Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
Oye ! Oye ! Braves Lecteurs !
Vous êtes sur mon blog : Mon bazar d'histoires !
Ici, je publierai des nouvelles et des 'romans' plus ou moins avancés ! J'espère que mes histoires vous plairons ! N'hésitez pas à me contacter pour me poser des questions ! "Bonne lecture ! "

24 mars 2011

Chapitre 11 des Killit !

11-Retour à la case départ :

Après trois mois d’hospitalisation, Evangeline fut emmenée à la maison d’arrêt où le reste de sa famille gisait depuis deux mois déjà. James et Rose avaient eu la permission de venir rendre visite à Evangeline toutes les semaines. Lorsqu’Evangeline fut jetée dans sa cellule, le reste de sa famille lui sauta dans les bras. Enfin, dans le bras. Evangeline n’avait pas voulu de prothèse. Elle voulait faire culpabiliser Lizziane au maximum, quitte à en payer les conséquences.
« Ma chérie, comment vas-tu ?, demanda Rose.
-Comme une manchote prisonnière et meurtrière.
-Tu es toujours aussi sarcastique, c’est que tu vas mieux !, s’exclama James.
-Lizzie et dans la cellule d’à côté, annonça Bob.
-Lizziane ? En prison ? Une des plus célèbres avocates du pays, qui plus est femme de policier, est en prison ?
-Oui. Sa voisine n’a eu d’autre choix que de la dénoncer, c’est elle qui avait appelé la police. Elle s’est évanouie quand elle a vu que ton avant-bras n’était plus relié à ton corps.
-Tu m’étonnes !, rigola Evangeline. N’empêche que cette garce m’a sacrément fait mal. Se prendre une claque par la lanceuse de poids suédoise à côté, c’est de la rigolade ! On fait quoi maintenant ?
-Rien. On attend notre peine.
-Quoi ? Ca fait deux mois et on n’a toujours pas de peine ?
-Ouais. L’administration veut visiblement nous faire souffrir un maximum. D’ailleurs n’espérez pas être ensemble une fois la peine prononcée. Ils n’iront pas mettre quatre criminels dans la même cellule.
-Ca n’y comptez même pas, annonça Lizziane, à travers les barreaux. Je vais vous faire croupir en prison jusqu’à la fin de vos jours. Vous avez capturé des agents de police, vous avez tenté de nous tuer, vous avez tué tellement de personnes qu’elle ne se compte même plus sur les doigts de deux mains.
-Et même pas des deux pieds en plus ma chère sœur.
-Tais-toi ! Je suis avocate, j’ai des relations. Et ce n’est pas vos ruses et vos magouilles de criminels qui vont changer quoi que ce soit ! Vous mourrez en prison !
-Mais c’est qu’elle est en colère la ptite Lizziane, lança Rose. Le petit ange s’est transformé en démon. Quand même ma chérie, m’assommer avec une bouteille de vin dès que je rentre dans la cuisine et trancher le bras de ta sœur, franchement, bravo. Je te dis sérieusement bravo. Nous pourrions même tous t’applaudir, tu fais réellement parti de la famille Killit.
