Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
Oye ! Oye ! Braves Lecteurs !
Vous êtes sur mon blog : Mon bazar d'histoires !
Ici, je publierai des nouvelles et des 'romans' plus ou moins avancés ! J'espère que mes histoires vous plairons ! N'hésitez pas à me contacter pour me poser des questions ! "Bonne lecture ! "

16 déc. 2011

Deuxième chapitre !


Désolé pour la petite attente ! Et bonnes fêtes de fin d'année si je ne poste pas d'ici là !! =D

-II-

Ambulances. Urgentistes. Blouses blanches. Non. C'est ce qui m'avait frappé. Blouses jaunes. Blouses anti radiations. Celles que l'on ne voit qu'à la télé lorsqu'il y a une explosion ou tout autre incident nucléaire. Il nous emportaient comme des bêtes. Comme des cobayes à qui l'on allait faire des expériences toutes plus folles les unes que les autres. Mais non. Ce fut mon imagination qui dérailla encore une fois. On nous envoyait juste dans l'hôpital le plus proche, mais avec beaucoup de précautions. Paul était affolé. Moi j'étais en colère. Je déteste les surprises. Celle-ci en était une de taille. Nous étions tous dans l'ambulance. La sirène hurlait comme une truie que l'on égorge. Je regardais les autres. Il étaient paniqués, autant, si ce n'est plus que Paul. Paul me prit la main. Si cela pouvait le rassurer. Il me caressa la joue. Je lui lançai un regard piquant. Il ne me retoucha plus joue. Il ne m'avait même pas payé de consommation. S'il croyait qu'un simple surprise, une détestable surprise, pouvait me faire plaisir, ce minable se trompait. Une petite fille sanglotait. Pourquoi avait-elle été voir Arianna chanter ? Elle avait dû s'emmerder. On arriva enfin à l'hôpital. On nous plaça tous en quarantaine. Nous étions une quarantaine en quarantaine. Je souri lorsque j'entendis ma conscience formuler de telles stupidités, à un tel moment. Un homme me regarda avec un air de colère et de haine, il me lança, enragé :
« Tout a l'heure vous criiez ? Maintenant vous souriez ? C'est de votre faute tout ça hein ? C'est de votre faute ? Vous vous foutez de notre gueule c'est ça ! C'est des foutaises ! Une mascarade ! Écoutez-moi tous ! C'est elle l'organisatrice de cette connerie ! C'est une grosse blague ! Une caméra cachée ! 
-Enfin, calmez-vous Monsieur, vous voyez bien que cette dame n'y est pour rien, je vous rappelle que les hôpitaux n'auraient pas accepté une telle blague dans leur établissement, lui répondit une femme, la soixantaine.
-Ta gueule la vieille ! J'en ai marre d'être ici ! »
L'homme hurla et cogna à la porte. Des médecins entrèrent et le piquèrent immédiatement, comme un animal trop virulent. L'homme tomba lourdement au sol. Les médecins ressortirent, comme pour éviter un mal invisible. Je soupirai bruyamment. Rien ne se passait. Encore ce mot. Il nous suivait toute notre vie. Enfin, une cohorte d'infirmières entrèrent, toujours en blouses jaunes, et nous firent passer des examens. Après plusieurs longues heures, personne n'eut le droit de partir. Ils évacuèrent une aile entière de l'hôpital pour nous séparer tous, un dans chaque chambre. Ils disaient que c'était au cas où ou un seul d'entre nous avait la maladie.
« Quelle maladie ?, a demandé l'un d'entre nous. »
Ils nous ont répondu que la chanteuse avait contracté une maladie. Une maladie encore inconnue à notre époque. Les gens furent encore plus paniqués. Paul respirait rapidement, tumultueusement. On nous sépara donc. Je fus installée dans une petite chambre assez sympathique. Une télévision, une radio, des livres. Je ne savais pas si nous étions dans un hôpital de luxe mais nous étions bien lotis. Je m'allongeai sur le lit et m'endormit instantanément.
En me réveillant, j'allumai la télévision :
« La Lapizodia ou plus communément appelée maladie de la pierre, est une étrange maladie qui est apparue il y a quelques jours dans plusieurs pays du monde. Nous n'en savons pas grand chose si ce n'est que les individus touchés meurent par pétrification au terme de leur maladie. Les médecins et scientifiques du monde entier se sont penchés sur cette nouvelle maladie et trouveront dans très peu de temps la solution à ce problème. »
Je regardai ma peau très attentivement. J'observai chaque recoin de mon corps devant le miroir. Elle était rosée, mais pas grise. J'attendis, longtemps. Enfin, on vint à ma rencontre. On me dit que je pouvais quitter l'hôpital, que je n'avais rien. Par contre, je ne pouvais pas rentrer chez moi avec celui qui m'accompagnait, il avait contracté la maladie. Je leur décrochait un regard interrogateur et arquai un sourcil. Il me répétèrent ce qu'ils avaient dit. Je lâchai un petit rire. Ils furent interloqués. Je leur répondit, du tac au tac :
« Je ne suis pas avec lui. C'est lui qui est avec moi. »
Ils ne comprenaient toujours pas. Décidément, ces esprits scientifiques... Que d'intelligence cloisonnée et bornée.
