Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
Oye ! Oye ! Braves Lecteurs !
Vous êtes sur mon blog : Mon bazar d'histoires !
Ici, je publierai des nouvelles et des 'romans' plus ou moins avancés ! J'espère que mes histoires vous plairons ! N'hésitez pas à me contacter pour me poser des questions ! "Bonne lecture ! "

31 déc. 2010

Et hop ! Une autre nouvelle à chute ! La prochaine fois : le chapitre 4 des Killit ! Et, au fait !Bonne année !

Fontaine
Tom courut se cacher. Cela ne faisait que quelques secondes que Lina comptait. Tom savait où se cacher. Il traversa plusieurs chemins et passa à travers une haie gigantesque. Il était enfin arrivé au sublime jardin de Miss Daloway. Miss Daloway vivait là depuis bien longtemps. Quand les grands-parents de Tom avaient emménagé ici, il y a de cela 50 ans, la Miss était déjà présente. On ne la voyait jamais cette Miss Daloway, elle s’occupait de tout elle-même et se faisait livrer. Son jardin était somptueux et d’une pureté inégalable. Pas un millimètre de gazon ne dépassait, les haies étaient droites comme des i. De magnifiques roses ponctuaient le jardin grâce à des touches colorées. Des papillons virevoltaient ici et là, butinant de concert avec les abeilles. Une douce brise vint caresser le jardin. Toute cette nature n’était qu’un avant-goût. Le plus beau ici, c’était la fontaine. Une extraordinaire fontaine en marbre rose. Elle déversait de l’eau aussi pure que du cristal. Son chant parfait ravit les oreilles du jeune homme. Il ne pût s’en empêcher : il s’approcha de la fontaine à pas de loup.
Il allait boire une gorgée de cette eau si belle lorsqu’il reçut une gifle monumentale. Il ressentit une douleur intense à la joue et s’écrasa au sol comme un pantin.
Tom allait protester lorsqu’il vit la beauté de la femme devant lui. Elle était très grande, 1m75 environ. Elle possédait des yeux d’émeraude et des cheveux d’ébène. Lorsqu’elle sourit, la blancheur de ses dents l’éblouit. Elle avait des traits fins et purs, un nez aquilin et retroussé. Elle portait à merveille une robe-boule framboise. Avant de parler, elle saisit un petit peu d’eau dans sa main et en but une gorgée. Puis, elle s’interposa entre la fontaine et le garçon et s’excusa de l’avoir giflé. Elle l’invita alors à rentrer. Elle se présente comme Amélia, petite-fille de Miss Daloway. Le jeune homme la suivit docilement, elle était si belle. Ils entrèrent dans la maison vieillotte. Des bibelots recouvraient entièrement les murs. Tom put apercevoir que la plupart de ceux-ci étaient des vieilles photos. Des photographies représentant de jolies femmes. Il demanda où se trouvait Miss Daloway. Elle rétorqua qu’elle était sortie. Arrivés dans une cuisine archaïque, le jeune homme s’assit. Il but une tisane et se détendit.
Soudain il eut une appréhension. On lui avait dit que Miss Daloway n’avait pas de famille. Qui était donc cette femme ? « Bonne nuit ! » annonça une voix derrière lui. Trop tard : une douleur lui traversa le crâne et ce fut le noir complet… La femme essuya la casserole avec laquelle elle avait assommé le jeune garçon. Puis elle le tira en dehors du jardin et le laissa dans un champ. Il ne se souviendra de rien grâce à la tisane !
La femme s’assit au bord de la fontaine et se regarda dans le reflet. A cause de cette cracheuse d’eau, assommer des fouineurs devenait une habitude. Si seulement elle n’avait jamais bu dans cette fontaine aux pouvoirs extraordinaires ! Elle n’aurait pas eu à porter ce secret si lourd. Cela ne lui causait que des ennuis. Elle voulait juste être jeune et belle ! Miss Amélia Daloway se leva, donna un coup de pied dans la fontaine et repartit en grommelant : « Maudite fontaine de jouvence ! »

28 déc. 2010

Voici une nouvelle à chute fantastique ! Faites bien attention aux détails !

Iris
Il arriva enfin dans la grande verrière. Des cernes grandissantes menaçaient ses yeux de tomber. Il venait de faire dix heures de route. Il se trouvait enfin en Italie. Malgré l’excitation, il ne put s’empêcher de bailler. Son regard se porta sur les oiseaux majestueux et leurs couleurs flamboyantes. Des paons hurlaient des « Léon ! » tonitruants, des perroquets jactaient de tous les côtés. Un bruit de talon lui parvint aux oreilles, il se retourna. Une sublime jeune femme vint l’accueillir. Un drôle de sentiment l’envahit. Cela ne faisait que trois ans qu’Iris était morte. Cette femme lui rappelait tellement sa défunte épouse. Il refoula un sanglot envahissant. La femme l’aborda et se présenta : Arianna Astrubale, directrice du Giaggolo Hôtel. Elle sourit, un fabuleux sourire. Elle possédait des boucles d’oreilles dorées en forme de papillon. Elle portait à merveille un tailleur sombre et sophistiqué. Elle remit sa mèche brune d’un revers de la main. Elle fit un signe pour le conduire à sa chambre. Ils montèrent ensemble quelques étages dans un ascenseur luxueux. Ce moment passé avec cette femme inconnue fit remonter en lui des souvenirs qu’il avait tenté, en vain, de refouler. Il se revit, avec Iris. Elle, dans son lit d’hôpital. Lui, à son chevet. Il lui avait tenu sa main de porcelaine. Malgré ses joues creusées et ses cheveux courts, elle était aussi belle qu’au premier jour. Elle lui avait sourit une dernière fois. Un sourire sans faille, pas une santé sans faille. Son cancer du sein l’avait emporté quelques jours plus tard. Il était resté seul. Jusqu’au jour où, dans un excès de solitude, il avait décidé de fuir Paris pour l’Italie. Il était arrivé ici, à Rimini. Il avait décidé de rejoindre Iris à cet endroit. Le lendemain, il irait se jeter dans l’Adriatique. Mais d’abord, il lui fallait une nuit de sommeil. Ses pensées revinrent au Giaggolo Hôtel. Il regarda la jeune femme à côté d’elle, elle ressemblait tellement à Iris ! L’ascenseur émit une petite sonnerie discrète. La porte s’ouvrit sans bruit. La directrice l’invita à rentrer dans la chambre. Celle-ci était somptueuse. Or et tissus rares la composait. Mme Astrubale repartit avec mille courbettes. Il s’affala sur son lit duveteux. Enfin, un lit confortable. Il ferma les yeux…
Il se retrouva dans la verrière. Aucun bruit. Les oiseaux dormaient. Brusquement, une lumière aveuglante inonda le verre pur.
Une silhouette apparut. C’était la source de cette lumière. Une silhouette féminine. Des ailes grandioses se déployèrent. Des cheveux aussi noirs que la nuit poussèrent sur la tête de l’entité lumineuse descendirent le long de son corps somptueux. Une longue robe argentée l’enroba. Des boucles d’oreilles en forme de fleur prolongèrent ses lobes dorés. L’ange s’approcha de l’homme. Son visage irradiait les oiseaux et les végétaux d’une lumière sublime, si bien que les fleurs fleurirent et que les oiseaux rechantèrent, comme en plein jour. Il recula de quelques pas, c’était Iris, il en était quasiment sur. Les cheveux de l’ange volaient dans tous les sens en formant une auréole. L’ange frappa dans ses mains. Le temps se stoppa. Les oiseaux restèrent figés en l’air. L’ange déposa un baiser sur la bouche de l’homme et disparut en une explosion de couleurs parfaites.
Le soleil illuminait la chambre fabuleuse. Il ouvrit les yeux, en sueur. Il regarda autour de lui, sa chambre était la même que la veille. Il était tourmenté. Avait-il fait un rêve ? Tout cela était-il vrai ? Iris lui avait-elle fait signe, pour ne pas qu’il se suicide ? Il était convaincu que c’était Iris. Il allait payer sa chambre et repartir à Paris, il fallait qu’il rejoigne la tombe de sa femme, pour en être sur.
Il descendit les cinq étages. La directrice l’accueillit avec un sourire différent de la vieille. Un  sourire compatissant, presque intime. Elle tortilla une mèche de ses cheveux si sombres. Elle portait une longue robe argentée, et des boucles d’oreille en forme de fleur.

