Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
Oye ! Oye ! Braves Lecteurs !
Vous êtes sur mon blog : Mon bazar d'histoires !
Ici, je publierai des nouvelles et des 'romans' plus ou moins avancés ! J'espère que mes histoires vous plairons ! N'hésitez pas à me contacter pour me poser des questions ! "Bonne lecture ! "

31 janv. 2011

Voila le chapitre 7 !

7-James et les détenus… Une drôle d’histoire !


James arriva dans la prison à l’heure où la « récréation » battait son plein. Les détenus aux habits orange vif se tenaient dans une cour bétonnée, sans aucune fioriture. Ni chaise, ni table. James se rendit directement vers la seule personne qu’il connaissait : Jim Despo, alias, Jim le Mou. C’est sous ce surnom que tous les prisonniers le reconnaissaient. En effet, celui-ci était d’une lenteur extraordinaire. James l’avait connu dans sa jeunesse. Jim avait été son premier employeur en tant que tueur à gage. Lorsque Jim le vit il l’interpella :
« Hey… James. Ta mère… va bien ?
-Ouais pas mal, merci Jim. Il faut absolument qu’on sorte d’ici. Ma femme et mes gosses sont chez la belle-famille. Ils vont devenir fous.
-Hey, mec… On se calme. C’est… La pause.
-Je sais mais il faut trouver une solution pour se barrer d’ici.
-Je vois… Le… Groupe de détenus… Là-bas. Ils pourront… Peut-être. T’aider.
-Merci, le Mou.
-Attend… Je vais faire… Les présentations. »
James dû attendre Jim qui avait un rythme d’environ un pas toutes les trois secondes. Arrivés à une distance assez proche pour décrire le groupe, Jim débuta son lent discours :
« Alors. La fille de gauche… La grosse noire… On l’appelle Brenda la Boule. Elle a une force… Incroyable. A côté d’elle, le petit mec hispanique c’est Tito le Cerveau, il est… Stratège. Mais la force… Ce n’est pas son truc. A côté encore c’est Ulrich. Le grand blond russe… Ulrich le Borgne… Parce que comme tu le vois… Ba il est borgne. Ensuite… Il y a Francis… Francis trouillard… Il a peur tout le temps… Mais il a réussi à butter quelqu'un. Puis devant Francis… C’est Meï, Meï la folle. Tu verras bien… Pourquoi ! Et enfin la fille à sa droite… C’est Rita Sur vitaminée… Tu vas comprendre… Pourquoi, également.
-Ok. Eux, ils vont pouvoir m’aider à sortir d’ici ?
-Peut-être… Peut-être pas, il faut… Les convaincre.
-Merci Jim, c’est cool ce que tu fais. »
James s’approcha du groupe des six détenus. Ils le regardèrent d’un air suspicieux. C’est Brenda la Boule qui prit la parole :
« Et ben mon coco, qu’est-ce que tu veux ?
-Je veux sortir d’ici.
-Hahahahahahahahahahahaha ! Il veut ! Vous avez entendu ! Hein ! Il veut ! Il veut ! Il veut ! Sortir ! Mais tout le monde veut sortir d’ici ! Y’a pas que toi ! Et non ! Pas que toi ! Ha ! Ha ! Ha ! Comment tu veux qu’on te sorte de là ! On n’est pas des super-héros ! Vous avez compris les gars ? Des super-héros ! Ha ! Ha ! Ha ! C’est vachement drôle hein ? Hein ? Hein ? Ba alors ? Vous ne rigolez pas ? Pourquoi ? Hein ? Hein ? Hein ?, hurla Rita en bougeant dans tous les sens.
-Tais-toi Rita ! cria Ulrich, en roulant les R, ce prisonnier veut sortir d’ici mais il ne sait pas comment ? Alors, il vient nous chercher ! T’en pense quoi Francis ?
-…
-Francis ? Il est passé où Francis ?, questionna Ulrich.
-Il s’est barré. Il a dû avoir peur. Mais alors… Pourquoi veux-tu sortir d’ici ? Il doit bien y avoir une bonne raison. Tout le monde veut sortir de cette prison. Mais personne n’ose tenter quelque chose, demanda Tito, un accent espagnol dans la voix.
-Ma femme et mes gosses sont poursuivis par la police.
-Poursuivis… Poursuivis. Pourquoi poursuivis ? Pourquoi ? Pourquoi ne les-a-tu pas sauvés ? Pourquoi es-tu lâche ? Nan ! Meï, tais-toi ! Nan c’est toi qui te tais. Tais-toi ! Méchante Meï ! Tu vas le faire culpabiliser ! Raaaaaaaaaaaa !!!! Meï !!! Stop !! Arrête !! Merci Meï. De rien Meï. Ha voila Meï. On va pouvoir lui parler. Alors parlons-lui. C’est parti on lui parle… Tu veux partir d’ici ? Haa. Si c’est pour sauver ta femme et tes enfants, nous pensons, Meï et Meï, que nous pouvons t’aider. Après, il faut demander à Brenda. Brenda c’est la chef du groupe. Meï !!! Tais-toi à la fin ! Mais non  c’est toi qui te tais !!! hurla Meï la Folle. »
Ulrich stoppa Meï qui commençait à se donner des gifles à elle-même. James comprit pourquoi elle s’appelait Meï la Folle. Mais si elle était de son côté, c’était tant mieux.
« Pourquoi t’es-tu retrouvé ici, tu m’as l’air clean pourtant, questionna Brenda.
-Je suis tueur à gage.
-Ha. Je vois. Les tueurs à gage ont toujours l’air clean. Bon… Reviens demain, même heure. On va voir ce qu’on peut faire pour toi mon petit, ordonna Brenda.
-Merci. Merci beaucoup.
-De rien !! De rien !! Tu vas sortir !! Tu vas sortir ! Moi je te le dis ! Ha ! Ha ! Ha ! On va faire un plan ! Un plan !! Ha ! Ha ! Ha ! hurla Rita.
-Chut ! Rita. On va se faire repérer, lança Ulrich.
-Repérer !! Repérer !! On va se faire repérer ! You hou !!, continua-t-elle.
-Oh et puis merde, j’aurai un peu de travaux forcés mais elle me gonfle, on va enfin avoir la paix, annonça Brenda, fièrement, avant d’assommer Rita d’un coup de poing sur la tête. »
La petite blonde s’écroula. Les gardes vinrent cueillir Brenda comme un fruit mur et l’emmenèrent dans sa cellule. James les remercia encore et retourna voir Jim :
« Alors ?
-Et bien. Ils me font un plan pour demain.
-Et ba… Voila ! Tu vois… Ils sont cools.
-Ouais, t’as raison. »
James se rendit dans sa cellule de 6 mètres carré. Son compagnon de chambre, un gros motard barbu ronflait déjà alors qu’il n’était que six heures et demie du soir. James soupira, vivement qu’il sorte. Son regard se porta sur la lucarne sertie de magnifiques barreaux rouillés. Le classique des films. Limer les barreaux. Pff… Foutaises. Il s’installa sur son lit dur comme le sol de la chambre et bouquina. C’était le seul plaisir qui lui restait. James passa la seconde nuit dans la prison. Ce fut épouvantable. Il se demandait parfois s’il se trouvait dans une prison ou dans un hôpital psychiatrique. Des gens hurlaient de tous côtés et le réveillait toutes les heures. Lorsque le matin pointa le bout de son nez, James avait une tête de cadavre. Des cernes gigantesques s’étaient formés sur son visage maigre et blafard. Même un fantôme aurait fait moins peur à voir. Il se rendit dans la cantine. Une bouillie immonde en guise de repas, comme d’habitude. Il s’assit, seul, à une grande table. Le groupe des six détenus s’installèrent autour de lui.
En effet, Francis trouillard était arrivé, ou plutôt revenu. Il le regardait avec des petits yeux méfiants. Sinon, tous étaient comme hier. Fous pour la plupart.
« On a fait ton plan mon vieux. Enfin, j’ai fait ton plan, annonça Tito, en lui tendant une feuille de papier toilettes discrètement.
-Merci.
-Lis-le vite. On se barre avec toi, on l’a tous déjà lu, répondit Ulrich, visiblement sur les nerfs.
-Quoi ?
-Qu’est-ce-que tu n’as pas compris dans la phrase mon coco ?, lâcha Brenda, méchante.
-Et bien… Nous partons à 6 ? Mais… Ce ne sera pas des plus discrets.
-Si tu veux, je te butte tout de suite. Je prends ton petit cou gracile entre mes deux bonnes mains noires et râpeuses et je l’écrase comme une pêche pourrie. De toute façon, j’ai déjà fait beaucoup de prison, cela ne me dérange pas de rester dix ans de plus. Surtout que nous ne sommes pas au Texas, je ne risque pas de me faire électrocuter !
-Ok, ok. Je vais lire ce truc et ce midi je vous en touche quelques mots, d’accord ?
-Non ! Pas d’accord ! Trop tard ! Let’s go !!!!, hurla Rita. »
Brenda se leva et fonça dans les deux seuls gardes présents dans la cantine. Ils se firent écraser comme des moucherons.
« J’ai calculé que la cantine est l’endroit le moins surveillé. Il n’y a que quatre gardes, lança, Tito, machiavélique.
-Et ? Où sont les deux autres ?, répondit James, inquiet.
-Morts.
-Comment ?
-Meï les a tués. Avec… Ses cuisses.
-Quoi ?
-Je te raconterai quand on sera sortit d’ici !
-On y va les gars !!, cria Ulrich dans la cantine. »
Les autres détenus se levèrent et on entendit un « HOURRA » tonitruant résonner à travers la cantine. Les gardes n’eurent pas le temps de se rendre compte qu’il y avait un problème, que déjà des flots de détenus se déversèrent sur eux. En effet, Tito avait aussi remarqué que le chef de la garde était en ronde pendant l’heure du petit-déjeuner. Les pauvres gardes étaient donc sans aucun ordre. Il faut dire que la plupart étaient des incompétents, vu que la prison était une minuscule prison de banlieue. Miraculeusement, James et ses six compères réussirent à s’échapper en premier. Ils prirent un van. C’était une bonne affaire pour le groupe. Ils pouvaient tous rentrer dans ce vieux tacot. Bien entendu, la chance ne fut pas toujours à leurs côtés. A peine le vieux moteur démarré, des sirènes de police retentirent. James soupira, Rita rigola, Meï se donna une gifle, Ulrich mit sa tête entre ses mains, Tito se mit à réfléchir, Brenda cogna ses poings et… Francis, Francis sortit un revolver et le braqua sur le conducteur, c’est-à-dire James.