« Je suis une pute. C'est lui qui est avec moi. Ce n'est qu'un pauvre type qui n'a pas assez de charisme pour se trouver quelqu'un, alors il me paie des fortunes parce qu'il croie que je l'aime. Maintenant, j'aimerai bien que vous lui demandiez mon argent. Qu'il crève, j'ai d'autres clients, et ils me paient bien plus cher que ce minable. »
Une infirmière mit une main à sa bouche, outrée. Je lui rendis un sourire et lui fit un clin d’œil. Elle tourna la dos, comme tout le reste des ambassadeurs de l'hôpital. L'infirmière revint quelques minutes plus tard avec mille euros en liquide. Elle regardait l'argent avec envie :
« Et ouais. Je fais un beau métier. »
Je traversai le couloir. Je m'arrêtai devant la chambre qui devait être celle de Paul. Une fenêtre me permettait de voir clairement ce qu'il s'y déroulait. Il avait lui aussi cette peau grisâtre. Ses yeux avaient perdus de leur éclat. Il était encore plus laid qu'avant. Son seul charisme qui résidait dans ses yeux, avait disparu en fumée. Il chercha la télécommande et appela une infirmière, elle me bouscula pour entrer dans la chambre.
Avec sa combinaison spatiale, l'infirmière conduisit Paul dans la salle de bain. Je compris. Les yeux gris, c'était le premier signe de cette maladie. Avant de mourir, on devenait aveugle. C'était pour cette raison qu'Arianna ne faisait que des pas hésitants et avait été conduite par un garde du corps jusqu'à son micro. C'était pour cette raison qu'elle avait caché son visage avec cette voilette. Pour cette raison que les lumières étaient si fortes, pour cacher son teint gris. Malgré tous ces charmes, ces artifices, la Mort avait tout emporté. Le Rien avait tout avalé. Il ne restait plus rien de cette Diva, mis à part quelques morceaux de pierre, et le mérite d'avoir été la première à avoir contracté cette maladie en France. Je sortis de l'hôpital, respirant enfin l'air frais et me débarrassant de cet atmosphère aseptisée. Je traversai ce quartier de bobos en profitant des arbres et des beaux appartements. L'air frais et printanier fut revigorant. Moi et mes mille euros en poche, je retournai dans mon cher quartier du 13ème arrondissement. Je montai les escaliers qui hurlaient de douleur à chaque pas posé sur ses marches. J’ouvris la porte en bois mité et m'allongeai sur un futon moelleux. J'étais originaire du Japon. J'avais gardé mes habitudes de là-bas. J'allumai le télévision et me fit chauffer un thé :
« La Lapizodia touche de plus en plus de personnes. Le monde entier est à présent touché par cette maladie ravageuse. L'ONS et les gouvernements mondiaux conseillent au population de rester chez elle, sauf pour faire les courses indispensables. Le gouvernement Parti Solidaire Français vient de créer une aide pour la population française. Cette aide vise à créer des congés payés, jusqu'à ce que la maladie disparaisse. Le gouvernement, déjà endetté, continue à creuser son déficit avec cette aide. Les critiques du parti adverse fusent. »
La bouilloire cria à tu-tête. D'un pas, je passai de ma chambre à la cuisine. Je me servis mon thé vert et continuai à écouter les informations : ce sujet me passionnait. Pour une fois que le monde était touché par quelque chose d’intéressant. Pour une fois qu'une catastrophe n'était pas raciste. Qu'elle touchait toutes les populations :
«Des milliers de morts sont déjà recensés et cela ne devrait pas s'arranger avec le temps. Les scientifiques cherchent toujours activement une solution. Même les médecins pour la recherche contre le cancer et la VIH sont intervenus pour aider à contrer cette épidémie. Si jamais votre vue baisse subitement et que votre peau devient grise, rendez-vous immédiatement à l'hôpital, ne touchez, ne parlez, ne rentrez en contact avec personne. Les hôpitaux son déjà pris d'assaut mais les autorités affirment que tout le monde sera pris en charge. »
J'éteignis cette boîte à images. J'allumai ma chaîne-hi fi. « These boots are made for walking » résonna dans mon appartement minuscule. Je décidai d'aller faire une petite promenade. Je mis la même musique sur mon Ipod en marchai dans ma rue. Celle-ci était déserte. D'habitude pleine de vendeurs à la sauvette criant le mérite de leur produits, le silence était complet, mis à part ma musique. Je sautillai et tournoyai autour de chaque lampadaire qui se présentait devant moi. Je hurlai ma chanson lorsqu'une personne me bloqua la route. Je lui criai de bouger. Elle ne bougea pas. Je lui donna une gifle monumentale. Ma main fut recouverte d'éclats de pierre. Je fis un bond en arrière, comme si j'avais crû que la maladie m'avait attrapée. Les pierres n'était plus contagieuses. Quelle stupide frayeur. Je continuai mon chemin quelques pas... Je me retournai. Je poussa la statue sur la route. Elle se brisa. Je me mis à danser sur Nancy Sinatra. Je frappai des mains, complètement emportée par la musique. Je finis ma chanson en tournoyant sur moi-même. Terminée. Je retournai chez moi. Il n'était que midi. Que faire quand on devait rester chez soi et que personne ne nous accueillait si l'on sortait ? Je décidai de faire comme toujours. Je sortis et marchai sur le trottoir, sans but... Mon job, en somme. Comme je l'avait prédit, personne ne vint. J'errai alors. Il n'y avait que ça à faire. Maintenant je sais que j'aurai du secourir et aider des gens. Mais je n'y prêtai pas attention. Je fis ensuite une étrange découverte. Une adolescente était assise sur un banc, sanglotant. Je m'assis à côté d'elle. Je mis ma main sur son dos, subitement compatissante. Elle me regarda, implorante et me pointa son doigt sous le banc. Je me mis à quatre pattes et jeta un regard sous le banc. Un chat y était pétrifié.