21 déc. 2010

Le chapitre 3 de la Famille Killit !

3-LE diner.

       A six heures et demie tapantes, le couple frappa à la porte de Blood and murders. Lorsque la famille vit Marc, ils retinrent un gloussement collectif.
« Très… Chic. Annonça James, gêné.
-Merci. »
Marc fut encore plus gêné lorsqu’il vit James en jean et T-shirt, Rose et Evangeline en jean et polo,  et Bob en jean et sweater.
Ils s’installèrent autour de la table basse en verre pour prendre l’apéritif. Ils discutèrent de choses et d’autres pour entamer la conversation. A un certain moment, Marc posa la question qui le démangeait :
« Mais que faites vous dans la vie ? Lizziane n’a pas voulu me dire ce que vous faisiez, tous les quatre. Je m’imagine plein de métiers formidables… Alors ? »
Les Killit retinrent leur souffle. Evangeline regarda Rose qui regarda Bob qui regarda James qui regarda Evangeline. Rose se lança :
« En réalité, ce n’est pas un métier formidable… Mais vous d’abord ! Que faites-vous ? Lizzie est très mystérieuse, elle n’a rien voulu nous dire sur vous non plus ! Vous êtes juge, juriste, avocat ?
-Je suis  agente de police, Madame, à votre service bien sur. »
Evangeline recracha tout son ice-tea sur le pantalon de Bob. Bob rigola.
 James pinça ses lèvres si fortes qu’elles en devinrent rouges sang et Rose, quant à elle, échappa un cri de stupeur. En voyant toutes ces réactions, Lizziane ne put empêcher un gloussement de sortir.
« Et bien quoi ? Qu’y a-t-il ? Je gagne très bien ma vie vous savez.
-Non non, rien. Rien du tout. Je vais rechercher des chips. Eva, viens m’aider main-te-nant.
-Oui Maman. »
Les deux femmes se levèrent. Une fois dans la cuisine, elles chuchotèrent :
« Policier ! Elle ne nous avait pas dit ça Lizzie ! hurla Rose.
-Moins fort ! Parle moins fort enfin ! Ce n’est pas le pire Maman. Le cadavre de Helena. Le cadavre de Helena est sur le buffet de la salle à manger ! Il est recouvert d’une bâche ! On fait quoi ?
-Quoi ? Sur le buffet ! Mais qu’est ce que vous avez foutu ! Pourquoi sur le buffet !
-Nous l’avions mis là car la police faisait une ronde dans la rue ce matin. Elle vérifiait les poubelles. Alors on  l’a laissée là, on l’a oublié.
-Vous avez oublié un cadavre sur le buffet, à côté de la table où nous allons manger ce soir alors qu’il y a un policier dans le salon !
-Euh… Ouais tu résume bien.
-Oh Seigneur-Marie-Joseph ! J’ai une idée. Nous allons le prendre discrètement pendant que James et Bob feront diversion. Mais d’abord, on  continue l’apéritif comme si de rien n’était. Il faut d’abord en parler avec James. Je trouverai un moyen ne t’inquiète pas ma chérie.
-D’accord Maman. »
Elles revinrent toutes deux avec deux énormes saladiers de chips.
« Et bien ! Les chips étaient en haut de l’Everest ? Questionna Lizzie.
-Non… Non, nous ne les trouvions pas.
-Ok. Répondit Marc. Je continue. Vous avez surement entendu qu’une lanceuse de poids suédoise a disparue non ? »
Rose tomba dans les pommes. James eut un  déclic il se retourna et vit le cadavre recouvert d’une bâche.
Il ouvrit des yeux ronds. Eva lâcha un : « Merde… » Bob se leva, et annonça fièrement tout en donnant un coup de coude à Evangeline :
« Je vais au toilettes. »
Il se leva vers la salle à manger. Evangeline soupira, soulagée, et s’occupa de sa mère avec James. Ils l’allongèrent sur le canapé et Bob revint, quelques minutes, plus tard avec une odeur nauséabonde de poubelles et de moisi.
« Haaa ! Tu sens mauvais Bob. Dit Lizziane en se pinçant le nez.
-Je... Je suis parti vider les poubelles après.
-Je vois… »
Rose se remit de ses émotions quelques minutes plus tard.
« Que vous arrive-t-il, Madame Killit ? Questionna Marc.
-N… Non rien du tout. Elle nous fait des coups comme ça de temps en temps. Ne vous inquiétez pas Marc. Répondit James, d’un ton faussement joyeux.
-Ok.
-Je ne me rappelle pas qu’elle tombait aussi souvent dans les pommes pourtant. Je croyais que qu’elle ne faisait cela qu’en cas de stress intense ? Pourtant, il n’y a pas de quoi être stressé maintenant, non ? A moins que Maman ai quelque chose à cacher. Que vous aillez quelque chose à cacher. Gloussa Lizziane.
-Nous n’avons rien à cacher Lizziane. Aide-moi plutôt à débarrasser la table basse, sœurette. Coupa Evangeline, méprisante.
-Bien sur. »
Elles débarrassèrent toutes deux la table. Une fois dans la cuisine, Evangeline empoigna Lizziane par le col et la plaqua contre le meuble en aluminium. Lizziane sentit un frisson lui traverser le corps, le plan de travail était gelé.
« Qu’est-ce que tu fais, sale garce ?
-Et bien ? Tu ne veux plus de moi, maintenant ? Tu ne vas pas me renier parce que j’ai un mari policier quand même ?
-Tu es une vraie pouffiasse toi quand tu t’y mets.
-Lâche-moi ou j’appelle Marc.
-Appelle-le. Papa lui colle trois balles dans les couilles. Ou je lui injecte un poison si douloureux qu’il chiera trois fois dans son pantalon avant de crever, cracha Evangeline. »
A ce moment précis, Marc entra dans la cuisine avec un verre sale.
« Euh… Sa va chérie ?
-Très bien. »
Evangeline lâcha prestement Lizziane.
« Nous… Nous jouions. Un jeu… Comme quand nous étions petites ! Vous savez la nostalgie, on ne peut pas la stopper ! annonça-t-elle, gênée.
-… Je vois. Drôle de jeu, n’est-ce pas ?
-Nous somme une drôle de famille mon chou. Dit Evangeline. Puis Lizzie emmena Marc dans la salle à manger. »
Evangeline serra les poings et soupira aussi fort qu’elle le put. En ce moment même, elle retenait une envie folle de tabasser sa sœur à coups de pieds, de poings, de tête… Elle revint dans la salle à manger. Toute la « famille » était autour d’une table recouverte d’une nappe émeraude. Des verres en cristal, des assiettes en porcelaine rosées et des couverts en argent formaient le service posé sur la table. Sur celle-ci étaient aussi disposées, de part et d’autre, des bouquets de daturas blancs. James était en bout de table, entouré de Lizziane et d’une place vide.
« Eva ! Viens ici ! Je veux avoir mes filles à côté de moi.
-Oui Papa. »
Evangeline s’efforça à sourire. Elle allait être en face de Lizziane pendant tout le repas. De plus, Marc vint s’asseoir à côté d’elle en souriant. Rose s’installa à l’autre bout de la table et Bob se mit au côté de Lizziane. Le repas allait promettre. Rose partit en cuisine et revint avec une assiette fraiche, comme elle l’intitulait. Celle-ci était composée de poivrons, de champignons, de maïs et de thon. Tout le monde se servit en silence et Marc engagea de nouveau la conversation :
« Alors. Je ne sais toujours pas quel est votre métier.
-Je suis botaniste. Répondit Evangeline avec assurance.
-Je travaille pour un cuisiniste. Lâcha Rose, à bout de nerfs.
-Je suis dans un petit magasin qui vend des armes à feux. Répondit James, rapidement.
-Moi… Moi je suis…  Hésita Bob.
-Il est sportif professionnel. Il est dans une équipe de baseball ! L’équipe de baseball nationale ! Hurla Evangeline, avant de se poser une main sur la bouche, la mine horrifiée. »
Le reste de la tablée regardèrent Evangeline, qui était visiblement en état de choc. Grosse boulette, se dit-elle.
« Ha oui ? Dans l’équipe nationale ? Je n’ai jamais entendu qu’un joueur Killit jouait dans l’équipe nationale. Interrogea Marc.
-Non… Evangeline rigolait ! répondit Bob, du tac au tac, en faisant mine de rire. En réalité, je suis plombier. 
-Voila. Notre fils est… Plombier. Murmura James. »
Lizziane ne put s’empêcher de rigoler à gorge déployée devant l’absurdité de la situation. Bob, plombier ! Lui qui ne savait même pas reconnaître un pied de biche d’un porte-manteau !
« Ca va chérie ? Un problème ? Questionna Marc, encore une fois.
-Non rien du tout mon amour. Je repensais à une blague, hier, que j’ai entendue au bureau.
-Les avocats font des blagues de nos jours ? lança Evangeline, sarcastique.
-En effet, ils font des blagues sur les botanistes.
-Pff… Gourdasse. Murmura Evangeline.
-Comment Eva ? S’enquit Rose, les yeux gros.
-Rien du tout Maman, je pensais que j’avais oublié ma tasse dans le sous-sol.
-Il n’y a pas de sous-sol ici Eva. »
Cette dernière parole fut prononcée par Lizziane. Evangeline se leva en renversant sa chaise.
« AAAAAAAAAA !!! Arrête ça Lizziane !
-Mais qu’y a t-il ma sœur chérie ?
-Tais-toi ! Sale gourde !
-Que ? interrogea Marc.
-Oh ! Tais-toi le poulet !
-Mais… »
Le reste de la famille assistaient, impuissants, au drame qui se profilait. Evangeline hurlait sur sa sœur depuis maintenant une dizaine de minutes. A chaque tentative de Marc de placer un mot, Evangeline le traitait de poulet, flicaillon, couyon, chien de l’Etat… A la fin Marc se leva et sortit son revolver.
« STOP ! Taisez-vous Evangeline Killit ! »
Evangeline remit sa mèche brune en place. Elle sourit, un sourire perfide.
«Bien sur, bien sur… Le cas typique. L’abus de pouvoir des policiers aux Etats-Unis. Vous voulez savoir ce que racontent les botaniques ? Entre nous, nous avons une histoire très connue. Lorsque les policiers se trouvent devant une personne qui les menace, suivant les pays, les gestes divergent. En Asie, le policier fait en sorte de le maitriser, sans le tuer. En France ou en Grande-Bretagne, les policiers lui tirent une balle. Mais aux Etats-Unis, les policiers vident leur chargeur, en prennent un autre et le vident encore ! Tout cela pour dire que dans ce pays, les policiers se croient tout permis ! Tu crois que tu vas pouvoir me coffrer parce que je traite ta femme ? Alors abruti ? On ne dit plus rien ?
-Evangeline, je t’en supplie, implora Rose.
-Non Maman. Lizziane est allée trop loin.
-Tu ne vas pas lui dire quand même ! cria James.
-Si, si. Marc. Nous sommes des tueurs à gage.
Tout le monde eut le souffle coupé. Rose fahit défaillir une seconde fois. Marc ne lâcha pas son revolver, toujours pointé sur Evangeline. Rose, d’un geste fluide, plaça la lame de son couteau sur le cou de Marc.
« Lâche ton arme, Marc, cela vaudra mieux pour tout le monde.
-Maman, ne fait pas ça ! hurla Lizziane, impuissante.
-Ne t’inquiète pas chérie. Répondit Marc. »
Celui-ci lâcha son revolver. James le rangea dans le tiroir du buffet.
« Mangeons à présent. Annonça Rose, calmement, en reprenant sa place. »
Evangeline et Marc se rassirent. Marc tremblait. Lizziane était blême. Evangeline était rouge de colère. Ils mangèrent la salade dans un silence total. Ce fut Rose qui le coupa :
« Vous n’allez pas nous dénoncer à vos collègues.
-Je… Je ne sais pas. A vrai dire…
-Ce n’était pas une question Marc.
-Mais… Vous…
-Vous n’avez pas honte ! C’est mon mari ! Et vous le menacez ! hurla Lizziane. 
-Ma Lizzie, tu veux que ta famille soit en prison ? demanda Rose, d’un ton compatissant.
-Non, je veux qu’elle soit anéantie ! »
Cette annonce fit comme l’effet d’une bombe. Lizziane prit le revolver dans le buffet et le passa à Marc, puis elle serra un couteau dans son autre main. James sortit son gun, Rose empoigna un couteau, Bob se cacha sous la table et Evangeline courut dans sa chambre si rapidement que Marc n’eut pas le temps de la menacer. James pointait Marc qui le pointait.
Rose touchait le dos de Marc avec la pointe de son couteau et la lame de celui de Lizziane était en contact avec le cou de Rose. Evangeline revint avec une batte de baseball qu’elle passa à Bob, sous la table, et une seringue remplie d’un liquide verdâtre.
« Sortez de cette maison, ordonna Rose. Si vous osez nous dénoncer,    nous tuerons Marc, car nous n’allons pas tuer notre fille quand même, nous ne sommes pas des monstres.
-Nous allons vous surveillez. Annonça Evangeline.
-Mais au moment où vous ne serez plus là, nous vous dénoncerons, croyez-moi. Assura Lizziane, dégoutée. Même si vous êtes ma famille, je n’hésiterai pas une seconde. »
Marc et Lizziane repartirent deux armes dans le dos chacun. Dès que la porte fut refermée, Rose éclata en sanglots. James tomba sur sa chaise, Bob s’allongea par terre et Evangeline courut dans sa chambre et la referma. De l’autre côté de la porte Lizziane aussi sanglota et Marc la consola avec une main tremblante dans le dos…