23 janv. 2011

Le chapitre 6 de la famille Killit !

6-Le couple paternel français, ou comment être riches, psychorigides et anti-communistes


Rose était hébétée. La maison parentale avait beaucoup changé. La petite maisonnette de banlieue s’était transformée en manoir français. Des gigantesques baies vitrées avaient  remplacé les petits carreaux de plusieurs couleurs. Son regard se porta sur le salon dans lequel elle se trouvait, elle et ses parents. L’opulence et la richesse y régnaient en maîtres. Des centaines de fleurs ornaient tous les côtés de la pièce. Murs, tables, rebords de meuble, vitrines… Tout était fleuri. Des lilas aux orchidées, en passant par la glycine, les roses et les lys, toute fleur avait son mètre carré à elle seule. Sa mère était habillée d’une robe mauve. Malgré le dégout de Rose pour cette couleur, elle ne put s’empêcher de remarquer la beauté et la finesse de celle-ci. Des tissus somptueux et une coupe fine et élégante… Jamais elle ne pourrait s’offrir une telle merveille. De plus, sa mère portait des bijoux magnifiques et une écharpe en soie fine. Son père, sobre, comme toujours, portait un smoking et une cravate rouge. Son crâne dégarni luisait à la lumière du lustre en cristal. Ses parents s’étaient installés devant elle. Ils avaient tant changés. Ils étaient ridés, vieux, cernés et creusés. Ils la regardaient avec une hautaineté insupportable. Ils se savaient supérieurs à elle. Ils faisaient non de la tête avec un air désespéré. Comme si leur visage annonçait clairement : « Qu’a-t-elle encore fait ? »
Elle annonça, pour débuter la conversation :
« Je suis désolé de vous envahir comme cela. »
La mère de Rose, Iris, remit son écharpe en place. Elle lui sourit. Une sourire faux.
« Mais non mon amour, mais non. Pourquoi  es-tu là au fait ?
-James…
-Ha ! Ce communiste du dimanche !, coupa François Deschamps.
-Père ! Je ne vous ai pas demandé votre avis !
-Continue Rose, répondit Iris.
-James a été arrêté par la police. Sa mère a été blessée, elle avait une balle dans le ventre.
-Seigneur… Pauvre James. Bref. Tu veux du thé ?
-Maman ! Je t’annonce que mon mari est en prison et que ma belle-mère est mourante et tu me demande si je veux du thé ! »
Iris se leva soudainement, la haine dans les yeux :
« On ne crie pas dans ma maison, Rose. Du thé oui ou non ?!
-Non merci Mère.
-Bien, répondit Iris, en époussetant des peluches invisibles sur sa si belle robe, mais… Nous pensions, ma Rose, que tu allais épouser un beau trèfle, pas un chardon ! »
Iris avait été fleuriste à Paris et avait continué son métier aux Etats-Unis, c’était la reine de la métaphore florale.
« Merci pour tes éclaircissement Mère. Je ne le savais pas du tout, annonça Rose, ironique.
-Rose ! Un peu de respect pour tes parents ! Nous t’accueillons et tu nous dénigre ! Ma pauvre fille ! Comment t’avons-nous éduqué !, s’énerva François.
-Avec opulence et billets verts. Pas avec ce que je voulais vraiment.
-Ce que tu voulais vraiment ?! Du sang ? Des morts ? Nous n’allons pas nous faire dicter notre comportement par notre fille !
-Je m’en doute. Mais vous auriez pu au moins accepter James à défaut d’accepter ma passion.
-Non. Hors de question. Sa mère est une folle à lier, il n’a même pas de père, lâcha François.
-Enfin ! Soyez plus ouvert ! Vous vouliez me marier avec qui ? Un gosse de riche ? Un médecin ?
-Avec tout le monde sauf un BATARD ! hurla Iris. »
Iris mit la tête dans son opulent bouquet de lilas et sentit, respira à l’intérieur. L’odeur sucrée lui monta au cerveau ce qui eut l’effet de la calmer immédiatement.
« Tu ne peux pas t’empêcher de mettre le boucan partout où tu passes ma fille. Mais cela fait, nous n’avons jamais vu tes enfants. Rien que pour cela, reste ici.
-Si vous les connaissiez, vous m’auriez déjà viré de cette maison. Marmonna Rose. »

Evangeline l’avait décidé. Elle allait fouiller cette maison. Bob s’était endormi comme une masse sur son lit à baldaquin, dans sa chambre, dans l’aile droite de la maison. Comme si ses grands-parents avaient toujours des invités. Evangeline soupira. Ils n’étaient visiblement pas mieux que Pernilla. Ils étaient l’extrême inverse même. Pernilla était la personne la plus originale que connaissait Eva, le couple Deschamps était les plus carrés que le monde avait connu. De plus, ils étaient psychorigides, ce qui s’était expliqué dès leur arrivée. Ils leur avaient ouvert la porte à contrecœur et Iris avait lâché, la mort dans l’âme : « Ce n’était pas prévu. » Sans blague ! S’ils avaient pu les prévenir il y a trois mois, c’est qu’il n’y aurait surement pas eu de problème ! Evangeline sortit donc de sa chambre attitrée, juxtaposant celle de son frère, et commença à marcher le long des couloirs gigantesques. Des tableaux inspirant luxe et richesse recouvraient entièrement les murs. Mais Evangeline s’en moquait, ce qu’elle cherchait, c’était tout autre chose : des photos de sa mère. Elle parcourait les chambres et les couloirs avec la discrétion d’un insecte et l’agilité d’un chat. Après avoir traversé l’aile droite du manoir, elle décida de monter au grenier. Si le couple français voulait cacher des objets leur rappelant leur fille, ce serait bien là-haut. Elle monta les marches aussi discrètement qu’elle le pu. Malheureusement, celles-ci n’avaient pas du être beaucoup empruntées. Elles faisaient autant de bruit qu’une truie que l’on égorgeait.  Elle ouvrit une porte qui grinçait énormément elle aussi. Un drôle de spectacle l’attendait. Des peluches, des jouets, des objets pour enfants. Mais tous ceux-ci étaient destinés à un garçon, non à Rose. Evangeline arqua un sourcil, elle trouva seulement quelque petites poupées et une dizaine de photos de Rose. Elle s’approcha d’un album photo. Aucune photo n’était à l’intérieur. Elle souffla sur la couverture de celui-ci. Une vague de poussière inonda le grenier.  Après s’être estompé le titre se découvrit. Le titre, ou plutôt une note manuscrite : A notre bébé. Tu as été le seul que nous avons toujours aimé. …
Malheureusement, la suite avait été effacée. Evangeline soupira encore une fois : un mystère irrésolu. Mais elle fut ragaillardie par une lettre d’Iris insérée dans un album, vierge encore une fois…