-NON ! Je ne ferais jamais parti de votre famille de cinglés !
-Cela ne vous rappelle pas quelque chose ?, questionna Bob, nostalgique.
-C’est vrai quand tu es partie la première fois, tu étais dans le même état. Sauf qu’à cet instant, tu es condamnée à rester juste à côté de nous sœurette.
-Je t’ai dis de te taire ! Je ne suis pas comme vous ! Je suis avocate ! J’ai un mari policier ! Je n’ai jamais aimé le crime comme vous tous, c’était de la légitime défense.
-Tu ne peux pas renier tes gènes ma chérie.
-STOP ! AU SECOURS ! AIDEZ-MOI ! SORTEZ-MOI D’ICI !, s’égosilla Lizziane. »
Les gardes arrivèrent rapidement. Ils regardèrent Lizziane, incrédule, croyant à une tentative de meurtre :
« Et bien alors ? Il ne se passe rien ? Pourquoi nous avez-vous appelé ?
-Ils me poussent à bout, déplacez-moi de cellule, tout de suite !
-Hé ho mademoiselle, vous n’êtes plus personne pour donner des ordres. Vous êtes en garde à vue. Vous n’êtes pas dans un hôtel.
-Mais… S’il-vous-plait. Je n’en peux plus. Ils… Ils ont tenté de me tuer et vous me mettez à côté d’eux !
-Vous avez bien coupé le bras de l’une d’entre eux, vous savez pourtant vous défendre.
-RAAAAA ! J’en ai marre ! Tout est de ma faute ! Tout est à cause de moi ! Mais c’est eux ! Ce sont des criminels ! Des tueurs à gage ! Mon père a été en prison ! Il s’est enfui ! Regardez-les ! Ils sont tous de mèche !
-Voyons Lizziane. Tu sais bien que les gardes vont te prendre pour une folle, calme-toi ma chérie, rassura faussement Rose. »
Les gardes se retirèrent aussi rapidement qu’ils étaient arrivés. Lizziane tomba en pleurs et s’allongea sur le sol bétonné de la prison. Si elle perdait le procès, elle perdrait tout. Son métier, son statut, son argent, sa maison et peut-être même son mari.
« Ne pleure pas ma sœur. Peut-être que ton mari est mort après tout. Il est policier, c’est dangereux comme métier. Comme ça, tu ne lui manqueras pas. »
Pour couper court à la moquerie d’Evangeline, Marc arriva.
« Ma chérie ! »
Lizziane se réveilla comme une morte d’outre-tombe et lui sauta dans les bras… à travers les barreaux. Des grosses larmes coulèrent sur ses joues. Marc les lui sécha.
« Oh, pitié, plus guimauve, tu meurs, lança Evangeline.
-Tais-toi !, hurla Lizziane.
-Calme-toi ma chérie, le procès est demain.
-Demain ?! Mais on ne m’a pas prévenu !, cria Lizziane.
-Normal. Ils ne préviennent jamais les avocats. Pour ne pas qu’ils aient le temps de préparer un plan béton. Dommage n’est-ce pas ?
-J’ai engagé Mrs Brodson, c’est celle que tu voulais non ?, demanda Marc.
-Oui, parfait mon amour. »
Marc repartit une heure plus tard et tous dormirent d’un sommeil agité. Le lendemain, ils furent tous conduits au Palais de Justice pour le procès. Le procès décisif.