16 déc. 2010

Voila une autre nouvelle ! Si vous voulez le nouveau chapitre des Killit, ce sera le message suivant !

Charmeuse
D’un regard assuré, elle fixa l’inspecteur. Celui-ci était visiblement troublé. Normal, elle fascinait les hommes. Il faut dire qu’elle s’était particulièrement faite belle pour l’interrogatoire. Elle avait enfilé sa plus belle tenue. Une mini jupe et un t-shirt verts émeraude tous deux, faisant ressortir l’extraordinaire, presque artificielle, rousseur de ses cheveux. Elle en avait charmé d’autres, de toute façon. Celui-là n’en était qu’un de plus sur la liste des séduits. Mais elle avait encore du travail. Il fallait qu’elle s’innocente à présent. Elle entama la phase « de séduction intensive ». Elle cligna des yeux plusieurs fois de suite. Ces cils formaient une délicate ligne invisible tandis que son eye-liner lui donnait des airs de Cléopâtre à son plus jeune âge. La couleur noisette de ses yeux était somptueuse. Elle usa d’un mouvement de lèvres pulpeuses ravageur qui étonna l’enquêteur. L’espace d’un instant, un doute vint fissurer son visage cristallin. Ce ne fut que l’affaire d’une demi-seconde, mais elle savait qu’elle était inoffensive sans son charme. C’était son meilleur atout. Elle se reprit donc. Elle en avait vu d’autres. Elle tortilla une mèche de ses longs cheveux en minaudant avec tous ses atouts. Elle répondit machinalement aux questions, comme souvent. Oui, non, non, oui, oui… L’interrogatoire était monotone. Pour briser l’ennui, elle sourit. Ses dents étincelantes brillèrent d’une blancheur étrange, comme si elle portait un artifice dans sa bouche si fine. L’homme prit un air surpris, encore. Les sourcils de la femme s’arquèrent gracieusement. Toute sa vie elle s’était entrainée pour cela. Arrivera-t-elle à l’apprivoiser celui-là ? Après quelques minutes de minauderies toujours plus fines et délicates les unes que les autres, elle réussit enfin à le mettre dans sa poche grâce à des sanglots bien placés. Cela faisait longtemps qu’elle savait pleurer sur commande, depuis son plus jeune âge à vrai dire, c’était un peu son métier. Ses épaules montaient et descendaient avec des mouvements si gracieux qu’une danseuse étoile en rougirait. Ses mains manucurées cachaient son visage, son visage creusé pour je ne sais quelle raison. Puis, elle leva les yeux sur lui. Son regard l’avait percé à jour. Il était sous son contrôle. Il semblait visiblement attristé de l’avoir fait pleuré. Il annonça, en se levant :
« Vous n’êtes pas la meurtrière Mrs Kingsley, j’en suis convaincu. Rentrez chez vous, cela vaudra mieux. Pardonnez-moi de la peine causée. Et… Toutes mes condoléances pour votre mari.»
Intérieurement, elle rit. Encore un imbécile qui tombait sous son charme ravageur. Encore. Elle ne comptait même plus ceux qu’elle avait bernés. Mais contrairement à ses treize anciens maris, lui ne mourrait pas. Elle tuait seulement ses maris, c’était son boulot. Elle ne tuait pas les enquêteurs tout de même. Elle n’était pas folle, sénile encore moins !
                Jean Drilsson regarda une dernière fois le visage de la femme, avant qu’elle ne parte. Il ne vit pas sa peau sèche et tachée, ses cheveux colorés et secs, ses multiples rides et ses vêtements tapageurs. Il n’entendit pas sa voix usée. Il ne sentit pas son odeur de renfermé. Il ne vit que ses yeux. Il n’avait jamais vu d’aussi beaux yeux dans toute sa carrière. Surtout sur une femme de 95 ans. Après tout, que pouvait faire cette gentille grand-mère, tuer son mari peut-être ? Jean en doutait fortement.

