Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
Oye ! Oye ! Braves Lecteurs !
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Ici, je publierai des nouvelles et des 'romans' plus ou moins avancés ! J'espère que mes histoires vous plairons ! N'hésitez pas à me contacter pour me poser des questions ! "Bonne lecture ! "

1 avr. 2011

Voila le chapitre 12 de la famille Killit !

12-Procès écourté :

Lizziane entra dans la salle du Tribunal. Cette fois, elle entra avec sa tenue de civil, non d’avocate. Son regard tomba sur sa famille. Elle leur lança un regard noir. Ils lui rendirent en souriant poliment. Des bruits de talon-aiguilles retentirent. C’était Mrs Brodson. Une cinquantaine d’année, des cheveux roux-bruns tombant sur son cou de cheval en un chignon propre et strict. Elle mesurait un mètre quatre-vingt cinq. Elle était large d’épaule mais avait un visage si féminin qu’il semblait ne pas correspondre à son corps. Cette femme restait une énigme de la médecine. Mais son intelligence et notamment dans le domaine du droit, était remarquable. Elle serra avec force la main de Lizziane et lui sourit chaleureusement. Lizziane lui rendit un sourire froid et triste :
« Ne vous inquiétez pas. Le procès est dans la poche madame, rassura Mrs Brodson. »
Evangeline observa sa mère. Celle-ci tremblait comme une feuille sur sa chaise. C’est vrai que depuis qu’ils avaient commencé ce travail dangereux, ils ne s’étaient jamais faits coincés de cette manière. James gardait son calme impassible, il avait déjà été en prison.
Bob, quant à lui, scrutait le tribunal, émerveillé par les spectateurs, en masse, assis en rang d’oignons sur des chaises en bois. Evangeline donna un coup de coude à sa mère. Leur avocat arrivait. Mr Georges avait 63 ans. Il n’en faisait qu’une cinquantaine. Sa chevelure longue et blanche illuminée irradiait son entourage. Il était très grand et svelte. Ses yeux noirs luisaient méchamment. Il serra la main de toute la famille. C’était comme serrer un poisson mort. Froid, poisseux… Et pourtant, la main était d’une propreté éclatante. L’homme rajusta son costume et s’installa sur le siège à côté de James. Madame la Juge entra, suivi de ses 5 jurés. Ils s’assirent sur l’estrade, installés sur des sièges imposants, faits de cuir et de velours rouge.
« La séance commence ! La première partie de ce jugement se déroulera en public, puis, le débat entre Lizziane Killit et sa famille se dérouleront en privé ! Tout d’abord, présentons les faits. Lizziane Killit a porté plainte contre sa famille, c’est-à-dire Bob, Evangeline, Rose et James Killit, contre tentative de meurtre répétée. Sa famille a elle aussi porté plainte pour tentative de meurtre répétée. Elle a aussi porté plainte pour… Meurtre.
-QUOI ?, s’écria Lizziane. Mais je n’ai rien fait !
-Calmez-vous Lizziane, calmez-vous, rassura Mrs Brodson. »
« Je continue donc, reprit la juge, pour meurtre contre la personne de Helena Bjorka.
-Mais je ne la connais même pas !, hurla Lizziane.
-Mademoiselle Killit, je vous prierai de ne pas me couper à chaque parole que je prononce. Vous êtes avocate, vous devriez connaitre ce genre de respect ! »
La juge s’assit promptement sur son fauteuil et lança un regard noir à Lizziane. Mrs Brodson s’adressa discrètement à sa cliente :
« Vous connaissez ce genre de protocole, que vous prend-il ? Arrêtez ce cirque si vous voulez sortir debout de ce procès ! Votre mari vous regarde enfin ! »
Lizziane était affalée, consternée. Son regard se posait sur ses pieds, puis sur son avocate. Pendant ce temps, Rose était songeuse. Une sensation étrange emplissait son être. Un boule au ventre, une boule à la gorge, la tremblote,… : la culpabilité. Elle regardait sa fille, Lizziane, avec une peur non contenue. Une étincelle s’était allumée dans les yeux de la jeune fille. L’étincelle de la folie.
Les doigts de son avocate étaient crispés, Mrs Brodson savait que la juge était contre eux. Mais aucune importance, la juge ne décidait pas seule.
« Très bien. Commençons par le commencement. Lizziane, après vous êtes enfuie de votre famille, vous avez fondé votre propre famille avec Marc ici présent. Et tout à recommencé lorsque vous avez décidé de prendre contact avec votre famille, n’est-ce pas ?
-Oui c’est ça.
-Hm… D’accord. Ensuite s’est déroulé un diner folklorique non ?
-Oui en effet Madame la Juge. Je n’oublierai jamais ce repas. Ma sœur m’a menacé.
-Faux, annonça tranquillement Mr Georges, c’est Marc qui a d’abord menacé Evangeline.
-Et comment le savez-vous, monsieur ?, cracha Lizziane.
-Vos proches m’ont tout raconté en détail. Je pense que vous oubliez que c’est votre mari qui a commencé par user de la force, tout en utilisant A-BU-SI-VE-MENT de ses pouvoirs de fédéral.
-Mais… Je n’y pensais plus, tenta de se rattraper Lizziane.
-Ce repas aurait dû rester pourtant ancré dans votre mémoire ma chère.
-Du calme Monsieur Georges, une erreur, ce n’est rien, continuez Lizziane, annonça la Juge, autoritaire.
-Marc a menacé Evangeline puis Rose Killit est venue menacer Marc avec un couteau. Ma propre mère menacer mon mari !
-Aucun sentiment personnel pour l’instant mademoiselle Killit, je veux juste connaitre votre version des faits je vous prie.
-Marc a alors lâché son arme et nous avons repris le diner. C’est alors que… C’est alors que…
-Oui ma sœur, c’est alors que tu as prit le revolver dans le buffet, lança Bob.
-.. Je… C’est vrai. J’avais oublié tout ça. C’était juste après leur annonce. L’annonce de leur métier à Marc : tueurs à gage.
-Hm… Hm…. Bien. Ensuite ?
-Ensuite tout le monde s’est menacé avec des armes différentes. Et nous sommes partis avec Marc.
-D’accord. Quelque chose à rajouter Mr. Georges ?
-Oui. Je voulais juste continuer à faire remarquer que Marc Parkson a délibérément usé de la force maintes fois contre la famille Killit ici présente, mis à part Lizziane bien entendu, sans aucun motif valable. Si un citoyen d’Amérique ne peut même plus insulter son voisin ou se brouiller avec lui, où va le monde !
-Oui Mr. Georges, très bien. Venons-en à la scène de violence suivante. Le jour où Pernilla Killit, la mère de James Killit ici présent est entrée chez vous. Quelle famille ! »
Au mot famille Lizziane commença à se tortiller sur sa chaise. Ses poignets se serrèrent et elle trembla de tout son être.
« Madame, ma cliente ne va pas bien.
-Je vois… Continuons tout de même. Nous nous arrêterons dans une demi-heure. »