Iris tiqua :
« D’ailleurs où sont-ils tes enfants ? Encore dans leur chambre ?
-Je n’en sais rien Mère. Je n’ai pas un GPS sur moi, d’autant plus qu’il me faudrait un guide pour aller les chercher.
-Garde tes sarcasmes pour toi Rose, la sermonna Iris.
-J’entend du bruit dans le grenier François, chuchota Iris, nous l’avons fait dératiser il n’y a pas si longtemps pourtant.
-Oh mais ce n’est pas des rats Mère.
-Non ! Pas ça !, hurla François, pas le grenier ! »
Le couple Deschamps coururent au grenier. Le temps de parcourir un long couloir, de monter les escaliers et d’ouvrir la porte. Evangeline avait déjà eu le temps de créer une mise en scène. Lorsqu’ils entrèrent, suivis de Rose, les lumières étaient toutes allumées. Evangeline était assise sur un fauteuil, dos aux arrivants. Elle leur parla dans cette position :
« Il s’appelait Paul, n’est-ce pas ?, questionna-t-elle.
-De quoi parlez-vous, jeune fille ? répondit François, anxieux.
-Paul… Paul Deschamps. Ca sonne bien comme nom. Dommage pour vous… Votre bébé… Votre cher bébé… se lamenta Eva.
-Cela ne sert plus à rien de nier François. Autant tout dire mon chéri, la coupa Iris.
-Non ! Nous lui avions promis ! Nous n’avons pas le droit de lui faire ça !
-Mais enfin ! Nous avons fait une promesse à un bébé, François !
-STOP ! De quoi parlez-vous à la fin ! Que quelqu’un m’explique !, hurla Rose.
-Bon, écoute, Rose. Avant toi, nous avons eu un autre enfant, se confessa François.
-Quoi ?
-Oui. Depuis que nous sommes ensemble, François et moi voulions un garçon. Lors de mon premier accouchement, miracle, c’en était un : Paul. Nous nous croyions bénis des dieux. Nous réussissions dans la vie et nous avions Paul.  Mais un jour, tout bascula, le jour où nous apprîmes que tu allais naître. En effet, l’état de Paul, qui était malade, s’aggrava, et ton père perdit son boulot à cause d’une faute professionnelle. C’est alors à ce moment que nous décidâmes de partir vers l’Amérique, vers les Etats-Unis plus précisément. Mais… Paul ne survécut pas au voyage. Tu n’avais même pas un an, c’est normal que tu ne t’en souviennes pas.  Nous avions alors promis que l’on ne parlerait jamais à Paul, que cela resterait notre secret. Pour ne pas t’accabler, même si tout était de ta faut. Mais ta fille l’a découvert apparemment, annonça Iris, profondément méchante.
-De ma faute ? Comment ça de ma faute ?!
-Et ben oui, depuis que tu étais arrivée tout n’était plus que problèmes…
-Parce que l’argent, l’opulence, le luxe, la célébrité, les maisons grandioses comme celle dans laquelle nous sommes, ce n’est rien ?!
- Rien du tout. Nous noyions notre chagrin dans les jeux. Nous avons eu de la chance que ce chagrin nous porte chance, déclara François.
-Non. Même toi, tu n’es rien. Mais comme nous sommes généreux, nous t’avons élevé et c’est comme cela que tu nous remercie !,  s’emporta Iris.
-Rien… Du… Tout… Comment pouvez-vous dire une chose pareille !, cria Rose, au bord des larmes.
-Je me doutais bien qu’il y avait anguille sous roche. Mais à ce point ! Vous n’avez pas grand tact mes chers aïeuls, glissa Evangeline comme une vipère qui sort ses crocs envenimés.
-Tais-toi, sotte ! Tu n’as aucun respect, pas plus que ta mère !, cracha François.
-D’ailleurs, nous allons appeler la police, annonça fièrement Iris.
-Allez-y Mère-grand, allez-y, répliqua Eva, ironique, tandis qu’elle s’interposa entre la porte et le couple Deschamps.
-Pousse-toi petite, ordonna François, laisse-nous passer, c’est pour ton bien.
-Maman ?, questionna Eva, en direction de Rose.
-Vas-y, répondit Rose. »
Evangeline donna un coup de coude dans une côte de François qui s’évanouit aussi tôt.
« Seigneur ! François !, cria Iris.
-Il n’a rien Mère. Sauf que c’est ce qui va t’arriver si tu vas appeler la police. Alors nous allons descendre tous les quatre, Eva et toi vous allez porter Père. Puis nous irons dans votre chambre et nous vous enfermerons, c’est clair. Tout ceci en attendant que les affaires se tassent. C’est clair ?, posa Rose.
-Je suppose que je suis obligée. Allons-y alors. »
Evangeline et Iris portèrent donc François. Ce ne fut pas une tâche facile. François mesurait 1 mètre 80. Heureusement qu’Eva en faisait  un soixante-dix et qu’elle avait de la force dans les bras. Tous les quatre, comme une longue procession, traversèrent les couloirs dans un silence de mort. Une fois arrivés devant la suite parentale, Rose s’assura que les fenêtres ne pouvaient plus s’ouvrir et, après avoir placé François sur le lit, ferma la porte à double-tour.
« Nous vous apporterons votre repas à sept heures trente, cela vous convient, Mère-grand ?, questionna Evangeline, à travers la porte, un air moqueur dans la voix.
-Oui, grommela Iris. »
Eva se retourna vers Rose, leva les yeux au ciel et toutes deux repartirent vers le salon. Quand Rose aura raconté cela à James, un sourire éclaircira surement son visage. Rose s’installa dans un sofa moelleux, dans le salon de quatre vingt dix mètres carré, et annonça à sa fille :
« Sans rire. On a un manoir, et sans avoir déboursé un sous, la classe non ?
-Ouais. La classe à la Killit ! »