12 déc. 2010

Voici une autre nouvelle à chute. Je ne vous en dis pas plus ! Lisez, c'est rapide !

Rouge

            Il ouvrit ses yeux. Le soleil pâle l’éblouit quelques instants. Il n’avait pas de rideaux pour le filtrer, de toute façon sa famille était trop pauvre. Il s’habitua enfin à cette lumière blafarde. Il était déjà quatorze heures mais il venait à peine de se réveiller. C’était sa mère qui se tenait devant lui, les mains sur les hanches. Comme tous les jours, il devait aller chercher de l’eau au puits. Le petit garçon, âgé de 9 ans, se leva et sortit de la mansarde, un froid sibérien, c’est le cas de le dire, l’assaillit. Il grelotta sous ses haillons, mais il avait l’habitude de grelotter. C’est qu’ils n’étaient pas bien riche, lui et sa famille. Le froid russe les envahissait tous les hivers et la chaleur tous les été. Le puits n’était pas gelé, mais presque. Il regarda au fond. Une légère pellicule de glace se formait à la surface. Il se dépêcha donc. Quelques minutes plus tard, il revint avec un sceau gorgé d’eau. Le petit interrogea sa mère du regard. Où était son père ? Sa mère n’eut pas le temps de répondre que la porte miséreuse s’ouvrit dans un bruit sourd. L’homme qui entra était ivre, très ivre. Il titubait. Il regarda sa femme avec un air vicieux. Il fonça sur celle-ci et lui asséna une gifle monumentale. La mère du petit s’écroula, telle une poupée de chiffon. Le petit garçon hurla et essaya de taper son père. Celui-ci ne s’en soucia même pas et le fit tomber à la renverse d’un revers de main. Il prit sa femme par les cheveux et l’emmena dans la pièce parentale. Le petit garçon saignait de la lèvre. Il courut se réfugier dans sa chambre et pleura. Il voulait être plus fort que son père. Pour le battre et sauver sa maman. Il entendit des cris dans l’autre chambre, il ne pouvait rien faire. Il se décida quand même à tenter quelque chose. Il courut et fonça dans la porte qui s’ouvrit immédiatement. Il vit sa mère par terre, sanglotant.
« Joseph ! Sors d’ici ! hurla-t-elle. »
Le petit garçon reçu une autre claque. Il s’écroula encore une fois et entendit sa mère hurler…
Plus tard, à l’annonce de la mort de sa mère, Joseph repensa à ce triste moment de sa vie. Ekaterina, cette femme pourtant si forte, sa mère, était morte. Il n’avait pas le temps d’aller se recueillir sur sa tombe. Il ordonna que l’on envoie une couronne sur celle-ci, il lui devait bien cela. Il se retourna vers la place. Des drapeaux rouges étaient plantés dehors. Des gigantesques drapeaux où son visage était dessiné. Il sourit. Si son père voyait cela. Sur son passage, les gens le regardaient avec un  mélange de frayeur et d’admiration. Remarquez, ne s’appelle pas Joseph Staline qui veut.

11 déc. 2010

And here is the Chapter 2 !


2-Dix ans plus tard.

       Lizziane se leva à huit heures trente, depuis qu’elle avait coupé les ponts avec sa famille, elle faisait plus de « grasses matinées ». Elle embrassa Marc sur le front, et se prépara un café au lait. Elle s’installa devant la télévision et mit la chaîne des informations. Elle écouta distraitement des histoires de catastrophes naturelles, de massacres, de génocides… Puis, un sujet retint son attention, un meurtre de quatre personnes. Le journaliste expliqua que le premier avait été empoisonné, le deuxième frappé avec une batte de baseball, le troisième poignardé et le dernier avait pris trois balles dans la tête. L’avocate eut comme un flashback.
Elle se revit avec sa famille, sa sœur et ses tisanes empoisonnées, son frère et ses massues, sa mère et ses couteaux et son père avec ses revolvers… Elle fut sortie de ses pensées à cause de la sonnerie qui retentit. Elle alla ouvrir. Un colis pour Marc. Elle l’ouvrit. Elle était sa femme, elle en avait le droit après tout. Enfin, les nouveaux vêtements de fonction de son chéri étaient arrivés. Son badge, lustré. Son revolver. Son étui. Ses habits bleu marine. Lizzie sourit. Elle avait épousé un policier. Original pour une fille de tueurs à gage... Ce même policier qui enquêtait sur le quadruple meurtre… Elle allait faire une surprise à sa famille. Elle allait reprendre contact. Elle décrocha le téléphone, composa le numéro du faux cabinet d’assurance qu’elle connaissait par cœur et attendit. A la troisième sonnerie, une voix féminine lui répondit :
« Bonjour. Cabinet Blo... Euh Assur’ Top.
-Oui. Qui est à l’appareil ? Questionna Lizzie.
-Pourquoi me posez-vous cette question, Madame ?
-Laissez. Pouvez-vous me trouver une place pour demain après-midi ? Je voudrai assurer… ma voiture.
-Oui, bien sur Madame. Demain à 15 heures 30. Vous êtes ?
- Madame… Madame Lavocate.
-Hum. Original. A demain.»
Lizziane raccrocha. Elle n’avait pas vu que Marc, son mari, avait tout entendu de la conversation.
« Assurer la voiture, hein ?
-Tu comprendras le moment venu, inspecteur. Répondit-elle en lui décrochant un clin d’œil.
-Ce n’est pas pour être rabat-joie, ma puce, mais il est déjà neuf heures. Tu ne devais pas partir à… neuf heures ? Tu n’es ni lavée, ni maquillée, ni coiffée…
-Oh non ! »
Elle courut dans la salle de bain et se prépara pour une journée de travail acharné…

James lui aussi embrassa Rose et sortit de Blood and murders. Aujourd’hui, il devait tuer un homme d’affaire. Il se rendit à Wall Street. Le célèbre tueur à gage avait des relations. Il s’en servit encore une fois. En effet, il connaissait un homme qui était responsable de la sécurité, il lui demanda d’éteindre les caméras. Quand l’homme obèse lui demanda la raison de cette requête, James pointa un revolver sur son front. Apparemment, cela lui suffit comme réponse. Il les éteignit toutes, se fit attacher et… Assassiner, de trois balles dans la tête. James eut un rictus de dégout, si toutes ces relations disparaissaient de cette façon il n’en possèderait plus beaucoup à ce rythme… Il pouvait à présent passer à l’action. Il entra dans la phase qu’il détestait. La phase 2. Plus communément appelée la phase « soirée déguisée »… En réalité, celle-ci consistait à se déguiser comme sa victime, à s’introduire dans ses divers lieux de vie pour effectuer un repérage.  James se résolut donc. Aujourd’hui il allait devoir porter un costume… Il s’exécuta et entra dans le bâtiment comme trader. Il portait une mallette qui ne contenait pas, comme vous vous en doutez, des livres et des relevés financiers, mais plutôt trois armes à feux. Il monta les étages le séparant de sa future victime et entra dans son bureau. En effet, celui-ci était directeur financier.
Il entra dans la phase 3. La phase « lèche-cul », comme l’appelait James. Cette phase constituait à amadouer la victime pour mieux la tromper et la tuer. James l’utilisait à merveille :
« Monsieur Kingsley. Pardonnez ma visite impromptue.
 -Qui êtes-vous, valet ? »
« Valet » ? Il appelle ses employés valets ! La phase 3 allait être légèrement raccourcie, pensa James.
« Je suis Jack Merde.
-Ho ho. Je n’ai jamais entendu un nom pareil ! Il va falloir penser à ajouter « nom correct » dans les critères d’embauche !
-Prononcez mon nom.
-Merde ?
-Vous y êtes.
-Comment ? »
James ferma doucement la porte en souriant.
« Monsieur Merde, laissez la porte ouverte, j’ai besoin d’air, la compagnie des valets pollue mon air.
-Tu vas voir le petit valet ce qu’il va te mettre dans la tronche. 
-Que… Que… Comment osez-vous !? Sécurité !
-Les gars de la sécurité ont… Malencontreusement fait un somme. (En réalité ils étaient légèrement agonisants dans une benne à ordure, en bas du bâtiment.)
-SE-CU-RI-TE !
-Ne criez pas trop fort, Monsieur Vous-Etes-Dans-La-Merde.
-Que… »
James se jeta sur lui et plaça sa main sur la bouche de ce cher directeur financier. Il sortit un gun à portée de main et le disposa contre une tempe visiblement en sueur.
« Alors, valet, sa fait quoi de savoir qu’on va crever ?
-Mhhm !
-Ah pardon. »
James retira sa main.
« Arrêtez ! Je vous en supplie ! Je ne vous ai rien fait !
-A moi non. Par contre, Monsieur Dawson m’a payé pour vous tuer. Je pense que vos relations avaient un froid. »
Sur ces paroles, il appuya sur la détente. Aucun bruit ne retentit dans le bâtiment. C’était un silencieux. James sortit rapidement mais discrètement de l’immeuble.