15 mars 2011

Chapitre 10 de la Famille Killit ! Attention : chapitre important !

10-La vengeance

La clé tourna dans la serrure et la porte s’ouvrit :
« Hello mademoiselle ! Je me présente. Je m’appelle Meï et je suis chef scout. Je viens vous vendre des cookies ! Oui, oui des cookies !
-Ha ? Très bien. Entrez. »
La femme laissa la porte ouverte et Meï entra dans la jolie maison de banlieue. Elle se retint d’ouvrir la bouche lorsqu’elle vit la richesse de l’intérieur de la maison. De beaux tapis, d’anciens bibelots, des machines modernes, des canapés somptueux… Elle qui n’avait jamais connu que la prison ou sa petite maisonnette familiale, était bluffée.
« Venez Meï, vous voulez un café ? Nespresso ? Tassimo ? Carte d’or ? J’ai tout ce que vous voulez, je suis un peu fana de café vous savez.  Alors montrez-moi ces cookies. C’est un gros paquet que vous avez là.
-Oui, le gros paquet est à 35 euros.
-D’accord, je vous en prends deux.
-Merci Madame, les scouts vous remercient.
-Et les Killit aussi, lâcha James, laissant entrer les trois autres Killit et les deux détenus avant de fermer à clé la porte.
-Mais qu’est-ce que… Papa ?
-Il n’y a plus de Papa qui tienne. Des gens sont morts à cause de ton mari et de toi.
-Où est-il ? Où l’avez-vous emmené ?
-Il est dans un endroit sur, ne t’inquiète pas sœurette, annonça sereinement Evangeline.
-Par contre, toi, ce n’est plus le cas, lança Brenda en se frappant les poings.
-Qu’est-ce que vous voulez ! Vous aviez promis de nous laisser tranquille !
-Ta grand-mère est à l’hôpital par ta faute. Deux détenus sont morts par ta faute.
-Deux… Détenus ?
-Oui je suis allé en prison. Tiens, voila Brenda la Boule, Ulrich le Borgne et Meï la Folle, des amis à moi.
-La Boule et le Borgne d’accord, mais la Folle… Elle joue bien son rôle de chef scout !
-Tu ne l’a pas encore vu à l’œuvre ma mignonne, annonça Brenda.
-Trêves de bavardages. On est là pour vous faire ta fête Lizziane. Tout a commencé à cause de toi, annonça Rose.
-Vous n’allez pas tuer votre fille, je n’ai rien à craindre.
 -On peut te faire souffrir, tu n’es pas notre fille à nous, lança Ulrich.
-Papa, tu te rappelle ce que tu me disais toujours quand j’étais petite ?, questionna Lizziane.
-Non je ne me souviens pas. Je t’ai supprimé de mon esprit quand tu as claqué la porte comme une cinglée.
-Tu me disais toujours que nous étions américains, qu’il fallait en profiter.
-Comment ça ?, questionna Brenda. »
Pour couper court à toute conversation, Lizziane sortit un revolver de sa poche.
« Je croyais que tu étais contre toute violence ma chéri, sourit Rose.
-Pas lorsque je suis en danger ! »
Lizziane tira de tous côtés, comme une folle. Toutes les personnes présentes essayèrent d’éviter les tirs. Lizziane courut dans la cuisine alors que tout le monde commençait à se relever.
« A moi de jouer, annonça Rose. »
Rose courut dans la cuisine également. On entendit des coups de feu et des bruits de couteau qui s’entrechoquent. Evangeline s’approcha de la porte de la cuisine qui était grande ouverte.
« Je vais aider Maman, restez là ok ? »
Evangeline entra dans la cuisine. James ne voyait rien de ce qu’il se passait et décida d’entrer en jeu. Lorsqu’il entra lui aussi, il eut un choc. Rose était évanouie au sol, assommée par une bouteille : du verre brisé étaient autour d’elle. Evangeline était retenue par son bras sur la table de la cuisine. Elle était menacée par le revolver de Lizziane. Dans son autre main, Lizziane avait un couteau. Une lueur de folie brillait dans les yeux de sa fille. Un frisson lui parcourut l’échine. Elle était peut-être plus folle que tous les Killit réunis…
« Si vous faites ne serait-ce qu’un pas, je lui coupe le bras. Comme je suis généreuse et que c’est ma sœur, je ne lui couperai le bras qu’au niveau du coude, je ne suis pas méchante quand même, je ne suis pas tueuse à gage.
-Calme-toi Lizziane. On va discuter, rassura James.
-Butte-la Papa ! Je me fous de mon bras !
-Très bien, termina Lizziane. »

Mrs Johnson avait 56 ans. Elle était professeur de français et vivait avec son mari professeur d’anglais. Ils étaient tous les deux très brillants et avaient réussi une honorable carrière. Si bien qu’une fois leur boulot amoindri grâce à l’ancienneté, ils décidèrent de s’installer en banlieue. Ils choisirent une magnifique maison en colombages, style français. Par un hasard inouï, ils s’installèrent en même temps que Lizziane, une avocate très cotée et son mari, un policier. Un lien d’amitié se noua entre eux car ils avaient emménagés en même temps, et tout comme le jeune couple, eux ne connaissaient que la vie urbaine. Ce mercredi matin, alors que Light, son mari, était parti enseigner, Ludmilla Johnson était parti prendre un café sur sa terrasse car le soleil brillait fort et la température était parfaite. Lorsqu’elle rentra dans sa cuisine, qui était en vis-à-vis avec la cuisine de Lizziane, elle se dit que comme toutes les fins de matinées, elle devait être en train de mitonner un bon petit plat pour son mari. Mais ce matin là lorsqu’elle regarda à la fenêtre, elle y vit un tout autre spectacle. D’abord, il y avait vraiment beaucoup de personnes dans sa cuisine. Ludmilla pensa que Lizziane donnait des cours de cuisine ou invitait des amis. Mauvaise hypothèse : Lizziane avait un revolver à la main. Là, lorsqu’elle vit un avant-bras sur une table et un couteau dans la main de Lizziane, elle lâcha sa tasse de café. Elle se retourna, décrocha le téléphone et appela la police immédiatement. Le dos tourné, elle entendit un hurlement. L’avant-bras… L’avant-bras était sur la table, seul sur la table. Celle-ci était devenue rouge sang.  Mrs Johnson, vit tout noir et s’écroula au sol.



