Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
Oye ! Oye ! Braves Lecteurs !
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Ici, je publierai des nouvelles et des 'romans' plus ou moins avancés ! J'espère que mes histoires vous plairons ! N'hésitez pas à me contacter pour me poser des questions ! "Bonne lecture ! "

16 déc. 2011

Deuxième chapitre !


Désolé pour la petite attente ! Et bonnes fêtes de fin d'année si je ne poste pas d'ici là !! =D

-II-

Ambulances. Urgentistes. Blouses blanches. Non. C'est ce qui m'avait frappé. Blouses jaunes. Blouses anti radiations. Celles que l'on ne voit qu'à la télé lorsqu'il y a une explosion ou tout autre incident nucléaire. Il nous emportaient comme des bêtes. Comme des cobayes à qui l'on allait faire des expériences toutes plus folles les unes que les autres. Mais non. Ce fut mon imagination qui dérailla encore une fois. On nous envoyait juste dans l'hôpital le plus proche, mais avec beaucoup de précautions. Paul était affolé. Moi j'étais en colère. Je déteste les surprises. Celle-ci en était une de taille. Nous étions tous dans l'ambulance. La sirène hurlait comme une truie que l'on égorge. Je regardais les autres. Il étaient paniqués, autant, si ce n'est plus que Paul. Paul me prit la main. Si cela pouvait le rassurer. Il me caressa la joue. Je lui lançai un regard piquant. Il ne me retoucha plus joue. Il ne m'avait même pas payé de consommation. S'il croyait qu'un simple surprise, une détestable surprise, pouvait me faire plaisir, ce minable se trompait. Une petite fille sanglotait. Pourquoi avait-elle été voir Arianna chanter ? Elle avait dû s'emmerder. On arriva enfin à l'hôpital. On nous plaça tous en quarantaine. Nous étions une quarantaine en quarantaine. Je souri lorsque j'entendis ma conscience formuler de telles stupidités, à un tel moment. Un homme me regarda avec un air de colère et de haine, il me lança, enragé :
« Tout a l'heure vous criiez ? Maintenant vous souriez ? C'est de votre faute tout ça hein ? C'est de votre faute ? Vous vous foutez de notre gueule c'est ça ! C'est des foutaises ! Une mascarade ! Écoutez-moi tous ! C'est elle l'organisatrice de cette connerie ! C'est une grosse blague ! Une caméra cachée ! 
-Enfin, calmez-vous Monsieur, vous voyez bien que cette dame n'y est pour rien, je vous rappelle que les hôpitaux n'auraient pas accepté une telle blague dans leur établissement, lui répondit une femme, la soixantaine.
-Ta gueule la vieille ! J'en ai marre d'être ici ! »
L'homme hurla et cogna à la porte. Des médecins entrèrent et le piquèrent immédiatement, comme un animal trop virulent. L'homme tomba lourdement au sol. Les médecins ressortirent, comme pour éviter un mal invisible. Je soupirai bruyamment. Rien ne se passait. Encore ce mot. Il nous suivait toute notre vie. Enfin, une cohorte d'infirmières entrèrent, toujours en blouses jaunes, et nous firent passer des examens. Après plusieurs longues heures, personne n'eut le droit de partir. Ils évacuèrent une aile entière de l'hôpital pour nous séparer tous, un dans chaque chambre. Ils disaient que c'était au cas où ou un seul d'entre nous avait la maladie.
« Quelle maladie ?, a demandé l'un d'entre nous. »
Ils nous ont répondu que la chanteuse avait contracté une maladie. Une maladie encore inconnue à notre époque. Les gens furent encore plus paniqués. Paul respirait rapidement, tumultueusement. On nous sépara donc. Je fus installée dans une petite chambre assez sympathique. Une télévision, une radio, des livres. Je ne savais pas si nous étions dans un hôpital de luxe mais nous étions bien lotis. Je m'allongeai sur le lit et m'endormit instantanément.