Il allait entrer dans sa voiture, qui se situait à quelques mètres de l’immeuble lorsqu’il entendit l’alarme retentir. Il sourit. Trop tard, pensa-t-il. Il démarra calmement, pour ne pas attirer l’attention. Il se gara devant l’immeuble quelques minutes après le retentissement de l’alarme. Il entra dans le « cabinet d’assurance » et s’entretint avec Amélia, la fausse secrétaire.
« Alors, du neuf Amélia ?
-Le charmeur n’a ramené personne aujourd’hui.
-Remarquez, trois personnes ont déjà été prises hier. Ce n’est pas Superman non plus.
-Vous avez raison James. Une femme a pris rendez-vous ici.
-Pour l’assurance ou…
-Je n’en sais trop rien, à vrai dire. Elle n’avait pas l’air sûr d’elle. Elle a dit qu’elle devait assurer sa voiture. Mais… Je peux être franche ?
-Allez-y Amélia. Allez-y.
-Elle a utilisé un faux nom, ça c’est indéniable.
-Pourquoi cette certitude ?
-On n’hésite pas quand on vous demande votre nom de famille.
-C’est vrai. Quel nom a-t-elle utilisé ?
-Lavocate. Son nom était Lavocate. »
James eut un frisson. Il n’avait connu que deux avocates dans sa vie. Julia, mais elle était à présent dans sa tombe et… Lizziane, sa fille. Amélia vit James se décomposer.
« James ? Tout va bien ? Voulez-vous que j’appelle un médecin ?
-Laissez Amélia, merci. Merci pour tout. »
Après un bref signe de remerciement, il monta les escaliers refaits à neuf, tout d’alu et de bois clair. Il poussa la porte elle aussi refaite en alu et entra chez lui. L’appartement n’avait pas changé d’un poil en dix ans. Les murs étaient toujours blancs, les meubles étaient toujours de Ikea sauf que Rose avait eu la bonne idée de changer de collection. Elle était passée de la collection 2001 à la collection 2011.
Le noir et le blanc s’étaient métamorphosés en taupe, orange et gris. L’appartement s’était donc réchauffé. On sentait au moins que des êtres humains vivaient à l’intérieur. Lorsque James entra, il convia le reste de sa famille à s’asseoir.
« Je crois que Lizziane va… Venir demain. Annonça-t-il.
-Ben voyons. Si c’est pour nous raconter des bêtises, tu peux retourner faire ton boulot, James. Répondit Rose, du tac au tac. Ce n’est pas la peine de nous donner des faut espoirs mon bichon.
-Quelqu'un à appeler la compagnie d’assurance ce matin. Ca fait trois semaines que personnes n’avait appelé. Et là, la mystérieuse femme qui a contacté Assur’ top a utilisé un faux nom. 
-Comment le sais-tu, papa ? Elle n’a pas dit : « Bonjour, j’utilise un faux nom ! » lâcha Evangeline, levant les yeux au ciel.
-Non, en effet. Elle a hésité avant d’annoncer son nom. Et puis Lavocate n’est pas un nom courant, non ?
-Lavocate ? Pff… Si c’est elle, je l’ai connue plus fine. Répondit hautainement Evangeline.
-C’est elle papa, j’en suis sur. »
Pour la première fois Bob avait parlé sans bafouiller.
« Vous voyez ? Bob est d’accord.
-Tu te fie encore aux avis de mon frère ? Tu as de l’espoir. Personnellement, je suis de l’avis du « on verra demain ». »
Evangeline se leva et retourna dans sa chambre, en fermant la porte à clé, comme toujours.
« On fait quoi, James ? Tu es sur de ton coup ? demanda Rose.
-Oui, je pense que c’est elle. Cela fait dix ans ma lapounette…
-Il faut que tu sois sur que c’est elle. Je sais, nous espérons que ce soit elle… »
Rose fut coupée par un cri indéfinissable dans la salle d’interrogatoire.
« Désolée, il faut que j’y retourne. Elle est coriace celle-là. Eva, GO ! 
-Vous vous en sortirez à deux ?
-Quelle question. C’est une femme en plus.»
Eva ouvrit la porte de sa chambre, un sourire sadique aux lèvres et sortit de l’appartement avec hâte, sa mère sur ses talons. James s’assit sur une chaise bizarrement dure et soupira…
Rose et sa fille regardait avec sévérité la femme qui se tenait devant elles. Helena Bjorka. Une lanceuse de poids suède. Elle était attachée par des cordes sur une chaise d’acier qui pliait sous son poids.
« Alors Helena ? On a voulu assassiner son entraineur ? Normal qu’il vous rende la pareil. Dites-nous tout. On est entre femmes. Questionna Rose.
-Henrick était trop dur avec moi. Il ne voulait pas me laisser boire ou manger pendant les entrainements.
-Vous avez voulu le tuer rien que pour ça ? fit Eva, étonnée.
-Oui.
-Ha. J’avais oublié. Vous avez été boulimique étant plus jeune. Le sport vous a sauvé. Apparemment, pas complètement…
-Je… Je ne peux pas m’empêcher de manger ! Je fais beaucoup de sport, heureusement ! Sinon, je serai énorme !
-Je vois, mais vous l’êtes énorme non ? lança Evangeline, avec un ton angélique.»
Soudainement, la lanceuse de poids aux bras énorme se leva, sa chaise avec et hurla. Les deux tueuses reculèrent. Helena donna un coup de chaise dans la tête d’Evangeline.
« JAMES !  BOB ! hurla Rose. »
Evangeline s’écroula par terre, sa seringue roula au sol. Rose se jeta dessus, trop tard. Helena l’avait écrasé de son pied énorme. Rose laissa échapper un juron. La meurtrière réussit à esquiver les coups de boule de la sportive de justesse. Même avec une chaise sur le dos, elle était puissante.
« Je ne voulais pas le tuer. Il m’a obligé à le faire. Mais je n’ai pas réussi, il a couru trop vite. Alors j’en ai profité, j’ai mangé !
-Au lieu de régler ce problème avec un juge, il a préféré faire ça avec nous…
-Ouais, mais c’est plus un problème maintenant. »
Elle fonça sur Rose. Celle-ci hurla, la sportive aussi.  Rose esquiva. A présent, Helena bloquait la porte. Elle était au bon endroit. Rose put atteindre son couteau de cuisine sur une étagère.
« Oh. Tu crois me faire peur avec ça ? annonça Helena. »
Elle fonça encore une fois sur Rose, tête baissée. Par je ne sais quel exploit, la sportive réussit a ce que le couteau coupe les cordes la maintenant prisonnière. Ca allait se gâter, visiblement.
« James ! Sa urge merde ! Bouge-toi !! S’égosilla Rose. 
-On va s’amuser ma jolie. »
Rose déglutit. Elle essaya d’asséner un coup de couteau à son assaillante. Celle-ci serra le poignet de Rose avec une force incroyable. Rose ne put s’en empêcher, elle lâcha le couteau. Madame Bjorka prit Rose, chétive, par les épaules. Elle la souleva.
« AAAAAAAAAAAAAAAA !!! »
Rose fut tournoyée, tournoyée, tournoyée. A ce moment précis, ce fut floue et trouble. Rose entendit la sportive hurler.
Elle entendit sa tête cogner le carrelage froid, pas trop fort heureusement. Elle reconnue très bien le bruit de trois coups de feu. Elle entendit le « BAOUM ! », lorsque Helena s’écroula au sol. Puis, ce fut le noir complet…

