Personnages :
-L'arrière
grande-tante, Ludmila.
-Le
grand-père, Jacques.
-La
grand-mère, Anne-Sophie.
-L’aînée,
Iris.
-Le
deuxième, Paul.
-Sa
femme, Violaine.
Leur
deux filles -Marilyn
-Audrey
-Le
troisième, George.
-Sa
femme Véra.
-Leur
fils, Marc-André.
-Le
quatrième, Rémy.
-Sa
femme, Staicy.
Leur
deux fils : -Bryan
-Bruce
-La
cadette, Lucie.
-Amélie (Nous
découvrirons son lien avec la famille pendant le dîner)
-Élisabeth (Nous
découvrirons son lien avec la famille pendant le dîner)
-Maria,
la femme à tout faire.
-Le
notaire, Maître Fricsousmoneylingots.
La
pièce se passe chez l'arrière grande-tante Ludmila. La vieille
femme, mourante, a convié toute sa famille a un dernier repas qui
servira de prétexte à la lecture de son testament. La famille est
brouillée depuis longtemps. Personne ne s'est plus vu depuis des
années...
Scène
1 : Ludmila, Jacques et
Anne-Sophie.
Anne-Sophie :
Tante Ludmila, que se passe-t-il ? Pourquoi nous as-tu appelé ?
Nous t'avons pourtant vu il y a de cela deux jours, cela ne va pas ?
Ludmila,
voix égarée :
Ah ma nièce... Je suis mourante. Mais vous deviez le savoir... Je
vous ai convié à mon dernier repas.
Jacques : Aaaaah !
Un repas ! Enfin du concret ! