Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
Oye ! Oye ! Braves Lecteurs !
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Ici, je publierai des nouvelles et des 'romans' plus ou moins avancés ! J'espère que mes histoires vous plairons ! N'hésitez pas à me contacter pour me poser des questions ! "Bonne lecture ! "

16 déc. 2010

Voila une autre nouvelle ! Si vous voulez le nouveau chapitre des Killit, ce sera le message suivant !

Charmeuse
D’un regard assuré, elle fixa l’inspecteur. Celui-ci était visiblement troublé. Normal, elle fascinait les hommes. Il faut dire qu’elle s’était particulièrement faite belle pour l’interrogatoire. Elle avait enfilé sa plus belle tenue. Une mini jupe et un t-shirt verts émeraude tous deux, faisant ressortir l’extraordinaire, presque artificielle, rousseur de ses cheveux. Elle en avait charmé d’autres, de toute façon. Celui-là n’en était qu’un de plus sur la liste des séduits. Mais elle avait encore du travail. Il fallait qu’elle s’innocente à présent. Elle entama la phase « de séduction intensive ». Elle cligna des yeux plusieurs fois de suite. Ces cils formaient une délicate ligne invisible tandis que son eye-liner lui donnait des airs de Cléopâtre à son plus jeune âge. La couleur noisette de ses yeux était somptueuse. Elle usa d’un mouvement de lèvres pulpeuses ravageur qui étonna l’enquêteur. L’espace d’un instant, un doute vint fissurer son visage cristallin. Ce ne fut que l’affaire d’une demi-seconde, mais elle savait qu’elle était inoffensive sans son charme. C’était son meilleur atout. Elle se reprit donc. Elle en avait vu d’autres. Elle tortilla une mèche de ses longs cheveux en minaudant avec tous ses atouts. Elle répondit machinalement aux questions, comme souvent. Oui, non, non, oui, oui… L’interrogatoire était monotone. Pour briser l’ennui, elle sourit. Ses dents étincelantes brillèrent d’une blancheur étrange, comme si elle portait un artifice dans sa bouche si fine. L’homme prit un air surpris, encore. Les sourcils de la femme s’arquèrent gracieusement. Toute sa vie elle s’était entrainée pour cela. Arrivera-t-elle à l’apprivoiser celui-là ? Après quelques minutes de minauderies toujours plus fines et délicates les unes que les autres, elle réussit enfin à le mettre dans sa poche grâce à des sanglots bien placés. Cela faisait longtemps qu’elle savait pleurer sur commande, depuis son plus jeune âge à vrai dire, c’était un peu son métier. Ses épaules montaient et descendaient avec des mouvements si gracieux qu’une danseuse étoile en rougirait. Ses mains manucurées cachaient son visage, son visage creusé pour je ne sais quelle raison. Puis, elle leva les yeux sur lui. Son regard l’avait percé à jour. Il était sous son contrôle. Il semblait visiblement attristé de l’avoir fait pleuré. Il annonça, en se levant :
« Vous n’êtes pas la meurtrière Mrs Kingsley, j’en suis convaincu. Rentrez chez vous, cela vaudra mieux. Pardonnez-moi de la peine causée. Et… Toutes mes condoléances pour votre mari.»
Intérieurement, elle rit. Encore un imbécile qui tombait sous son charme ravageur. Encore. Elle ne comptait même plus ceux qu’elle avait bernés. Mais contrairement à ses treize anciens maris, lui ne mourrait pas. Elle tuait seulement ses maris, c’était son boulot. Elle ne tuait pas les enquêteurs tout de même. Elle n’était pas folle, sénile encore moins !
                Jean Drilsson regarda une dernière fois le visage de la femme, avant qu’elle ne parte. Il ne vit pas sa peau sèche et tachée, ses cheveux colorés et secs, ses multiples rides et ses vêtements tapageurs. Il n’entendit pas sa voix usée. Il ne sentit pas son odeur de renfermé. Il ne vit que ses yeux. Il n’avait jamais vu d’aussi beaux yeux dans toute sa carrière. Surtout sur une femme de 95 ans. Après tout, que pouvait faire cette gentille grand-mère, tuer son mari peut-être ? Jean en doutait fortement.

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