Evangeline hurla. Elle hurla aussi fort qu’elle le put. C’était la première fois qu’elle avait eu aussi mal dans sa vie de tueuse à gage. Tout ce qu’elle avait vécu n’était rien comparé à cette douleur. Elle s’écroula au sol et continua à hurler. Avec son bras restant, elle attrapa le pied de Lizziane et le tira vers elle. Lizziane tomba également au sol :
« Je t’emmènerai avec moi en enfer, pouffiasse, ragea Evangeline. »
James donna un coup de pied dans le ventre de Lizziane. Celle-ci lâcha son arme et son couteau, tellement la douleur fut fulgurante. James prit Evangeline dans ses bras et la posa sur le canapé blanc de Lizziane. Le blanc fut immédiatement tâché de rouge écrevisse.
« Tout va bien se passer ma chérie, on va appeler l’ambulance… Tout ira bien.
-Non… N’appelez pas… On sera attrapés… N’appelez pas.
-Je crois que quelqu’un d’autre l’a fait pour vous mes koko. Nous on s’barre, lança Brenda. Bonne chance à vous. On s’revoit plus tard. »
Brenda, Meï et Ulrich sortirent par la porte arrière. Lorsque les policiers investirent la maison, Bob essayait de réveiller sa mère, Lizziane gisait au sol, Evangeline souffrait le martyre et James la rassurait avec des mots doux. Tous les cinq furent bouclés…

5 mars 2011

Le chapitre 9 des Killit.


9-« La  Maison du Pont »