« Où sont tes parents ?
-Morts.
-C'est ton chat ?
-Il l'était.
-Où vis-tu ?
-Je ne vis plus.
-Comment ça ?
-Je vais mourir.
-Pourquoi dis-tu ça ?
-Mes parents sont morts. Je vais attraper la maladie.
-La Lapizodia ?
-La Lapizodia.
-Tu veux venir chez moi ? Dans mon appartement ?
-Tu n'as pas peur d’attraper la maladie ?
-Non.
-Tu travailles ?
-Oui.
-Le gouvernement doit te payer alors.
-Non.
-Pourquoi ?
-J'étais prostitué. Comment sais-tu que le gouvernement paie les gens ? Tu n'es qu'une adolescente.
-Je m'intéresse à la politique.
-Pourquoi ?
-Parce que j'admire la politique.
-Tu admires ce ramassis d'incapables ?
-De la part d'une pute, je pense que ce n'est pas approprié.
-Bien. Tu as du répondant. Que faisais ta mère ?
-Ma mère était femme au foyer.
-Autant dire soumise. Et ton père ?
-Président.
-Président de quoi ? D'une entreprise ?
-Non. Président de la République Française.
-Ah ha ! Tu as de l'humour !
-Je suis Blanche Assort. Fille d'anciennement François Assort, l'ancien chef du Parti Populaire, l'ancien Président de la République Française.
-Non... Tu ne rigoles vraiment pas ?
-Je ne rigole plus depuis que mes parents sont morts.
-Le... Le Président est mort ?
-Ça ne sert à rien de pleurer. Le gouvernement ne pourra rien faire contre la maladie. Que ce soit mon père, Hitler, Staline ou mère Térésa à sa tête, rien n'y fera. Cette maladie est trop forte pour le genre humain. On ne pourra rien faire. Rien. »
Rien... Cette petite me plaisait. Je lui pris la main. Elle la relâcha. J'oubliai. C'était une adolescente.
« Viens.
-D'accord. »
Elle me suivit docilement. Quand j'y repense, j'aurai pu lui dire que j'habitais dans les égouts, elle m'aurait suivi de toute façon. Je la conduisit jusqu'à mon appartement. Elle s'allongea dans le lit et s'endormit. Je soupirai. Qu'est-ce qu'il m'avait pris de l'inviter... J'avais laisser un homme qui me payait crever dans un hôpital, j'avais poussé une statue pour la briser et j'invitai cette gosse.
Je levai les yeux au ciel puis je regardai par la fenêtre. Il faisait déjà nuit. Le temps passait vite quand une épidémie touchait la planète. Je m'assis sur une chaise et m'endormit.
Je me réveillai au sol. J'avais du tomber de ma chaise. La gamine était toujours allongée sur son lit. Je la touchai. Elle n'était pas en pierre. Je me servis un thé, prit quelque chose à manger et l'avalai sur le balcon. Je sortis mon téléphone et appelai un de mes clients, un des plus riches.
« Allô ? Cyril ?
-...
-Répond Cyril, c'est moi. Si ta femme est à côté dit une connerie.
-Elle n'est plus là. Elle ne le sera plus.
-Quoi ? Parle français !
-Elle est morte... Morte...
-Tu veux que je vienne ?
-Vite. Je vais y passer. »
Je raccrochai et me précipitai en dehors de l'appartement. Je dois avouer qu'à ce moment, j'avais complètement oublié la fille. Je courus à travers les rues désertes de Paris. Je croisai deux ou trois fous qui étaient dehors, comme moi. Ce qui me frappai le plus, ce fut les statues. Paris était la ville au Musées. Elle portait bien son nom. Quelques rares statues étaient debout. Les autres était toutes allongées au sol, recroquevillées sur elle-même, comme des larves. Mais elles étaient des milliers. Toutes avaient un point commun. Elle s'effritaient. Apparemment, le corps humain se décomposait encore plus rapidement après avoir subi cette maladie que lors d'une mort « normale ». Je courus pendant plus d'une heure. Enfin, je fus, à bout de souffle, à la porte d'un immeuble luxueux, sur les Champs. On m'ouvrit immédiatement. Je dévalai les marches. Cyril était allongé sur son King Size. Il tenait la main de sa femme, tuée par la maladie. Elle commençait à s'effriter sous la pression de sa force et l'homme pleurait à chaudes larmes. Il avait un teint de granit et ses yeux étaient déjà gris.
« Ne reste pas là ! Va te soigner !
-Non. On ne peut pas se soigner. Prend ce que tu veux. Tu es tout ce qu'il me reste.
-Ne reste pas ici ! Va-t-en ! C'est malsain !
-C'est à toi de partir, prend ce que tu veux et dégage ! Je voulais juste voir quelqu'un de vivant avant de... »
Cyril fut pris d'une toux abominable. Il cracha du sang. Il se tordit sur son lit, lâcha la main de sa femme qui partit en poussière, et hurla. En un instant son corps se figea.



3 déc. 2011


Voilà une nouvelle histoire (et oui encore une !) Vous remarquerez la ressemblance entre Arianna et la Diva de l'Adriatique, mais elles n'auront pas la même fin !

-I-

Les lumières étaient éblouissantes. Je mis ma main en visière pour apercevoir la scène. Beaucoup trop lointaine à mon goût. Je tournai la tête. Je vis Paul qui me regardait en souriant. Il était heureux d'être ici, c'est ce qui importait. Je lui rendis ce sourire. Qu'importe. Le visuel ne comptait pas dans les bars à spectacles quand Arianna s'y produisait. Sa voix. Je voulais seulement entendre sa voix. Toute une classe de la population parisienne était présente ici, au Diamant. Des gens riches surtout. Des hommes en costume ou, plus casual, en chemise blanche et veste. Des femmes en robes ou en jupe. Je baissai les yeux et me fixai. Une robe qui avait dû être noire il y a un temps, était maintenant entre le gris foncé et le gris souris. Des vieux talons-aiguilles usées à leur extrémité. Je bougeai un de mes pieds dans ces chaussures si inconfortables. Je sentis quelques chose. Ah oui. Une des deux semelles était sur le point de se décrocher. Merci. J'adore les surprises. Enfin... Je voulais voir ce phénomène, cette « grandeur terrible » qui se dégageait de son visage, comme le décrivait l'article élogieux qu'avait fait Télérama. Voilà. Les lumières faiblirent. Paul me prit la main et la serra. Je la laissai, tel un poisson mort entre ses mains fermes. Puis, je me ravisai. Je la retirai subitement, sans même le regarder. Je voulais seulement entendre chanter Arianna. Elle arriva, escortée d'un homme musclé, qui la laissa devant son micro. Elle possédait une grande chevelure brune comme l'on n'en faisait plus au vingt-et-unième siècle. Un chapeau que l'on croyait tout droit sorti d'un coffre victorien lui recouvrait le visage avec une voilette noire. Je réussis tout de même à distinguer son visage nettement, malgré la distance et la voilette. Elle m'étonna d'abord. Une diva. Je m'attendais à une véritable Diva, avec des formes pulpeuses et même grasses. Pas du tout. Elle n'avait aucune forme. Le mot maigreur convenait même à cette femme. Ses pommettes étaient comme des épines traversant un visage fin, à la forme de losange. Ses yeux, incroyablement gros pour ce visage d'oiseau, étaient d'une couleur bleue ou verte, je croyais même remarquer quelque reflets mauves. Son nez était bizarrement insipide, d'aucune originalité. Un nez banal. Cela confirmait le caractère humain de cette femme, malgré sa beauté étrangère à notre monde. Cela me rassura. Elle humidifia ses lèvres en sortant un petit bout de langue rosée. Ces mêmes lèvres étaient sublimées par une couleur noire, noir de jais. Cette longue chevelure, faite de belles boucles anglaises, descendait en virevoltant, comme appelée de tous côtés par une force invisible, jusqu'à ses épaules frêles et délicatement découvertes. Elle portait une robe, d'un noir aussi sombre que ses cheveux et lèvres. Fendue jusqu'en haut de la cuisse à la mode chinoise, celle-ci laissait paraître intimement une partie de sa jambe, d'une maigreur et d'une blancheur cadavérique. Bien sur, sa blancheur. C'est le point qui m'avait le plus frappé à son arrivée. Peut-être parce que chaque partie de son corps nous étaient dévoilées. Des bras, des épaules, une jambe, un visage, un cou, un décolleté, des chevilles. Tout son corps était d'une blancheur nacrée. Pas une tâche, pas un grain de beauté... Je sut après qu'il était impossible de ne pas avoir de grains de beauté, ni sur les bras, ni sur les jambes, ni sur le visage. Je revins sur son visage et ses traits d'un infinie finesse. Ses cils d'une longueur indéfinissable, ensuite cachés par cette mystérieuses voilette, soulignaient la magnificence de ses yeux. J'entendis Paul se rapprocher de