En me réveillant, j'allumai la télévision :
« La Lapizodia ou plus communément appelée maladie de la pierre, est une étrange maladie qui est apparue il y a quelques jours dans plusieurs pays du monde. Nous n'en savons pas grand chose si ce n'est que les individus touchés meurent par pétrification au terme de leur maladie. Les médecins et scientifiques du monde entier se sont penchés sur cette nouvelle maladie et trouveront dans très peu de temps la solution à ce problème. »
Je regardai ma peau très attentivement. J'observai chaque recoin de mon corps devant le miroir. Elle était rosée, mais pas grise. J'attendis, longtemps. Enfin, on vint à ma rencontre. On me dit que je pouvais quitter l'hôpital, que je n'avais rien. Par contre, je ne pouvais pas rentrer chez moi avec celui qui m'accompagnait, il avait contracté la maladie. Je leur décrochait un regard interrogateur et arquai un sourcil. Il me répétèrent ce qu'ils avaient dit. Je lâchai un petit rire. Ils furent interloqués. Je leur répondit, du tac au tac :
« Je ne suis pas avec lui. C'est lui qui est avec moi. »
Ils ne comprenaient toujours pas. Décidément, ces esprits scientifiques... Que d'intelligence cloisonnée et bornée.
« Je suis une pute. C'est lui qui est avec moi. Ce n'est qu'un pauvre type qui n'a pas assez de charisme pour se trouver quelqu'un, alors il me paie des fortunes parce qu'il croie que je l'aime. Maintenant, j'aimerai bien que vous lui demandiez mon argent. Qu'il crève, j'ai d'autres clients, et ils me paient bien plus cher que ce minable. »
Une infirmière mit une main à sa bouche, outrée. Je lui rendis un sourire et lui fit un clin d’œil. Elle tourna la dos, comme tout le reste des ambassadeurs de l'hôpital. L'infirmière revint quelques minutes plus tard avec mille euros en liquide. Elle regardait l'argent avec envie :
« Et ouais. Je fais un beau métier. »
Je traversai le couloir. Je m'arrêtai devant la chambre qui devait être celle de Paul. Une fenêtre me permettait de voir clairement ce qu'il s'y déroulait. Il avait lui aussi cette peau grisâtre. Ses yeux avaient perdus de leur éclat. Il était encore plus laid qu'avant. Son seul charisme qui résidait dans ses yeux, avait disparu en fumée. Il chercha la télécommande et appela une infirmière, elle me bouscula pour entrer dans la chambre.
Avec sa combinaison spatiale, l'infirmière conduisit Paul dans la salle de bain. Je compris. Les yeux gris, c'était le premier signe de cette maladie. Avant de mourir, on devenait aveugle. C'était pour cette raison qu'Arianna ne faisait que des pas hésitants et avait été conduite par un garde du corps jusqu'à son micro. C'était pour cette raison qu'elle avait caché son visage avec cette voilette. Pour cette raison que les lumières étaient si fortes, pour cacher son teint gris. Malgré tous ces charmes, ces artifices, la Mort avait tout emporté. Le Rien avait tout avalé. Il ne restait plus rien de cette Diva, mis à part quelques morceaux de pierre, et le mérite d'avoir été la première à avoir contracté cette maladie en France. Je sortis de l'hôpital, respirant enfin l'air frais et me débarrassant de cet atmosphère aseptisée. Je traversai ce quartier de bobos en profitant des arbres et des beaux appartements. L'air frais et printanier fut revigorant. Moi et mes mille euros en poche, je retournai dans mon cher quartier du 13ème arrondissement. Je montai les escaliers qui hurlaient de douleur à chaque pas posé sur ses marches. J’ouvris la porte en bois mité et m'allongeai sur un futon moelleux. J'étais originaire du Japon. J'avais gardé mes habitudes de là-bas. J'allumai le télévision et me fit chauffer un thé :