13 janv. 2011

...Je confirme, je me suis trompé. Alors voila, sans transition aucune le chapitre 4 !

4-La surveillance interrompue.

       Lizziane écarta le rideau pourpre pour regarder à l’extérieur. La voiture noire, d’une propreté parfaite était toujours devant la maison. James buvait son café, toujours à l’intérieur de la berline. Il la vit et sourit, comme si de rien était. Elle soupira et regarda la télé. Cela faisait trois jours que LE diner s’était terminé. Elle ne pensait pas que cela pouvait être aussi pire que cela. Elle croyait juste que ses parents auraient inventé un faux métier, que Marc aurait tout gobé. Mais non, en plus de lui dire la vérité, sa famille s’était acharnée sur le couple. Mais elle le savait, c’était de sa faute, elle avait joué avec le feu. En l’occurrence, le feu, c’était sa famille. A présent, les Killit surveillaient Lizziane et Marc a toute heure du jour ou de la nuit. Cela ne pouvait plus durer. Elle appela Marc.
« Chéri.
-Ouais
-Elle est encore à ton boulot ?
-Ouais ta sœur, encore.
-Il faut faire quelque chose. Préviens tes supérieurs que l’on est suivi.
-Non. Je ne peux pas. Le temps que l’enquête se fasse, on sera mort avant.
-Tu seras mort avant. Pas moi. Ils n’oseront pas me tuer moi, leur fille. Je vais donc aller prévenir tes supérieurs, avec toi. Et toi, tu resteras dans ton lieu de travail. Ok ?
-Mouais. Rejoins-moi. »

Rose, James, Bob et Evangeline qui venait d’entendre tout de la conversation téléphonique grâce à des gadgets indéfinissables s’appelèrent tous en même temps. Cela se résulta en une conversation téléphonique multiple.
« On fait quoi ? demanda Rose.
-On tue Marc.
-Mais non ! Premièrement, il est dans le poste de police, deuxièmement, c’est quand même le mari de ma sœur ! On ne peut pas lui faire subir ça ! C’est affreux ! cria Eva, à travers son portable.
-Ca m’étonne de toi Eva mais tu as raison… »
Pendant que la petite famille papotait, Marc et Lizziane se rejoignirent au poste de police. Ils racontèrent tout aux supérieurs de Marc. Il leur répondit en ouvrant de grands yeux ronds.
« Votre famille, veut vous tuer Mademoiselle ? Vous et Marc ?
-Oui, en effet. »
Il leur décrocha un regard ahuri puis un sourire niais.
« D’accord, d’accord. N’oubliez pas votre grand-mère, celle-ci veut peut-être assassiner votre labrador adoré.
-Mais, Chef…
-On a des VRAIS meurtres sur le dos !
-Mais c’est eux qui les ont commis !
-Sortez immédiatement ou je vous vire Marc. »