En effet. Cette maison portait bien son nom. Celle-ci était nichée sous un grand pont de béton, sous lequel ne passait plus aucun cours d’eau, une rivière ou un fleuve avait dû y couler dans le passé. A présent, ce fleuve était une étendue de prairies fertiles, non constructibles mais aucunement marécageuses. Il y avait là une petite bicoque sombre en somme. En colombage grisés par le temps, avec des vieilles tuiles sur le point de tomber, en guise de toit, un style assez anglais, mais complètement dépassé. Son aspect était quelque peu grotesque en plein milieu d’une ville comme New-York. Elle aurait pu en avoir du charme. Mais le problème, c’était qu’elle était mal entretenue. Cette maison tombait en ruine… Tout comme son jardin d’ailleurs.
Bizarre qu’elle n’a pas été rasée depuis le temps… A moins que quelqu’un y habite, Songea James.
Comme les prairies étaient fertiles, la personne qui vivait dans cette vieille maison y avait emménagé un somptueux jardin. Des haies en spirales, en forme géométriques, d’inspiration anglaise également. Des roses parsemaient le jardin de teintes colorées. Roses, bleues, jaunes, oranges, noires, rouges… Toutes les couleurs de roses possibles et imaginables étaient présentent dans ce jardin original et fleuri. Enfin, c’est ce qu’il devait y avoir avant. Le problème c’est que toutes ces plantes n’étaient pas entretenues et formaient un indescriptible enchevêtrement de lierre, mauvaises herbes, roses et buissons. Autrefois, le jardin avait dû être un parc magnifique, ce n’était plus qu’un amas de nature. Autrefois, le jardin avait dû former un labyrinthe sublime, à l’Alice aux pays des merveilles. Mais maintenant, ce n’était plus qu’une allée centrale et quelques petits sentiers mal dessinés, rongées par les plantes envahissantes.
« Rita ? Qui habite ici ?, demanda James, inquiet.
-Ha ! Oui ! Oui ! Oui ! Qui habite ici ? Mon grand-père pardi ! Mon grand-père habite ici ! Il s’occupe du jardin avec ma grand-mère ! Elle habite ici aussi ma grand-mère ! Mais depuis que je suis en prison ! En prison ! Elle est malade ma grand-mère ! Cela va peut-être la guérir de me voir venir ! La guérir !, hurla-t-elle en sautillant.
-…Je sens quelque chose de néfaste ici, James, chuchota Rose.
-Tu es exorciste toi maintenant ? Je ne sens rien du tout. Rien à part un lit et de la nourriture. »
Ils traversèrent l’allée principale. A ce moment précis, James ressentit la même chose que Rose. Un frisson lui parcourut le dos. Comme ce jardin était sous le pont et que le soleil était sur le point de disparaitre, celui-ci était sombre, très sombre. Les ombres projetées par les haies était effrayantes et les roses de toutes les couleurs ne ressemblaient qu’à des monstres crées pour tuer. Le gravier crissa sous les pieds des huit personnes. James accéléra le pas, tout comme Rose et Rita. Ils arrivèrent tous au même moment devant la porte sombre et tachetée de saleté. Rita frappa avec enthousiasme. C’était la seule personne joyeuse dans le groupe. Sa joie de vivre, contrastait nettement avec le jardin et la maison mal entretenus. Elle hurlait, encore et toujours :
« Grand-père ! Grand-mère ! Grand-père ! Grand-mère !
-… »
Aucune réponse. Cela faisait maintenant cinq minutes qu’elle frappait comme une folle (ne voyez aucune allusion à Meï, elle était sage, pour une fois) à la porte qui menaçaient de s’écrouler à un moment ou à un autre.
« Laisse Rita, on va ouvrir de force, lança Ulrich. »
Puis, comme un rugbyman, il fonça dans la porte, qui s’écroula comme une brindille. Une odeur insupportable assaillit les huit personnes.
« Ha voila ! Ils doivent dormir ! Je vais les voir, au premier !, cira Rita, avant de disparaitre au premier étage. 
-Je le sens vraiment mal…, lâcha Rose. »
L’intérieur était encore pire que l’extérieur. Des bibelots poussiéreux recouvraient les murs. Une vieille télévision fonctionnait encore. Un morceau de pizza était sur la table, celui-ci était tellement vieux qu’il ressemblait à un morceau de semelle… Rose se dirigea vers la cuisine. Elle sortit, dégoutée et demanda à James de la suivre. James la rejoignit immédiatement, suivit des autres détenus, d’Evangeline et de Bob, mis à part Rita qui était toujours au premier étage. Là, dans la cuisine, un chien était égorgé.
« On s’en va d’ici James, annonça Rose.
-Ouais, maman a raison, on se barre d’ici. »
L’odeur nauséabonde ne venait pas que de la cuisine néanmoins. Evangeline approcha son nez d’un placard. Lorsqu’elle l’ouvrit, elle lâcha un : « ouah merde »
C’est cette fois-ci un homme qui était égorgé.