moi. Il tenta de m'embrasser. Je le repoussai. Personne n'avait le droit de détruire ce moment. Mon moment. Elle fit quelques pas minuscules et hésitants vers le micro. Aucun regard vers le public. Aucun clin d’œil séducteur. Aucun de ces artifices dont auraient usé les autres chanteuses de cabarets. Ses yeux n'avait fait aucun mouvement. Elle prit le micro de sa main de craie. Elle le rapprocha de son visage d'albâtre. Elle replaça une mèche de cheveux derrière une de ses oreilles. Le pianiste tapa sur les touches avec grâce et aisance. Les notes s'envolèrent comme des rossignols.
Et elle commença. Une sublime chanson. Arc-en-ciel infini, fleurs sensuelles, douce brise, soleil caressant, nuages d'argent et la Mort. La mort qui côtoient ces éléments si beaux. Mais la Mort elle-même n'était-elle pas somptueuse ? Ses bras nus n'accueillaient-ils pas avec sincérité les âmes égarées ? Son visage caché ne souriait-il pas avec douceur ? Sa faux ne servaient-elle pas à nourrir ces mêmes âmes ?
Sa cape noire, noir de jais, ne protégeait-elle pas ses invités des intempéries ou du danger des Limbes ? C'est ce que j'avais compris du chant. De cette ode à la Mort. A moins que le sens m'ait échappé. Peut-être était-ce une ode à l'Amour ? A la Joie ? A la Nature ? Au bonheur ? Toutes se ressemblaient car derrière toutes ses cachettes, la Mort prend place, magistralement. L'ode à la Mort était plus belle, infiniment plus attirante que toutes ces créations visant à réconforter un être humain en perte de l'Espoir. La dernière note allait retentir. Un vibrato hors du commun allait charmer notre ouïe. Rien. Comme ce mot est destructeur. Il n'est pas, puisqu'il n'est rien, mais comme le trou noir qui aspire tout autour de lui, ce mot, ce petit mot est messager de déception et grossit au fur et à mesure qu'il collecte ce sentiment. Rien n'arriva donc. Aucun son. Ma tête, plongé vers le plafond, se rabaissa subitement. Je me levai, d'un bond. Elle aussi baissa la tête subitement. Son chapeau tomba au sol, sa voilette avec. Elle mit une main à son cou et l'agrippa, comme elle s'agrippait à la main de l'Espoir. Ce vil Espoir lui tourna le dos et lâcha cette main. Elle la serra plus fort autour de ce cou gracile. Une subtile toux, aussi sublime que la chanson qu'elle venait d'interpréter, sorti de sa bouche. Elle releva sa tête et la montra à la face du monde. Ses yeux n'étaient pas bleus ou vert, ni reflétant du pourpre, comme je l'avais cru voir, mais gris. D'un gris de pierre. Maintenant je le remarquai. Son visage n'était pas blanc, son corps n'était pas blanc, mais gris. Sa chevelure noire devint terne comme un miroir sans teint, puis grise. Sous son rouge à lèvres noir, on pouvait deviner la couleur de ses lèvres. Sous cette robe, on pouvait deviner la couleur de son corps. Je poussai un cri, un cri puissant, aiguë, un cri égoïste. Je voulais voir cette mort. Ce décès était à moi. Tout le monde se retourna vers moi, interloqué. Je vis seule la Diva tomber en arrière. Un dernière flamme, grise, alluma ses yeux. L’Espoir était parti. Il avait définitivement laissé place à sa proche amie. La Mort avait ouvert ses bras accueillants. A son contact au sol, la Diva éclata. En un million de morceaux elle se brisa, comme une statue Grecque. Le bruit fit retourner tout le monde vers Arianna. Mais j'étais seule à avoir vu sa chute. Je soupirai, satisfaite. C'est dans ce bruit épouvantable, dans ce tel contraste avec sa subtile musique, qu'elle se protégea sous la cape de la Mort et embrassa son doux visage. Les gens hurlaient. Paul était choqué. Ses mains étaient crispées sur la table et ses yeux ronds fixaient les morceaux de pierre au sol. De pierre. Elle était devenue pierre. Comment ? Je le sut après. Tout le monde le sut après...

20 nov. 2011

Voilà deux autres scènes !