« Innocent ! déclara le juge, après une heure et demie de procès. »
Lizziane sourit, elle avait réussi. Elle avait innocenté son client. Celui-ci la remercia en la serrant dans ses bras. Lizzie n’aimait pas ses effusions d’affection de la part de ses clients. Elle se dit néanmoins qu’elle ferait la même chose… Alors elle le serra, elle aussi.
C’était le grand jour, elle regarda sa montre. 14 heures 56. Elle courut sur le marbre de la cour de justice, créant des « POC ! » assourdissants. Elle prit sa voiture, se changea à l’intérieur, comme elle avait pris l’habitude de le faire. Puis, elle se rendit à Assur’ top. La secrétaire lui sourit.
« Blood and murders. Annonça fièrement Lizziane. »
La secrétaire eut l’air interloqué. Elle ouvrit la bouche en rond, la ferma et répondit finalement :
« O… Oui. Première étage allez-y.
-Merci, je connais le chemin. »
Lizzie fut surprise de la remise à neuf de l’escalier et des portes. Elle toqua à l’appartement. Une brune d’un mètre soixante-quinze aux yeux émeraude et au regard froid la dévisagea. Elle portait un énorme bandage autour du nez qui rendait son aspect grotesque. Lizziane fit mine de ne pas la reconnaitre.
« Li… Li…
-Lizziane Killit, enchantée.
-Lizziane ! »
Evangeline sauta dans les bras de sa sœur.
« J’étais sure que tu reviendrais !
-J’en doute.
-Bon, d’accord, je croyais que tu ne reviendrais jamais, mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas heureuse de te voir !
-C’est quoi cette horreur que tu as sur le nez ?
-Longue histoire. Rentre, que je te présente à la famille, madame Killit. »
Eva invita Lizzie à entrer. James était assis sur le canapé, regardant un match de foot. Lorsqu’il vit sa fille, son visage s’illumina :
« Lizziane ! Ma chérie ! Ca fait si longtemps ! Tu es devenue si belle !
-Merci… Papa. »
Il l’étreignit. Puis Lizziane étreignit Bob, qui sourit comme il n’avait jamais sourit auparavant.
« Où est Maman ?
-… Dans la chambre. Elle… Dort.
-Qu’est-ce qu’il se passe ?
-On a eu un problème hier. Une sportive qu’on devait tuer, elle a littéralement jeté ta mère. Répondit James, de sang froid.
-« Jeté » !?
-Oui une lanceuse de poids, ça ne s’effraie pas devant le poids de ta mère. Tu sais bien que Rosie n’est pas grosse en plus.
-Je vais la voir »
Elle courut dans la chambre parentale. Sa mère avait le regard vitreux mais n’était pas trop mal en point pour ce qui lui était arrivé la veille.
« Maman, c’est moi Lizzie.
-Lizzie… ! »
Rose se redressa d’un seul coup et serra Lizziane.
« Tu vas mieux à ce que je vois.
-J’en ai un peu rajouté. Il fallait bien que l’on s’occupe correctement de moi !
-Tu es restée la-même Maman… »
Rose et sa fille sortirent toutes deux de la chambre. Lizziane fit se réunir la famille dans le salon.
« J’ai quelque chose à vous dire.
-Nous t’écoutons ma chérie. Répondirent les parents en cœur.
-J’ai quelqu’un dans ma vie.
-C’est super ! Comment s’appelle-t-il ? demanda Eva.
-Marc, il s’appelle Marc.
-Excellent ! Venez manger ce soir !
-Ha… Bien sur ! On viendra ce soir ! Il va être content. Je lui ai dit que vous étiez très occupés. Je ne lui ai pas dit votre métier… Il ne faudrait mieux pas qu’il soit au courant.
-Je comprends. Nous l’accueilleront ce soir.
-Retourne chez toi mon amour, va te préparer. On s’occupe de tout. Il faut bien fêter ton arrivée non ? »
Lizziane les remercia et retourna chez elle. Elle annonça la nouvelle à Marc :
« Nous allons diner chez mes parents ce soir.
-Hein ?
-Oui, tu as bien compris, j’ai décidé de te faire découvrir qui sont mes parents, enfin.
-Et bien ! Ca fait quand même cinq années que nous sommes ensemble chérie. Il serait temps ! Au fait, ils ne sont pas morts tes parents ?
-Prépare-toi, nous y allons ce soir, je te raconterai en route !
-Mais… Il est six heures !
-Oui mais chez mes parents, la ponctualité rime avec avance. Ce sera parfait si nous y sommes pour six heures et demie.
-…Ok. »
Marc se prépara en quatrième vitesse. Il portait un costume, une chemise bleue clair, un jean et des chaussures de cuir noir. Très chic donc. Quant à Lizzie, elle mit… Un jean et un polo vert. Lorsqu’elle vit Marc, elle pouffa.
« Quoi ? Ce que j’ai mis ne convient pas ? Il faut que je sois encore plus chic ?
-Reste comme ça, reste comme ça… »


9 déc. 2010

Famille Killit, chapitre un !

1-Lizzie. Ou, comment insulter sa famille, claquer la porte et réussir sa vie.

       Le soleil se levait sur la ville de New-York. Lizziane, la cadette de la famille Killit se leva, comme à son habitude, la première, vers six heures trente du matin. Elle se dégagea de son gigantesque lit Ikea, puis sortit de sa chambre blanche et immaculée, comme le reste de l’appartement. Du moins, c’est ce que pensait Lizzie. Elle descendit les deux marches qui marquaient la séparation nuit-jour dans la demeure. Elle se prépara un café bien serré pour tenir toute une journée dans son travail harassant, puis y ajouta un nuage de lait. Elle prit deux donuts dégoulinant de graisse et collant de sucre, comme elle les aimait, dans le frigo. Puis, elle s’assit dans le sofa de la célèbre marque suédoise… C’est alors qu’elle ouvrit deux grands yeux et hurla.
James, Rose, Evangeline et Bob sortirent de leur lit en trombe. Ils traversèrent le couloir et dévalèrent les deux marches d’un bond. Lorsqu’ils virent leur fille en pleurs devant un homme mort, une énorme tâche de sang sur le mur, chacun eut sa réaction. James marmonna un : « je vais me recoucher » et tourna le dos. Rose cria : « Qui l’a tué ! J’ai déjà dit, ne tuez pas dans la maison ! Mon mur est taché maintenant, merde ! ». Evangeline annonça, profondément méchante, en direction de Lizziane : « Gourdasse, tu m’as réveillé. », puis elle alla se chercher un thé. Et Bob, comme chaque matin, resta bouche bée, à ne rien dire, planté comme un légume inerte. Lizziane avait déjà connu cette situation plusieurs fois. Celle-ci, c’était celle de trop. Avant même que son père retourne dans sa chambre, que sa sœur fasse chauffer l’eau, que sa mère prenne l’éponge et que son frère… que son frère ne bave par terre, elle hurla : « STOP ! C’est fini ! Vous comprenez !? FI-NI ! Bande de dégénérés ! Bande de salles rapaces ! Bande… De… D’ABRUTIS FINIS ! Je. Vous. Hais ! Vous comprenez ça aussi !? Je vous hais ! Je dégage de cette baraque de fous ! De cette baraque de tueurs, de mangeurs de sang, d’avaleurs de vie, de sans-âme et de sans cœur ! Vous ne me reverrez plus jamais ! Plus JA-MAIS ! »
Les quatre autres membres de la famille ouvrirent de grands yeux ronds comme des billes. (Sauf Bob qui les avaient déjà ronds… Lui, en signe de son étonnement, lâcha un : « Meuh. ») Puis, Lizzie courut dans sa chambre, passa dans le couloir en poussant son père, prit toutes ses affaires, ses vêtements, les fourra dans la valise et partit en claquant la porte. La petite porte ne tint pas le choc et s’écroula sur le palier. Lizzie fit demi-tour, passa sa tête par l’ouverture béante et annonça, fière d’elle : « Mon cadeau d’au revoir. Allez à Ikea pour la porte, sinon ça fera contraste avec la maison. » Malgré ses vingt ans, elle tira une langue énorme et sortit de l’appartement. Le seul son qui sortit de la bouche des quatre fut : « Gloups ». Lizziane qui avait toujours été si douce (au grand regret de ses parents) les avait insultés, avait juré et était parti en claquant une porte. Ce jour était à marquer d’une pierre blanche. Ce fut James qui parla en premier : « On n’est pas dans un cauchemar par hasard ?  Pincez-moi si je rêve… »
Bob s’exécuta et pinça son père avec force. James répondit en criant :
« Mais qu’est ce que tu fous !?
-Je… Te pince. Tu… Me l’a demandé. Répondit Bob.
-Pff… Tu as vraiment un problème mon garçon. »
Rose baissa la tête. Une puis deux gouttes tombèrent au sol dans un « Ploc ! » assourdissant.
« Ne pleure pas pour elle Maman ! Elle était niaise, défendait les justes à cause de son fichu métier, et ne savait même pas tuer un moineau. Rassura Evangeline, hautainement.
-Tais-toi, Eva ! C’est quand même ma fille ! Et ne parle pas d’elle au passé ! Elle est encore en vie et elle… elle va revenir ! »
Rose eut tort pour la seconde fois de sa vie. Lizziane ne revint pas. Du moins, pas dans les neuf années qui suivirent.