Evangeline vit débouler Marc en uniforme et Lizziane autour de sa voiture. Elle parla à haute voix au reste de la famille, par son oreillette :
« Ils ont pas eu leur renforts, on a rien à craindre.»
Puis elle leur sourit. Lizziane entra dans sa petite Mini et Marc dans son gros 4x4. Marc fonça dans la vieille voiture d’Evangeline qui plia sous le poids du monstre à roues.
« HEY !! hurla Evangeline »
Lizziane sourit à sa sœur et pointa le 4x4 du doigt. Eva se retourna et vit que le 4x4 avançait petit à petit. Sur sa voiture. Elle démarra en trombe. Elle roula aussi vite qu’elle le put et appela sa famille :
« Hey !! Les gars ! On a un problème là ! Lizziane et son toutou me suivent ! Cet abruti veut m’écraser sous son 4x4 gigantesque !! Venez m’aider !
-On est loin ma chérie mais on va essayer de venir vite tu es où ?
-Sur la 89ème.
-Ok. »
Evangeline roula en zigzaguant entre les voitures. Elle avait prit une certaine avance et se détendit. Malheureusement, cela ne dura pas, un énorme embouteillage bloquait la circulation sur des kilomètres. Evangeline murmura un : « Fais chier » et se stoppa.
C’est alors qu’elle vit le 4x4 et la Mini derrière elle. Elle soupira. Dès que la circulation fut repartie, les deux voitures lui collèrent au train. Contre toute attente elle s’arrêta au bord d’un pont et descendit de la voiture. Marc et Lizziane en firent de même. Le policier sortit son revolver et le pointa sur sa belle-sœur.
« Vas-y. Tue moi, flicaillon.
-Non. Arrête simplement de nous poursuivre.
-C’est ça cause toujours, tu crois qu’on va te laisser pourrir notre vie ? Il faut qu’on garde notre gagne-pain !
-Laissez –nous en paix ! hurla Lizziane.
-C’est toi qui a voulu reprendre contact, gourdasse. » Sur ces paroles poétiques, Eva courut et sauta du pont. Marc et Lizziane accoururent au bord mais ne virent qu’un petit point noir nager vers une rive lointaine… Lizziane soupira. Elle était sure que ça allait arriver, c’était Evangeline…
James essayait depuis une dizaine de minutes d’appeler Evangeline. Aucune réponse. Il commençait à s’inquiéter mais se ravisa. Eva se sortait de tous les mauvais plans. Il continua de rouler tranquillement et décida d’aller faire un tour chez sa mère, Pernilla. Lorsqu’il entra dans la petite maisonnette, sa mère était en train de lustrer… Un bazooka.
« Ah. Mon fils. Comment tu vas ? Je fais briller Mon Amour et je reviens. » Pernilla Killit avais insisté sur les mots « mon » et « amour » à cause de son mari. Depuis qu’il l’avait quitté, elle ne se consacrait qu’à son bazooka. Madame Killit possédait des revenus honorables grâce à des « services » rendus à ses voisins.
« Tu as fait quoi dernièrement Maman ?
-A part avoir butté deux trois flics et avoir filé des substances illégales à un gosse de quatorze ans ?… Pas grand-chose, répondit-elle avec un sourire carnassier. » Pernilla était petite, 1m50 environ. Elle possédait de longs cheveux auburn lui descendant au bas du dos. Elle avait de petits yeux verts émeraude et un petit nez retroussé. Elle s’habillait souvent avec une petite robe fleurie, la rendant adorable et innocente. C’était tout le contraire… Elle tuait, braquait, vendait toutes substances illicites et par-dessus tout, explosait ou détruisait avec Son Amour.
« Je peux te demander un service ?, questionna James.
-Combien mon fils ?
-…Mille.
-Mille dollars ! Ca doit être du gros service, hein ?
-Oui assez gros. Dur pour toi surtout.
-Pour moi ? HAHAHAHAHAHAHA ! Laisse-moi rire ! Rien n’est dur pour ta vieille mère !
-Alors voila… Je veux que tu fasses peur à Lizziane en la menaçant de la tuer elle et son mari. »
Pernilla recula de quelques pas.
« Lizziane ? Lizziane est revenu ? Mais… Pourquoi ? Ma chérie ?
 -Lizziane est revenue oui. Mais elle a épousé quelqu'un.
-Et bien ! C’est réjouissant ! Moi qui croyais qu’elle finira vieille fille…
-Avec un policier.
-Que… UN POLICIER !? RAAAA !! Je lui ai donc refilé mes gênes d’idiotie !! Et merde ! »
J’avais oublié de vous donner un petit détail. Herman Jonson, l’ex mari de Pernilla a été policier, ce fut d’ailleurs la raison de son départ. Un fils tueur à gage et une femme adepte du grand banditisme n’avait pas du lui plaire beaucoup…
« Mais non M’man arrête de dire des conneries. Alors, tu acceptes ?
-Je… D’accord. Je m’en donnerai à cœur joie. Mais pas question que je tue ma propre petite-fille.
-Oui mais son mari.
-Je pourrai le blesser, répondit-elle avec des yeux aussi brillants que le soleil à son zénith.
- Ok, occupe-toi en vite.
-Oui. Ce soir.
-Merci Maman, voila ton fric.
-Merci ! »
James sortit de la maison un sourire aux lèvres et un paquet de cookies à la main. Marc n’allait pas les dénoncer. Pernilla était trop convaincante. Il se rendit donc chez lui serein.
 Lorsqu’il arriva dans son  appartement, une surprise l’attendit. Marc et Lizziane était en train de boire un thé avec le reste de la famille. Cependant, M.Killit eut le réflexe de sortir son arme. Il la pointa sur Marc et cria :
« Lâche ton arme ! Pose-la à terre !
-Mais je…
-Arrête James, ils sont là en amis, s’interposa Rose.
-Ha. »
