elle tellement la salle était sombre. Le grand piano d’ivoire commença à entonner sa douce mélodie. Les chœurs débutèrent leur accompagnement musical. Ils étaient tous habillés en noir. Et elle entra en scène.
 Sa réputation n’était pas fausse : elle était la beauté, la grâce personnifiée. Ses longs cheveux bruns ondulaient doucement jusqu’à  sa chute de rein, cambrée. Ses yeux aussi noirs que le deux scarabées, luisaient sous la douce lumière du projecteur. La grâce de son visage aussi blanc que neige subjuguait tous les invités, même les femmes, surtout Amélia. Sa bouche pulpeuse au rouge à lèvres bordeaux et ses formes plantureuses attiraient le regard des hommes, tandis que son allure délicate et ses atouts physiques rendaient jalouses les femmes. Elle balaya faussement la salle du regard puisqu’elle était plongée dans la nuit la plus complète et débuta son chant. Sa voix sublime enchantait les oreilles de toute l’audience. Les paroles italiennes étaient comprises même par les étrangers tant l’intensité des émotions de l’interprète étaient fortes : un requiem. Une chanson de mort. C’était donc pour cette raison que la diva portait une robe noire corbeau. Elle entama la deuxième partie de la chanson, la plus sombre. Le son résonnait dans la pièce si bien que les verres tremblaient. Lorsqu’elle joua la dernière note, son cri si puissant brisa quelques verres qui renversèrent leur contenu sur des invités soufflés. Lorsque plus aucun son ne sortit de la bouche de la chanteuse, un infime bruit retentit. Un bruit inaudible, sauf pour une enquêtrice aussi réputée qu’Amélia. Elle avait déjà entendu ce son. Le bruit le plus reconnaissable d’entre tous : un coup de feu. Les lumières se rallumèrent. Visiblement, personne n’avait entendu le funeste bruit. Amélia se retourna vers l’audience : ils parlaient tous entre eux et applaudissaient, contents de la prestation. Le regard d’Amélia revint vers la scène. Elle ne paniquait pas : visiblement, rien ne s’était passé. Elle avait peut-être rêvé. Néanmoins, un minuscule détail vint fissurer la façade imperturbable de la « diva de l’Adriatique » : une minuscule goutte de sang coula de sa bouche et vint glisser le long de son visage. La sublime face poudrée de la déesse de l’opéra était funestement belle avec cette trace rouge le long de son menton délicat. Une deuxième goutte vint succéder à la première et toutes deux tombèrent avec un « ploc » final. Le requiem prenait fin. Soudain, Amélia la vit, la cause de ce rouge, la cause de ce sang. Un minuscule point rouge qui se diffusa à partir du cœur tel une gangrène. La robe déjà noire le devint encore plus. Une des membres du chœur hurla. Même avant sa fin, les mouvements de la diva restèrent gracieux. Elle fit tomber avec beauté un verre de vin en essayant de se rattraper au piano, qui devint rouge à son contact, et s’écroula gracieusement, avec délicatesse, au sol. Comme-ci un matelas l’y attendait, elle se posa doucement contre le carrelage blanc et froid qui devint lui aussi vermeil. Deux femmes s’évanouirent, de frayeur. Amélia courut au secours de la si belle femme. C’était déjà trop tard. Son dernier souffle s’était envolé dans l’atmosphère oppressante de la pièce opulente.
« Que tout le monde garde son calme ! Rassemblez-vous tous dans le hall. Je suis de la police française ! Rassemblez-vous, tous ! Je vous y rejoins !, hurla Amélia. »
Sous le choc, les invités et les personnes présentes obéirent docilement. Ils se rendirent tous dans le hall. Amélia vint à la rencontre du groom.
« Y a-t-il d’autres personnes sur cette île ?
-Sur cet îlot vous voulez dire ! Il n’y a que le « fiore di mare » madame ! Rien ne pourrait tenir autour, l’architecte du bar à a pris le plus de place possible pour remplir cette île, c’est ce qui donne son aspect grandiose et important a ce bar. Pourquoi cette question ?
-Allez dans le hall, je vous expliquerai. Je suis de la police.
-Comment ? Je… D’accord. »
Le groom rejoignit les autres. Amélia fit le tour du bar et vit ce qui allait l’aider. Aucun bateau n’était amarré. Ce qui voulait dire que l’assassin était obligatoirement parmi les invités et les employés du lieu. L’enquête allait se révéler simple. Lorsque tout le monde fut rassemblé dans le grand hall, Amélia annonça la mort de la diva. Elle annonça aussi que l’assassin se trouvait parmi les personnes présentes dans ce même hall. La vingtaine d’individus présents était sous le choc. Des femmes pleuraient, des hommes étaient visiblement sur les nerfs. Amélia leur ordonna de se rendre dans la grande salle où ils pourraient essayer de se détendre. Le corps de la diva avait été déplacé dans une chambre à l’étage. Amélia contacta le poste de police de Rimini qui lui indiqua qu’ils allaient envoyer des renforts. Amélia les questionna au sujet du bateau et les policiers répondirent que le bateau faisait deux allers-retours mais ne restait pas pendant la représentation. De plus personne sur l’île n’avait vu un bateau arriver ou repartir. L’assassin était donc vraiment un invité ou un employé. Amélia soupira, même en vacances, il fallait qu’elle travaille. Elle alla se présenter :
« Bonjour à tous. Je suis navrée de me présenter dans de telles conditions. Je suis Amélia Deschamps, je suis une enquêtrice française. J’ai déjà résolu beaucoup d’affaires de meurtres et de crimes. Je préviens donc l’assassin qui est obligatoirement parmi nous que je le débusquerai coûte que coûte. La police italienne est en accord avec moi sur ce point : personne ne partira de cette île tant que le coupable ne sera pas retrouvé. Sur ce, je vous laisse dormir à l’étage, apparemment, assez de chambres sont à votre disposition pour vous tous.
-Et si l’assassin nous tue pendant la nuit ?!, hurla une femme hystérique.
-Enfermez-vous à double tour, nous ferons des rondes avec les employés, ne vous inquiétez pas. Dormez tranquilles ! »

Vous aurez remarqué que j'ai certains prénoms de prédilection pour mes histoires... ^^