En effet, celle-ci partit à l’autre bout de la ville, se trouva un mari attentionné, devint une avocate célèbre et prétendit même avoir perdu sa famille dans un accident de voiture…

Demain, le prochain chapitre !

8 déc. 2010

Une nouvelle ? En voila une à chute ! :

Petite
                Elle traversa la gigantesque plaine herbeuse. De ses petits pieds fins, Doujana, avançait rapidement. Elle surmontait tous les obstacles, les mottes de terre, les petits creux… Il faut dire que le terrain n’était pas très praticable. Le sentier n’avait pas été refait depuis longtemps. Elle allait demander à ses amis de le refaire. Elle les aiderait volontiers mais ce n’était pas son travail. Elle, elle devait rapporter de la nourriture à sa famille. De la nourriture pour sa famille si nombreuse. Doujana était noire. Elle avait une peau aussi noire que la nuit. Ses petits yeux étaient fins et espiègles. Sa taille était fine et svelte. Elle n’était pas très grande non plus. Ses jambes étaient aussi fines que des brindilles, plus fines même. Elle était jeune, très jeune, c’était la petite dernière de la famille. Pour l’instant ! Sa maman attendait déjà un autre frère ou une autre sœur. Notre minuscule Doujana portait une masse. Une énorme mie de pain était sur son dos. Elle ne savait pas exactement ce que c’était. On lui avait dit, chez elle, que cette  mie de pain  était très bonne. Très nourrissante.  Alors, contente et fière, elle allait l’apporter chez elle. Elle se dit qu’elle avait eut de la chance de trouver la mie de pain. Ses yeux de lynx l’avaient découvert à l’intérieur d’une gigantesque architecture d’acier. Elle n’avait pas eu le temps de la reconnaitre, elle fut dans l’obligation de la prendre. En effet, un bruit assourdissant de choc métallique avait éclaté. Elle ne savait en aucun cas ce que signifiait ce bruit de mort, ce bruit semblable à la fin du monde. Son cœur avait bondit. Elle avait saisi la mie de pain avec hâte et était partie. En ce moment même, la maison était proche, sa grande maison. Sa maison construite en terre fraiche. Rénovée si souvent. En chemin, elle rencontra deux des ses si nombreuses cousines. Elles ne se saluèrent pas. Même pas un bonjour. Ces deux cousines là, Doujana ne les aimait pas de toute façon. Pourtant, leur famille était très soudée. Ils étaient si nombreux. Doujana ne comptait même plus le nombre de cousins et de cousines qu’elle possédait ! Des centaines, peut-être même des milliers ! Doujana n’avait pas la notion des nombres, elle n’allait même pas à l’école.
Brusquement, elle entendit un autre affreux bruit. Quelques secondes plus tard, ses deux cousines hurlèrent. Elle crut que la terre allait se dérober sous ses pieds. D’ailleurs, la terre tremblait.
A chaque BOUM, Doujana sautait sur place, ou trébuchait. Elle courut aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient. Finalement, elle ne trébucha pas et ne buta pas contre les mottes de terre. Elle pensa une dernière fois à sa gentille mère… Sa gentille mère qui enfantait si souvent, et qui ne s’occupait jamais d’elle. Elle ne pouvait pas penser à son père, de toute façon, elle n’en avait pas. Elle se demanda si sa mère aurait été fière d’elle si elle était rentrée chez elle ce soir. Pourtant elle n’arriva pas chez elle ce soir-là. Une ombre l’enveloppa et un BOUM final résonna. Doujana ne bougeait plus. La mie de pain roula à côté d’elle.
Rose était heureuse. Enfin, elle avait trouvé la bêbête qui avait pris son appât. La mie du pain du midi dont elle se servait pour attraper son premier animal. Maintenant elle avait écrasé cette vilaine fourmi voleuse et deux de ses copines qui devaient aussi être des chapardeuses.
Elle se retourna avec la petite mie de pain dans la main, ouvrit la cage que la fourmi avait fermée et la replaça à l’intérieur. Puis, elle sourit, contente de son exploit.

Blood and murders, ou l'histoire de la famille Killit. Présentation.

Présentation des protagonistes :
Rose Killit, dite Rosie, la Maniaque :
Arme de prédilection : Couteau (cuisine, poignard, canif…)
Citation : « Oh ! Le macabé a encore taché le carrelage de la cuisine ! »
                Rose Deschamps est née à Paris. Sa famille, d’origine modeste, a migrée avec elle aux Etats-Unis pour « vivre la grande vie ». Et celle-ci avait eu raison. En effet, après une année de jeux d’argent, de casinos en champs de course, la petite famille avait acquis une fortune considérable. Elle se comptait en millions de dollars ! Mais Rose était toujours restée éloignée des paillettes et des billets verts… En réalité, seul le sang, la mort et les couteaux l’obnubilait. Elle passait des nuits entières à visionner des films d’horreur, à lire des BD de super-méchants et… à aiguiser les couteaux de la cuisine familiale… Elle réussit, à 20 ans, à commettre son premier meurtre. Il s’était déroulé chez elle. La jeune femme avait invité un « ami ». Ils avaient discuté de choses et d’autres et puis elle avait sorti sa lame : un couteau de cuisine, pour couper le rôti ou la dinde du dimanche. Cela s’était résulté en un bain de sang macabre et tout de même salissant. Mais la police n’avait eu aucune preuve. Cela s’arrêtait là. Ensuite, Rose avait retenté sa chance. Elle désirait encore du sang, du sang et du sang. Elle fit en sorte d’être suivie par James, James Killit. Il tomba dans le piège, tout de suite, puisqu’il avait le béguin pour elle. Rose pensait que ça allait être du gâteau. Cette fois, elle se trompait. En effet, James Killit, 24 ans, aimait lui aussi le meurtre et le sang, avec une variante : c’était avec les armes à feux qu’il assouvissait sa passion dévorante. Ils montèrent dans la chambre de Rose. La futur Madame Killit procéda de la même manière que la fois précédente. Ils discutèrent, encore une fois de sujets bénins. Mais les yeux de Jack brillaient d’une lueur étrange, différente des les autres. De plus, il utilisait un ton froid, presque professionnel. Brusquement, Rose sortit son poignard, lui, au même moment, son revolver. Leurs yeux se croisèrent. Ce fut le coup de foudre. Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre et… gardèrent leurs armes, au cas où. La suite : trois enfants et une vie bien remplie ! 
James Killit, dit James, le gaffeur :
Arme de prédilection : Arme à feu (revolver, gun, mitraillette… La plus grosse si possible.)
Citation : «  Oups ! Chérie ! Désolé ! J’ai fait des traces sur le mur du salon ! Il faudrait vraiment penser à le peindre en rouge, ça nous éviterai des soucis de nettoyage… »
                L’histoire de James était l’exacte opposée de celle de Rose. En effet, le jeune James était  issu d’une famille pauvre américaine.
Vivant en plein centre-ville, dans un appartement mité, James a fait ses études dans le lycée du quartier.
Après avoir réussi ses examens avec une année de retard, il décida de faire un métier en rapport avec sa passion : tueur à gage. Depuis ses dix ans, il possédait une envie irrépressible pour le crime sous tous ses aspects. Tuer, même injustement, lui était donc égal. Après avoir commis quelques meurtres et s’être fait une petite réputation dans le monde du banditisme et de l’espionnage, on lui confia une mission périlleuse. On lui ordonna de capturer une jeune femme extrêmement riche. D’origine française, celle-ci s’appelait Rose Deschamps. D’après les ordres reçus il devait la prendre en otage pour exiger une rançon de ses parents millionnaires. « Facile » pensa-t-il.  Apparemment non, car James rata sa mission. En réalité, la suite, vous la connaissez. Le coup de foudre avec Rose et les trois enfants qui suivaient : Evangeline, Bob et Lizziane.