James baissa son arme mais la laissa à porter de main, il n’avait aucune confiance en Marc, ni même en sa fille. Il s’installa sur le canapé du bout des fesses. Il regarda avec méfiance Marc puis Lizziane, tous deux lui répondirent avec un sourire gêné.
« Où est Eva, au fait ?, questionna James
-Dans sa chambre, elle a attrapé froid après avoir sauté du *nom d’un pont New-yorkais*, répondit Rose, soucieuse.
-Elle a sauté du pont !?
-Oui elle se faisait courser par les deux tourtereaux ici présents.
-Quoi ?! Vous la coursiez ?
-Normal, vous nous surveilliez bien depuis quelques jours, il faut bien que tout cela cesse !, cria Lizziane.
-Mais vous la suiviez dans quel but au juste ?
-Et bien… Surtout dans le but de lui faire peur.
-Bien. Nous nous excusons. Si vous ne nous dénoncez pas nous arrêtons cette comédie. C’est d’accord ?
-…
-Hé ! On vous donne du boulot Marc, estimez-vous heureux !
-Cet argument n’est pas crédible Mr Killit. Mais c’est d’accord. Lizziane ?
-D’accord. On ne vous dénonce pas. Mais arrêtez votre filature.
-D’accord. »
Sur ces paroles et un « tope-la », Marc et Lizziane repartirent de l’appartement. Rose sanglota, ils ne se reverraient peut-être pas avant longtemps. Un couple de policier/avocat avec une famille de tueurs à gages n’était pas la meilleure alchimie que l’on puisse rêver.
Depuis quelques heures que Marc et Lizzie étaient partis, Eva tremblotait toujours dans sa chambre, elle haïssait sa sœur. Ce saut avait été une véritable épreuve pour elle. Le vertige. Elle avait le vertige, elle n’en avait rien montré, mais elle avait eu une frousse indéfinissable avant de sauter. Cela s’était bien terminé mais ce moment resterait à jamais marqué dans sa mémoire. Pendant qu’elle maudissait ce couple niais, James fit son entrée dans la chambre, un plat de cookies aux mains.
« Des cookies ! C’est pour moi ? Qui les a fait ?, jubila Evangeline.
-C’est Pernilla.
-Ha cool ! Ceux de Mamie sont... Sublimes ! Mais pourquoi tu es allé voir Mamie au juste ?
-Pour lui demander de… MERDE ! 
-Qu’est-ce qu’il y a ? »
James lança le plat de cookies sur Evangeline qui le rattrapa de justesse et courut dans sa voiture. Il essaya d’abord d’appeler sa mère : pas de réponse. Il était vingt et une heure du soir. C’était l’heure où, en général, sa mère « passait à l’attaque ». Il y avait un gros problème. James décida de se rendre directement chez Lizziane… Mais où habitait-elle ?! Il courut chercher un annuaire. Il feuilleta, aussi vite qu’il le put, et trouva enfin l’habitation de sa fille. Il démarra au quart de tour et fonça dans les rues de New-York. Après avoir fait une petite vingtaine de minutes à cent kilomètres/heure alors que la limitation était à cinquante, il arriva enfin devant la maison de Lizziane et Marc. La microvoiture de Pernilla était garée juste devant, bien en évidence. James soupira, ça allait forcément tourner en eau de boudin. Dire qu’il venait de « signer » un accord avec sa fille et son gendre… Lorsqu’il se posta devant la porte, il entendit des coups de feu. Beaucoup de coups de feu. Les voisins n’allaient pas tarder à appeler la police et s’en serait fini de Pernilla Killit… James décida donc d’entrer en action. Lorsqu’il donna un coup de pied dans la porte, celle-ci s’ouvrit sans mal. En effet… Elle était déjà ouverte. James nota dans sa tête : ouvrir délicatement la porte avant de la détruire. Il se faufila dans le salon et se cacha derrière un canapé. La maison était devenue un « no man’s land ».  Du verre était brisé partout par terre, aucun vase n’était en bon état, des meubles était bancals… Bref, un vrai capharnaüm. Il avança à pas de loup jusqu'à à la cuisine et y trouva une situation peu banale : Lizziane était enroulée dans un tapis comme un sushi, elle ne pouvait plus bouger ne serait-ce que le petit doigt alors Pernilla et Marc se visait mutuellement avec une arme à feu. Le bazooka pour Pernilla, le revolver pour Marc. James arriva à ce moment, comme un cheveu sur la soupe.
« Bonjour !, s’exclama-t-il comme si de rien n’était. »
L’attention de Marc fut détournée. Pernilla en profita et lui prit son revolver en lui retournant le bras dans le dos. Elle visa ensuite sa tempe avec cette même arme.
« Maman. En réalité, j’avais… Comment dire. Conclue un accord avec eux. Il ne nous dénoncera pas si on arrêtait de les suivre… J’avais sans doute oublié de te le dire et voila ! On va y aller ma petite Maman. On va laisser nos deux tourtereaux roucouler dans leur petite maisonnette. Désolé pour le dérangement hein. 
-Quoi ? Tu aurais pu me le dire plus tôt James, que tu es tête en l’air. Mon petit chou à toujours été comme ça, désolé les jeunes on vous laisse. Mais attention à toi poulet, un coup de feu arrive souvent par inadvertance, annonça joyeusement Pernilla en rendant l’arme à Marc. »
A ce moment précis, une balle vint toucher Pernilla dans l’estomac. Elle regarda le filet de sang couler de son ventre et soupira en jurant : « Et merde, ça m’apprendra à faire la morale tiens. »
Elle s’écroula.
Bon et ben tant pis, ça vous fera moins de surprise ! ;P