« La Lapizodia touche de plus en plus de personnes. Le monde entier est à présent touché par cette maladie ravageuse. L'ONS et les gouvernements mondiaux conseillent au population de rester chez elle, sauf pour faire les courses indispensables. Le gouvernement Parti Solidaire Français vient de créer une aide pour la population française. Cette aide vise à créer des congés payés, jusqu'à ce que la maladie disparaisse. Le gouvernement, déjà endetté, continue à creuser son déficit avec cette aide. Les critiques du parti adverse fusent. »
La bouilloire cria à tu-tête. D'un pas, je passai de ma chambre à la cuisine. Je me servis mon thé vert et continuai à écouter les informations : ce sujet me passionnait. Pour une fois que le monde était touché par quelque chose d’intéressant. Pour une fois qu'une catastrophe n'était pas raciste. Qu'elle touchait toutes les populations :
«Des milliers de morts sont déjà recensés et cela ne devrait pas s'arranger avec le temps. Les scientifiques cherchent toujours activement une solution. Même les médecins pour la recherche contre le cancer et la VIH sont intervenus pour aider à contrer cette épidémie. Si jamais votre vue baisse subitement et que votre peau devient grise, rendez-vous immédiatement à l'hôpital, ne touchez, ne parlez, ne rentrez en contact avec personne. Les hôpitaux son déjà pris d'assaut mais les autorités affirment que tout le monde sera pris en charge. »
J'éteignis cette boîte à images. J'allumai ma chaîne-hi fi. « These boots are made for walking » résonna dans mon appartement minuscule. Je décidai d'aller faire une petite promenade. Je mis la même musique sur mon Ipod en marchai dans ma rue. Celle-ci était déserte. D'habitude pleine de vendeurs à la sauvette criant le mérite de leur produits, le silence était complet, mis à part ma musique. Je sautillai et tournoyai autour de chaque lampadaire qui se présentait devant moi. Je hurlai ma chanson lorsqu'une personne me bloqua la route. Je lui criai de bouger. Elle ne bougea pas. Je lui donna une gifle monumentale. Ma main fut recouverte d'éclats de pierre. Je fis un bond en arrière, comme si j'avais crû que la maladie m'avait attrapée. Les pierres n'était plus contagieuses. Quelle stupide frayeur. Je continuai mon chemin quelques pas... Je me retournai. Je poussa la statue sur la route. Elle se brisa. Je me mis à danser sur Nancy Sinatra. Je frappai des mains, complètement emportée par la musique. Je finis ma chanson en tournoyant sur moi-même. Terminée. Je retournai chez moi. Il n'était que midi. Que faire quand on devait rester chez soi et que personne ne nous accueillait si l'on sortait ? Je décidai de faire comme toujours. Je sortis et marchai sur le trottoir, sans but... Mon job, en somme. Comme je l'avait prédit, personne ne vint. J'errai alors. Il n'y avait que ça à faire. Maintenant je sais que j'aurai du secourir et aider des gens. Mais je n'y prêtai pas attention. Je fis ensuite une étrange découverte. Une adolescente était assise sur un banc, sanglotant. Je m'assis à côté d'elle. Je mis ma main sur son dos, subitement compatissante. Elle me regarda, implorante et me pointa son doigt sous le banc. Je me mis à quatre pattes et jeta un regard sous le banc. Un chat y était pétrifié.
« Où sont tes parents ?
-Morts.
-C'est ton chat ?
-Il l'était.
-Où vis-tu ?
-Je ne vis plus.
-Comment ça ?
-Je vais mourir.
-Pourquoi dis-tu ça ?
-Mes parents sont morts. Je vais attraper la maladie.
-La Lapizodia ?
-La Lapizodia.
-Tu veux venir chez moi ? Dans mon appartement ?
-Tu n'as pas peur d’attraper la maladie ?
-Non.
-Tu travailles ?
-Oui.
-Le gouvernement doit te payer alors.
-Non.
-Pourquoi ?
-J'étais prostitué. Comment sais-tu que le gouvernement paie les gens ? Tu n'es qu'une adolescente.
-Je m'intéresse à la politique.
-Pourquoi ?
-Parce que j'admire la politique.
-Tu admires ce ramassis d'incapables ?
-De la part d'une pute, je pense que ce n'est pas approprié.