Evangeline Killit dite Eva, la Perfide (ou la Fourbe ou la Sournoise) :
Arme de prédilection : Poison (cyanure, fleurs, champignons…) 
Citation : « J’adore les fleurs ! Elles ont toutes des vertus ! Notamment la glycine et le datura. Devine quelles vertus elles auront quand tu les auras mangé, bouffon !»
                Evangeline était l’aînée de la portée Killit. Elle dépassait son frère et sa sœur dans tous les domaines.
Elle était plus grande qu’eux, plus belle, plus intelligente, plus fourbe, plus méchante, plus sournoise, plus hargneuse… Ce ne sont pas toutes des qualités ? Dans la famille Killit, si… Bref, après avoir fait cinq ans d’études de botanique et d’horticulture, elle s’est dirigée vers « l’entreprise familiale ». Et oui, on peut être belle, intelligente et tuer des gens de sang froid… Et de mort lente dans le cas d’Evangeline. En effet, «le dada d’Eva », d’après sa famille et elle-même, c’était les plantes, mais surtout les plantes dangereuses. Le poison c’était le rayon de l’ainée de la famille. Elle connaissait toutes ses déclinaisons, qu’il soit hallucinogène, instantané, lent, douloureux… Malheureusement, la concurrence rôdait, son frère voulait lui voler la vedette, avec une batte de baseball...

Bob Killit dit Bob, le Bourrin :
Arme de prédilection : Objets contondants (masse, massue, batte de baseball…)
Citation : « Plus il y a de sang, plus je suis content ! »
                On pourrait croire que dans la famille Killit, les hommes ne sont que des brutes épaisses. Ce n’est qu’une idée reçue ! C’est vrai, James était posé, sérieux, froid et calculateur. Tout le contraire de son fils.
Bob, lui, était lourdaud, brute, colérique, borné, idiot sur les bords et par-dessus tout, il ne possédait aucun esprit de groupe ou de stratégie. (Il ne savait même pas ce que voulait dire stratégie…) Pour le plus grand malheur du reste de la famille, Bob a été obligé d’entrer dans l’entreprise familiale lui aussi. Remarquez, n’ayant dépassé la sixième, il ne pouvait tout simplement pas travailler.
Alors ses parents ont eu pitié de lui (ils en ont été puni, d’ailleurs) et l’ont accueilli (je ne dirais pas à bras ouvert) dans le cabinet de tueurs à gages secret : Blood and murders… Sa rentrée dans le cabinet ne fut synonyme d’un seul mot : CA-TA-STROPHE.

Lizziane Killit dite Lizzie, la tard de la famille :
Armes de prédilection : Sarcasmes et sourires.
Citation : « Jamais, je n’intégrerais votre cabinet de tarés ! Bande de dégénérés ! »
                Les parents Killit ne pouvait pas avoir trois enfants parfaits. Ils en ont eu une parfaite, un imparfait mais qui, au moins, travaillait dans Blood and murders, et puis, ils ont eu Lizziane. Lizzie était la personne la plus gentille, sensible, mignonne, guimauve, et émouvante au monde. Dans votre famille, c’était peut-être synonyme d’un ange. Dans la famille Killit, c’était synonyme de boulet, de gourdasse, voir même de pouf, d’après Evangeline. La petite Lizziane, même après avoir vécu dans le crime depuis sa naissance, n’avait jamais tué, jamais péché, jamais craché au sol, jamais injurié quelqu'un, jamais… La liste de jamais était tellement longue que Bob surnommait Lizzie, « Madame Jamais». Elle détestait le crime et ne démentait pas sa phobie du sang. Lizziane était aussi très intelligente, comme sa sœur. Elle effectua beaucoup d’années d’études en droit jusqu'à devenir une avocate reconnue. Sa famille, après avoir su que leur fille avait réussi avec succès les examens de fin d’année, avait annoncé : « Pouah ! Une représentante de la justice ! Traître ! » Sur ces paroles qui peuvent vous paraître stupides, Lizzie avait décampé de la maison familiale et s’était installée seule, tranquille. Depuis, elle avait coupé les ponts avec sa famille, qu’elle considérait à présent comme une bande de dégénérés.



                        Présentation du cabinet : 
Blood and murders, le fonctionnement de  l’entreprise familiale.

            Comme vous pouvez vous en doutez, une « agence » de tueurs à gages ne peut pas ressembler à un simple commerce. On ne dit pas : «  je vais faire un tour dans l’agence de tueurs à gages » comme si on disait : « je vais acheter du pain ». Celle-ci était donc cachée et inconnue au citoyen lambda. Située dans un grand duplex à New-York, l’entreprise secrète se faisait passer pour une agence d’assurance. La vitrine dévoilait les meilleurs moyens de s’assurer contre la mort, ce qui a un certain effet comique, mais aussi contre les incendies, les fuites d’eau, de gaz… L’entrée était une simple pièce carrée, recouverte des mêmes panneaux publicitaires que ceux de la vitrine. Le client ouvrait une porte gigantesque en ébène qui débouchait sur un petit bureau bleu royal. Cette salle était la dernière qui ressemblait à ce que l’on peut trouver dans une agence d’assurance. En effet, derrière se trouvait une réserve où la famille conservait les armes et les poisons. Pour prendre congé des clients, la famille avait engagé un homme qui se faisait passer pour un assureur. En réalité, c’était un ancien videur de boîte de nuit à la retraite qui avait besoin d’argent. Après cette curieuse réserve, la famille empruntait un escalier mité pour arriver dans un palier sombre et exigu, d’où l’on débouchait sur trois petites portes en bois. La première était l’appartement de la famille. Un salon, une salle à manger, quatre chambres, une cuisine et une salle de bain le composait. Toutes ces pièces étaient décorées impersonnellement, meublées chez Ikea et peintes en blanc. Rien d’extraordinaire donc. La deuxième porte menait directement aux salles d’administration de l’entreprise. Grâce à l’organisation pointue de Rose, la famille réussissait à travailler rapidement et efficacement. De plus, les Killit avaient engagé Kyle, un  petit génie en informatique. Le quatuor pouvait donc pêcher tous les renseignements qu’ils voulaient sur leurs futures victimes : lieu d’habitation, revenus, situation familiale.
C’est aussi grâce à ces précieux documents volés à l’Etat que les bourreaux connaissaient le point faible de leur cible. (Addiction aux drogues, au sexe, aux jeux…)  Ils en usaient souvent.
 Par exemple, Rose avait tué un homme dont l’addiction aux jeux était si violente que la tueuse n’eut rien à faire. Elle l’avait juste attaché à une chaise, dans une pièce nue, sans jeux, sans télévision (pour l’empêcher de regarder les chaînes de poker), sans ordinateur (pour l’empêcher de jouer en ligne), pendant quelques jours. Puis, elle l’avait endormi et détaché. Elle était sortie tranquillement de la salle, l’avait enfermé et avait attendu, convaincue qu’il ne fallait rien tenter. Elle avait eu raison. L’homme s’était suicidé une heure après que Rose l’ai détaché. Il n’avait plus supporté de ne pas pouvoir jouer, « ce fut son dernier pêché mignon » annonça plus tard Rose. Grâce à cette réputation de ne jamais rater leur victime, la famille Killit avait acquis une somme rondelette. Elle s’était donc offert le luxe d’engager un appât. Ce « charmeur », comme l’appelait les Killit, suivait la cible, puis, par ruses et charmes incessant, l’emmenait dans Blood and murders directement. Le quatuor de tueurs n’avait plus qu’à le cueillir comme un fruit mûr.
Comme la présentation des personnages principaux et du lieu de l’histoire a été faite, nous allons pouvoir entrer dans le vif du sujet. Oui, vous vous dites enfin. Enfin nous allons pouvoir commencer l’histoire. Celle-ci démarre lorsque Lizziane dite Lizzie, coupe les ponts avec sa famille…