« Je sors d’ici ! J’emmène Meï et Brenda avec moi ! Allez chercher Rita vous quatre ! Et rejoignez-nous au van !, cria Ulrich.
-Ok. »
Les trois détenus quittèrent donc cet antre de mort. James, Rose, Eva et Bob montèrent les escaliers lentement. Cela faisait maintenant dix minutes que Rita était là-haut. Ils ouvrirent une première porte. Evangeline et Rose retinrent un haut-le-cœur. Une baignoire remplie de crasse, mais bien heureusement avec aucun cadavre dans son eau. Ils ouvrirent une seconde porte. Rien de spécial dans cette pièce, un bureau simple avec un ordinateur, un donut moisi et un coca surement pourri lui aussi.
« On a l’impression que le temps s’est arrêté James. Il y a du avoir quelque chose de pas normal, marmonna Rose.
-Ha bon, tu crois ?, lança Evangeline, sarcastique. »
James saisit la poignée de la dernière porte. Il la tourna rapidement. La porte s’ouvrit dans un grincement insupportable. Rita sanglotait. Ses deux grands-parents étaient dans leur lit. Un lit de mort. Ils tenaient tous deux un couteau dans la main qui était posé sur la gorge de l’autre.
« On quitte cette maison Rita ! Viens ! »
Rita ne répondit pas. Elle se leva, une flamme étrange dans les yeux.
« Non. Nous ne quitterons pas cette maison ! Nous ne la quitterons pas ! Ha ha ha ! Mes grands-parents croyaient en la fin du monde en 2012 ! Ils ont fait ça pour ne pas mourir dans d’atroces souffrances ! Nous allons le faire également, n’est-ce pas ? Vous ne voulez pas mourir dans d’atroces souffrances vous non plus ? Alors. Rejoignons mes grands-parents ! Le suicide collectif est la meilleure solution ! »
Rita avait déblatéré ce discours en quelques secondes. Elle ne s’était jamais arrêtée et au fur et à mesure de celui-ci, sa voix devenait de plus en plus démentielle.
« On se barre d’ici ! James Killit !, hurla Rose.
-Non ! Vous ne quitterez pas cet endroit vivants ! Je ne suis pas folle ! Meï est folle ! Pas moi ! Alors ! Je sais que j’ai raison, je le sais ! Je sais que la fin du monde est proche ! Mes grands-parents avaient toujours raison !, à ce moment Rita commença à parler en sanglotant, mes grands-parents étaient mon unique famille ! Ils ne peuvent avoir tort ! Je dois les rejoindre ! SI vous ne voulez pas partir, je partirai seule ! »
Elle prit le couteau qu’elle arracha des mains de sa grand-mère et, avant que Rose n’hurle ou que James ne fasse quelque chose, elle se le planta dans le ventre et s’écroula sur le lit, entre ses deux aïeuls. Rose cacha son visage dans le manteau de James en sanglotant. Evangeline courut en sortant de la maison et une larme coula sur le visage de Bob. Ils sortirent tous quatre de la maison. Ulrich, Brenda et Meï avaient déjà compris.
« Pourquoi ?
-Les aïeuls de Rita croyaient en la fin du monde. Cela fait un an qu’ils se sont tués. A l’annonce de la fin du monde sur une chaîne de télévision. Enfin c’est ce que je suppose, vu leur état. Ils ont auparavant tués leur jardinier et leur chien. Rita a voulu les rejoindre… »
Rose était dépitée. Evangeline était accoudée sur le van, les yeux dans le vague.
« Et si on appelait la police ? Qu’ils aient une sépulture correcte, demanda Evangeline. »
Les trois Killit ouvrirent en cœur des yeux ronds.
« Toi ? Vouloir appeler la police ? Ok. On va l’appeler. Ne t’inquiète pas ma chérie, on va les appeler… Après s’être éloignés de cet endroit répugnant, rassura Rose. »
Les  sept personnes restantes s’éloignèrent de cet antre de mort. James appela la police en masquant sa voix pour annoncer qu’il avait découvert 4 morts dans une maison abandonnée.
« Ca va encore nous causer des problèmes, grommela-t-il.
-On n’est pas à ça près, James, n’est-ce pas ?, rassura Rose.
-Ouais… Tout ça, c’est à cause de Lizziane. On va lui faire sa fête.
-Non James. C’est fini les boucheries.
-Je veux lui faire ce qu’elle nous a fait. Nous avons perdu une connaissance, une amie pour moi. Un traître est mort parce qu’il collaborait avec cette foutue police. Son mari nous a poursuivis pendant tant de temps. La vengeance est un plat qui se mange froid. La mienne va être un plat congelé.
-P’pa. Arrête, on va tuer ma sœur ou votre fille quand même !
-Non, papa, on va pas la tuer, coupa Bob, catégorique.
-En effet, mais nous pouvons la faire souffrir.
-Je préfère cette solution, sourit Evangeline. Mais d’abord, on va dormir un peu. Le van fera l’affaire pour une nuit. »
Les quatre Killit et les trois ex-détenus s’installèrent dans le van. James leur expliqua son plan et, moyennant finance, les détenus acceptèrent de les aider. La vengeance était le maître mot de James à présent.


Ce chapitre est très glauque, je vous le concède. ^^