Après deux semaines de blanc total à cause d'un problème de box, voila le chapitre 5 des Killit ! Enjoy !

5-Pernilla Killit.

       Lorsqu’elle était petite, Pernilla Killit était une brave petite gamine. Elle  obéissait à ses parents, les aimait et les chérissait. Elle était tout ce don des parents normalement constitués pouvaient rêver. Elle était studieuse et aspirait à de grandes études dans la médecine. De plus, la famille formait une sorte de famille parfaite dans une banlieue huppée de New-York. Sa vie était toute tracée, enrubannée d’un ruban de soie fine. Et puis un jour, ce fut le drame. Ses parents moururent, accident de voiture fatal à cause d’un chauffard inconscient. Pernilla était à l’arrière de la voiture. A onze ans, elle vit ses parents mourir devant ses yeux. A ce moment, Pernilla eut un déclic : elle allait réussir sa vie pour que ses parents soient fiers d’elle, de là haut. Malheureusement, ce ne fut pas facile, de famille d’accueil en membres familiaux éloignés, Pernilla détestait toutes les personnes qui l’accueillaient, seuls ses parents avaient pu la combler en amour. Puis, elle fut majeure. Ce fut la délivrance, elle eut beaucoup d’aventures. Sans aucun résultat. Et elle trouva Herman. Herman Jonson. Un américain d’origine suédoise. Il était grand, beau, blond, musclé mais pauvre. C’était son unique défaut d’après Pernilla. Il la cajolait néanmoins, l’emmenait où elle voulait dans son vieux tacot. Ils faisaient des promenades le long de la jetée, à travers les parcs… Pernilla n’avait jamais ressenti son manque d’argent lorsqu’elle le côtoyait.  L’histoire aurait pu être comme cela pour toujours mais les circonstances furent différentes. Herman était un fervent défenseur de la loi et Pernilla était terroriste. Le suédois aspirait même à devenir policier. La phrase qu’il eut, avait de quitter la maison fut celle-ci : « Si j’avais été flic, je t’aurais tué Pernilla, crois-moi. »
Ils se séparèrent donc très rapidement. Sauf que Pernilla avait eu un cadeau empoisonné d’Herman : James. Le seul problème était qu’Herman était reparti en Suède. Pernilla était donc seule pour s’occuper de James. Elle y arriva, non sans mal.
Aucun étonnement donc quand on apprend que James et Pernilla vouent tous deux une haine inconsidérée envers la gente des forces de l’ordre. Le petit James avait été éduqué dans le dégoût de la loi dès son plus jeune âge. Mais, après tout, elle ne l’avait quand même pas raté sa petite vie. Elle avait fait ce qu’elle avait pu. James était grand et fort, il avait une femme fort convenable, des enfants sympathiques, même si Lizziane faisait un peu tâche avec son Marc…
C’est lorsqu’elle entendit le bip infernal de l’hôpital que Pernilla repensa à sa vie. Sa vie si remplie mais si vide de sens, si il n’y avait pas eu James.

Cela faisait des heures que James était au chevet de Pernilla. Il la regardait dans son sommeil profond et sans fin. Son visage pure, son nez retroussé, son éternel chapeau à fleur posé sur la table de chevet. Dommage que le bazooka n’eut été avec, le portrait de sa mère était complet. Malheureusement, les deux compères avaient été repérés. Quand James avait vu sa mère adorée s’écrouler, il avait sauté sur Marc en le rouant de coup. Lizziane avait hurlé bien sur. Mais James n’entendait plus rien. La haine le rendait sourd. C’est alors que Marc le poussa avec une violence extraordinaire. Le tueur à gage s’écroula par terre. Marc hurla :
« Regardez autour de vous ! »
James regarda… et soupira. Des dizaines de policiers entouraient la maison. C’était l’un d’entre eux qui avait tiré sur sa mère. Il ne pouvait rien faire. Pernilla devait être soignée de toute façon. Il s’inclina alors. La police l’avait généreusement autorisé à voir sa mère autant qu’il le désirait. Heureusement que Marc et Lizziane n’avait pas été trop crû sur les détails. La police était tellement incompétente qu’ils crurent l’excuse idiote du couple : « Nous avions organisé une fête auparavant, les meubles ont tous été détruits car celle-ci a dégénéré. »
A présent, James regardait sa mère, une larme roula sur la joue de celle-ci. Monsieur Killit se redressa. Il s’approcha de Pernilla, le cœur battant. Avant même qu’il n’eut ouvert sa bouche, Pernilla hurla : « BOUH ! »
James sursauta.
« Tu m’as fait peur, espèce de dingue.
-Mon chéri. Tu as veillé sur moi tout ce temps ?
-Cela ne fait que quelques jours tu sais.
-Merci. Merci beaucoup. Mais je crois que je vais me recouche… »
Pernilla n’eut pas le temps de finir sa phrase et s’endormit subitement.
James soupira. Cela faisait maintenant quatre jours qu’il attendait à son chevet. Deux policiers attendaient à l’entrée… Il prit le téléphone de la chambre et appela Rose :
« Allo. Rosie ?
-Oh ! Mamour !
-Comment ça va ?
-Bien. Mis à part que tu es sous surveillance, que ta mère est mourante, que le boulot va mal, ça va bien.
-Les flics ne sont pas allés fouillés chez nous ?
-Oh si. Mais nous les avons accueillis étrangement.
-Quoi ?
-Nous leur avons dit d’aller se faire voir.
-Comment ?
-Nous sommes chez mes parents là.
-Mais ? Ils vous ont accepté.
-Heureusement, je leur aurais fait péter le crâne sinon. J’étais relativement énervée.
-Donc la police vous recherche ?
-Oui. Avec l’aide de notre cher Marc.
-L’aide ou…
-Non, non. Il les aide vraiment. Espèce de… Si je le tenais.
-Mais la police ne sait pas que tu as de la famille ?
-Non, en aucun cas. Depuis que l’on s’est rencontré je n’ai jamais parlé de ma famille à personne. En plus, les registres sur mes liens familiaux ont… Bizarrement disparus.
-Tu es géniale. Je t’embrasse.
-Moi aussi. Eva et Bob également. Bonne chance. On essaiera de te libérer.
-Non ! Ne tentez rien. Nous sommes des tueurs à gages, pas des terroristes. Tu ne t’appelle pas Pernilla que je sache !
-Ok. On se rappelle. Mais n’appelle pas chez les parents surtout. La surveillance téléphonique est partout…
-Bye. »
Cette conversation avait apaisé James. Il savait à présent que sa famille allait bien. Malgré la santé mentale de Rose qui allait être soumise à dure épreuve à cause des ses parents… Tout allait bien pour eux. Il se leva, embrassa sa mère sur le front. Il espéra que tout ira bien pour sa pauvre mère. Les deux policiers le regardèrent avec méfiance. Il leur en avait fait voir des vertes et des pas mûres. Les menottes lui furent données puis ils partirent vers la prison… Une vraie vie de pacha en somme.


Plus court que les autres mais il sert plutôt de transition ! ;)