-Bien. Tu as du répondant. Que faisais ta mère ?
-Ma mère était femme au foyer.
-Autant dire soumise. Et ton père ?
-Président.
-Président de quoi ? D'une entreprise ?
-Non. Président de la République Française.
-Ah ha ! Tu as de l'humour !
-Je suis Blanche Assort. Fille d'anciennement François Assort, l'ancien chef du Parti Populaire, l'ancien Président de la République Française.
-Non... Tu ne rigoles vraiment pas ?
-Je ne rigole plus depuis que mes parents sont morts.
-Le... Le Président est mort ?
-Ça ne sert à rien de pleurer. Le gouvernement ne pourra rien faire contre la maladie. Que ce soit mon père, Hitler, Staline ou mère Térésa à sa tête, rien n'y fera. Cette maladie est trop forte pour le genre humain. On ne pourra rien faire. Rien. »
Rien... Cette petite me plaisait. Je lui pris la main. Elle la relâcha. J'oubliai. C'était une adolescente.
« Viens.
-D'accord. »
Elle me suivit docilement. Quand j'y repense, j'aurai pu lui dire que j'habitais dans les égouts, elle m'aurait suivi de toute façon. Je la conduisit jusqu'à mon appartement. Elle s'allongea dans le lit et s'endormit. Je soupirai. Qu'est-ce qu'il m'avait pris de l'inviter... J'avais laisser un homme qui me payait crever dans un hôpital, j'avais poussé une statue pour la briser et j'invitai cette gosse.
Je levai les yeux au ciel puis je regardai par la fenêtre. Il faisait déjà nuit. Le temps passait vite quand une épidémie touchait la planète. Je m'assis sur une chaise et m'endormit.
Je me réveillai au sol. J'avais du tomber de ma chaise. La gamine était toujours allongée sur son lit. Je la touchai. Elle n'était pas en pierre. Je me servis un thé, prit quelque chose à manger et l'avalai sur le balcon. Je sortis mon téléphone et appelai un de mes clients, un des plus riches.
« Allô ? Cyril ?
-...
-Répond Cyril, c'est moi. Si ta femme est à côté dit une connerie.
-Elle n'est plus là. Elle ne le sera plus.
-Quoi ? Parle français !
-Elle est morte... Morte...
-Tu veux que je vienne ?
-Vite. Je vais y passer. »
Je raccrochai et me précipitai en dehors de l'appartement. Je dois avouer qu'à ce moment, j'avais complètement oublié la fille. Je courus à travers les rues désertes de Paris. Je croisai deux ou trois fous qui étaient dehors, comme moi. Ce qui me frappai le plus, ce fut les statues. Paris était la ville au Musées. Elle portait bien son nom. Quelques rares statues étaient debout. Les autres était toutes allongées au sol, recroquevillées sur elle-même, comme des larves. Mais elles étaient des milliers. Toutes avaient un point commun. Elle s'effritaient. Apparemment, le corps humain se décomposait encore plus rapidement après avoir subi cette maladie que lors d'une mort « normale ». Je courus pendant plus d'une heure. Enfin, je fus, à bout de souffle, à la porte d'un immeuble luxueux, sur les Champs. On m'ouvrit immédiatement. Je dévalai les marches. Cyril était allongé sur son King Size. Il tenait la main de sa femme, tuée par la maladie. Elle commençait à s'effriter sous la pression de sa force et l'homme pleurait à chaudes larmes. Il avait un teint de granit et ses yeux étaient déjà gris.
« Ne reste pas là ! Va te soigner !
-Non. On ne peut pas se soigner. Prend ce que tu veux. Tu es tout ce qu'il me reste.
-Ne reste pas ici ! Va-t-en ! C'est malsain !
-C'est à toi de partir, prend ce que tu veux et dégage ! Je voulais juste voir quelqu'un de vivant avant de... »
Cyril fut pris d'une toux abominable. Il cracha du sang. Il se tordit sur son lit, lâcha la main de sa femme qui partit en poussière, et hurla. En un instant son corps se figea.



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