Que personne ne s'offusque, je n'ai rien contre les contrôleurs SNCF, les notaires, les gardiennes de parking et les autres marginaux qui sont cités dans l'histoire !! (Rappelez-vous que personne ne vaut mieux qu'un autre dans cette pièce, à part Ludmila ! ^^)

Scène 5 : Ludmila, Anne-Sophie, Jacques, Maria, Paul, Violaine, Marilyn, Audrey, Iris, George, Vera, Marc-André, Rémy, Staicy, Bryan, Bruce, Lucie.

Ludmila : Tout le monde est là Maria ?

Maria : Oui Madame.

Ludmila : Et bien faites-les asseoir je vous prie.

Maria : Bien sur. Asseyez-vous, s'il vous plaît !
Les convives s'installent. Les familles se regroupent côte à côte.

Anne-Sophie : Mes enfants, nous ne nous en sortirons pas si tout le monde ne se présente pas un à un. Donc je commence. Pour les pièces rapportées ici présentes, je suis Anne-Sophie Zele, la mère d'Iris, de Paul, de George, de Rémy et de Lucie.

Jacques : Je suis Jacques, le père des mêmes.

Iris : Je suis Iris, aînée de la famille. Je suis professeur de français en université. Je suis une célibataire endurcie...

Violaine : Autant dire une vieille fille dont personne n'a voulu.

Tout le monde rigole ou sourit à part Ludmila et Iris.

Iris, crache le dernière mot : Je n'ai donc aucune progéniture.

Paul : Je suis Paul, je suis le deuxième fils d'Anne-Sophie et Jacques, je suis inspecteur des impôts.

Violaine : Je suis Violaine, sa femme. Je suis rédactrice en chef de Vogue France et voici mes deux filles Marilyn et Audrey.

George, parle comme-ci une patate chaude lui remplissait la bouche : Je suis Georges, le troisième. Je suis P.D.G d'une grande entreprise pharmaceutique.

Vera : Vera, femme de George. Je suis hôtesse de l'air à la retraite.

Jacques : Quelle retraite ? Vous devez avoir vingt cinq ans.

Vera : J'ai démissionné de mes fonctions, si vous préférez.

Anne-Sophie : Car mon fils est riche, c'est ça ?! Vous voulez lui soutirer cet argent si durement gagné ?! Harpie !

George : Calmez-vous, mère. Vera et moi en avons discuté longuement et nous nous sommes mis d'accord, je n'ai besoin d'aucun conseil.

Vera : Donc, voici notre fils Marc-André.

Marc-André : Pute borgne!

Flottement dans la salle. Silence. Assemblée outrée.

Marilyn : AAAAAAAAAA !!!! GROS MOT !!!!

Violaine assène une gifle à Marilyn qui se calme.

Violaine : Pour qui se prend votre gamin ?!

Vera : Navrée... Il a le syndrome de Gilles de la Tourette.

Anne-Sophie : Quelle horreur. Ça vient sûrement de votre côté Vera, nous n'avons jamais eu ça dans la famille, surtout pas de telles monstruosités. Bref, Rémy ?

Rémy, accent campagnard : Je suis Rémy, quatrième fils des Zele. Je suis contrôleur à la SNCF.

Staicy, chewing-gum à la bouche : Je suis Staicy, je suis gardienne de parking Vinci et voici mes deux fistons Bryan et Bruce. Bruce est autiste. J'espère qu'il vous fera pas mal.

Violaine : Mal ? Parce qu'il tape ?

Staicy : Parfois. Mais rassurez-vous hein, seulement avec les gens qui connaît pas... A bah il vous connaît pas.

Violaine : Misère...

Anne-Sophie : En revanche, ce problème vient peut-être de la famille... Mon arrière grand-oncle René avait un cousin qui avait ce problème. A toi Lucie.

Lucie : Je suis Lucie, la cadette. Je suis comptable.

Jacques : C'est tout ? Toi non plus, pas de fiancé ? Rien ?

Lucie, gênée : Non.

Ludmila : Merci à tous... D'avoir...

Ludmila s'endort.

Anne-Sophie : Tante Ludmila, réveille-toi.

Ludmila : Pardon. Merci à tous d'être venus. Avant le testament, mangeons.

Exaspération dans la salle. Beaucoup de gens auraient préférés lire le testament d'abord visiblement. Maria apporte une dizaine de plats d'argent sur la table. Silence.

Staicy : J'espère qu'on aura la vaisselle en tout cas, c'est pas du toc ! Ha ha ha ha !

Flottement. Silence encore une fois.

Staicy : C'était pour rire ! Décoincez-vous les gars !

Violaine, hautaine : Pour être décoincée, elle est décoincée...

Bruce, se tape la tête contre la table et hurle : AAA !! Boum ! AAA !! Boum !

Anne-Sophie : Oh, non. Il va salir la belle nappe blanche.

Staicy : Bruce ! Bruce ! Arrête ! Stop !

Violaine : Quelle horreur de voir ça de nos jours.

Paul : Surtout sur notre héritage, c'est un irrespect total.