Le procès continua et les scènes de violence avec Pernilla et son bazooka, la prison de James, la fuite des détenus et du tueur à gage puis la scène du bras d’Evangeline furent décrites et décortiquées. A la fin de cette heure qui s’était transformée en trois heures complètes, Lizziane était épuisée. Elle tremblait de plus belle et s’était faite transportée par des brancardiers jusqu’à une ambulance. Rose était profondément attristée par l’état de sa fille, James semblait songeur, Bob était en profonde dépression. Quant à Evangeline, elle se moquait éperdument de sa sœur et s’occupait à observer avec attention son moignon de bras. Tous quatre étaient encore dans la maison d’arrêt lorsque Marc accompagné de plusieurs gardes vinrent à leur rencontre.
« Lizziane est mal en point.
-Que… Qu’est-ce que… Comment…, balbutia Rose.
-Votre fille… Il faut que vous veniez avec moi.
-Nous n’avons pas le droit de sortir Marc.
-J’ai une autorisation spéciale… Non sans quelques conditions je vous l’accorde. »
Voila comment les quatre Killit se retrouvèrent des une remorque attachée à un véhicule étiqueté « convoi exceptionnel », attachés comme des saucissons et serrés comme des sardines.  Après une quarantaine de minutes de trajet et de bonnes crampes pour les Killit, le convoi exceptionnel arriva à l’hôpital. Malheureusement, pas n’importe quel hôpital, un hôpital psychiatrique… Un asile.
« Seigneur… Est-ce possible ?, murmura Rose.
-Je ne reconnais plus ma femme, et ça, c’est de votre faute.
-Ha ouais ? Et qui a voulu reprendre contact avec nous ?
-C’est Lizziane mais…
-TAISEZ-VOUS !, hurla Bob, ma sœur est dans un asile, ta femme est dans un asile, leur fille est dans un asile ! On ne va pas se disputer maintenant !
-Bob a raison. Allons-y, conclut James. »
L’asile était froid. Tout de gris vêtu, le bâtiment ressemblait à une morgue. Aux prémices de la morgue. Le ciel était aussi gris que l’asile, des nuages noirs menaçaient de pleuvoir. L’hôpital psychiatrique était cubique, sombre et malheureusement gigantesque. Lorsqu’il entra, James eut le souvenir de Pernilla en tête, cette même odeur d’hôpital lui revenait en pleine face, comme un mauvais, mauvais souvenir. Les infirmières en blouse blanche avaient un air sévère et monotone. Le point commun à tout le personnel était des cernes énormes sous des yeux injectés de sang. Leur visage étaient tous creusés et leur teint était jaunâtre, à force de passer sous les néons de cet hôpital. Ils regardaient ce groupe étrange avec attention. En même temps, ils ne s’en étonnaient même pas, ils en avaient surement vu des pires. Rose tremblait. Elle culpabilisait de tout son être, et son corps le la lui faisait payer. Ses jambes n’arrivaient quasiment plus à soutenir son poids pourtant léger, son cœur battait à en rompre, ses dents claquaient autant que des castagnettes et les cheveux blancs commençaient à paraître, petit à petit, comme une gangrène envahissant la jeunesse et la beauté de la femme. Comme des pucerons sur une belle Rose. Son visage déjà trop fin s’était encore affiné de sorte qu’elle paraissait plus âgée qu’auparavant. Evangeline la regardait, soucieuse. Elle voulut la prendre dans ses bras mais se souvint de ses menottes et aussi de son avant-bras en moins. Elle baissa la tête et soupira… Enfin, ils arrivèrent devant la porte numéro 714. James, comme toute sa famille, n’avait pas prononcé un mot depuis l’entrée dans l’asile.
Il avait hâte de voir sa fille, une hâte morbide et désespérée, un dernier espoir le tenant, haletant, vers sa fille, qu’il aimait malgré tout ce qu’elle lui avait fait subir, malgré tout ce qu’il lui avait fait subir. Un médecin arriva. Grand, maigre, longiligne, tête de cheval, sec, les yeux verts gazon, le sourire carnassier, les cheveux dégarnis, bref, le véritable archétype du médecin diabolique dans un asile.
« Bonjour, susurra-t-il. Je suis Mr. Rasy, je suis celui qui s’occupe de votre chère fille, Lizziane.
-Montrez-la nous, ordonna James.
-Calmez-vous monsieur. Je dois d’abord vous donnez ses pathologies. Je ne veux en aucun cas que vous soyez choqués par sa conduite.
-Et bien allez-y, nous vous écoutons Docteur !, s’écria Rose.
-Lizziane est atteinte de schizophrénie et d’hystérie.
-Elle était hystérique depuis longtemps, railla Evangeline.
-L’hystérie est devenu un mot d’utilisation courante. C’est bien pire que cela mademoiselle. L’hystérie est une maladie très rare. C’était la maladie courante au XIXe siècle.
-Que se passe-t-il quand la personne a cette maladie ?, demanda Bob.
-Les hystériques sont la plupart du temps des femmes. Les crises d’hystérie sont variées vous savez. Parfois, la patiente qui souffre d’hystérie voit ses membres tétanisés, comme paralysés, parfois elle s’évanouit, parfois elle fait des courts comas. J’ai bien peur que vous ne reconnaissiez plus votre fille… »

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