Lucie : Mais vous êtes des monstres ! Aidez-le !!

Lucie se précipite vers Bruce et le met sur le canapé. Il se calme immédiatement. Staicy reste à côté de lui en le cajolant.

Ludmila : Je ne pensais pas que... Le cas de la... Je ne me rappelle plus ce que je voulais dire. Continuez, cela reviendra.

George, mangeant : C'est dégoûtant Maria.

Maria : Mais... Quoi ?

George : Rappelez-moi de vous licencier lorsque le moment fatidique sera venu, votre cuisine est ignoble.

Jacques : Ce n'est pas toi qui décide fils.

George : On verra qui héritera de la maison.

Iris : En effet, nous verrons. Je suis l'aînée après tout. Après Père et Mère, c'est moi qui ai l'avantage chers frères et sœurs.

Paul : Tais-toi Iris, tu ne vaux pas mieux que nous. Tu te donnes des grands airs avec ta prétendue intelligence supérieur...

Iris : Mais elle n'est pas prétendue ! Je suis plus intelligente que vous tous enfin !

Lucie : Ça suffit Iris, tu t'enfonce.

Anne-Sophie : Quelle horreur... Qu'avons-nous fait... Des gamins qui se chamaillent comme à l'école maternelle...

Violaine : Et vous pouviez parler de l'éducation de mes enfants !

Bryan, pointant du doigt Audrey : Elle est belle la meuf là-bas.

Violaine : Ah ! Seigneur ! Elle a au moins cinq ans de moins que vous ! Ne la touchez pas ! C'est votre cousine en plus !

Staicy : Et ben ? On s'en fout ! Ça marche entre cousins vous savez ! Ma cousine Barbara a essayé avec mon cousin Bob et ben ils ont eut deux ptits morpions bien sympa !

Vera, se recoiffant : Doux Jésus... C'est assez ignoble, je dois l'avouer.

Lucie : Et où alliez-vous lorsque vous travailliez Vera ?

Vera : J'allais dans le monde entier très chère.

Iris : Et les pilotes ?

Vera : Comment ça les pilotes ?

Violaine : Pour une fois, je comprend Iris. Les pilotes, cinquantenaires, cheveux poivre et sel, virils... une jeune hôtesse, belle aguichante... Alors, les pilotes ?

George : Vos vies sont donc emplies de clichés ?

Vera pouffe discrètement, tout le monde se retourne vers elle avec de gros yeux, sauf Georges qui n'a rien entendu.

Iris, éternuant : Cocu !

George : Comment ?

Iris : Tu ne connais pas les éternuements familiaux Georges ? Il est temps d'y prendre part cher frère.

George : Gardez vous sarcasmes bande de rapaces, tante Ludmila saura reconnaître ma vraie valeur.

Marc-André : Ah les enculés !

George : Je n'aurai pas été jusque là Marc-André, mais cela résume assez bien la situation, je dois l'avouer.

Violaine, se jette sur Marilyn en lui posant une main sur la bouche et en la serrant fort dans ses bras.

Jacques : C'est quoi ce cirque, madame la directrice de Vogue France ?

Staicy : J-m'y connais pas beaucoup mais là, j'crois pas que ce soit à la mode de battre ses gosses.

Violaine : Ma fille souffre quand quelqu'un dit une grossièretés. Je ne sais pas pourquoi mais nous nous activons pour le découvrir. Et comme votre gamin avec sa maladie stupide n'arrête pas de hurler des horreurs, je dois faire ce genre de choses.

Vera : Mon fils te dit..

Marc-André, coupant sa mère : SALOPE !

Vera : Je n'aurai pas dit mieux mon ange.

Marilyn : AAAAAAAAAA !!!! GROS MOT !!!

Lucie : Où est-ce que je suis tombée... Suis-je là seule à être normale ici ?

Iris, sourire machiavélique : Oh non. Cela dépend de ce que l'on entend par normale. Comment va ton athlète ?

Lucie, gênée : Euh... Très bien. Mon athlète va très bien.

Anne-Sophie : Oh mais c'est fantastique, tu as trouvé ton âme sœur ma chérie !

Iris : UNE âme, c'est sûr.

Rémy : Et béh ! Tout le monde va être mariée sauf toi Riris !

Iris : Arrête de m'appeler comme ça je t'en supplie ! Je doute qu'elle puisse se marier avec ce genre de personne si tu vois ce que je veux dire... Hin hin hin...

Paul : Quel rire atroce tu as Iris.

Violaine : Pire que le mien ! Hu hu hu hu !!

Jacques : Anne-Sophie, rappelle-moi, même si tu as une tante millionnaire, de ne plus jamais m'emmener à ce genre de dîner.

Violaine : C'est charmant, beau-papa.

Jacques : Stoppez cette appellation stupide Violaine. Ne jouons pas les hypocrites.

Ludmila : Calmez-vous, je vous en prie ! Nous allons passer au plat !

Bruce : On n'a pas fini la viok !

Bryan : Continue à baver et bois ta soupe !

Iris : Enfin, calmez-vous les enfants, ou vos parents n'auront pas d'argent !

Staicy : Ta gueule, vieille fille.

Iris : Ah voilà. Passons aux choses sérieuses.

Maria : Voilà le plat. Servi avec le notaire ! Monsieur Fricsousmoneylingots !

Jacques, ironique : C'est bien, c'est que ta tante ne s'est pas fait arnaquer pour une fois...

Anne-Sophie : Mais non Jacques, mais non. Qui te dit que son physique va avec son nom ?




Scène 6 : les mêmes, Maître Fricsousmoneylingots.

Entre un homme horriblement antipathique. Grand, maigre, creusé, yeux jaunes cernés de mauve, regard avide, sourire perfide, mains crochues, ongles longs et jaunes, tenant à la main un tas de paperasse aussi grand que deux dictionnaires empilés.

Anne-Sophie : Ce que je viens de dire n'est plus qu'un vieux fantasme.

Froid dans la salle. Les enfants ont peur du notaire et les adultes sont étonnés ou dégoûtés.

Maître, voix suraiguë et niaise : J'ai ramené des shamallows pour tout le monde !

Staicy : Ah... Vous auriez pas un p'tit chewing-gum à la place ? Le mien s'est solidifié depuis déjà une heure et demie. Je suis obligé de le garder dans le coin inférieur droit de ma bouche. En fait, comme il est solide, je peux le foutre dans une de mes dents de sagesse. Vous savez, mes dents de sagesse sont très grosses, je peux mettre mon chewing-gum dedans, comme quoi la vie est bien faite, hein ?!

Iris : Seigneur...

Maître : Désolé, que des shamallows.

Bruce : File !

Bryan : File !

Marilyn : A moi !! A moi !!

Audrey : Non moi !!

Bataille entre les enfants pour avoir des shamallows. Le notaire les jettent en l'air et les enfants se ruent dessus comme une horde de lions.

Jacques : On nage en plein délire là.

Maître : Allez jouer les enfants.

Le notaire jette des shamallows en dehors de la pièce, les enfants sortent.

Maître : Les shamallows sont très utiles pour éloigner les enfants.

Anne-Sophie, à Jacques : Tu vois qu'il est bien !

Violaine : Et qu'avez-vous fait comme études pour prononcer de telles stupidités ?

Maître : … A vrai dire, j'ai fait de la zoologie et de la psychologie enfantine... Et un peu de plomberie. Je dois vous dire que les trois vont très bien ensemble.

Lucie : La preuve : vous êtes notaire.

Jacques : Tu disais ?

Anne-Sophie : De l'ordre du fantasme, encore une fois...

Maître : Bref, le testament ! Je suppose que vous êtes tous là pour ça !

Iris : Plus ou moins...

Staicy, hurlant, au bord de la crise de nerfs : Oui ! On est tous là pour ça !!

Rémy : Calme-toi ma biche.

Maître : Bon, bon, bon...

Le notaire fouille dans sa paperasse et en sort un post-it rose. La famille soupire de désespoir.

Maître : Ma liste de course ! Enfin !

Soulagement général. Il retire de son tas de feuilles un dossier vert anis avec écrit en gros dessus : « Madame Dubuc. »

Rémy : Ah vous avez vu, manque plus que le L et on peut faire le mot cul si on prend plusieurs lettres dans son nom à la grande-tante !!

Silence. Seul le notaire et Staicy sont pris d'un fou-rire.

Rémy : Je vois que vous avez de l'humour, m'sieur le notaire !

Maître : Reprenons... Quoique. Dis donc, madame Dubuc, vous ne serez pas contre que je mange ici par hasard ?

Ludmila : Alors là pas du tout ! Installez-vous, on lira le testament après avoir mangé !

Violaine : Vous croyez vraiment que nous allons rester ici trois heures avec une pute, un snobinard, une vieille fille, des beaux parents tarés, une femme de ménage qui profite de la gentillesse d'une vieille dame, deux ploucs, un autiste, deux abrutis et un notaire hystérique ?

Lucie : Je vois que je n'ai pas eu mon petit surnom...

Violaine : Non, je ne vous connais pas assez ma chère ! Partons Paul.

Paul et Violaine se lèvent.

Ludmila : Si quelqu'un sort d'ici, je le raye de mon testament ! Je ne pensais pas devoir en arriver là !

Paul et Violaine se rassoient.
Paul : On a encore un petit creux en fait, hé hé.

Véra : C'est moi la pute ? Espèce de pétasse !

Violaine : Mais non voyons, mais non, je disais ça pour lancer un petit jeu ! Retrouvez-vous dans les surnoms que j'ai donné !

Iris : C'est très homérique. Dommage que ce soit dit par un pouf telle que vous.

Anne-Sophie : Je vous en prie, calmez-vous. Mangeons.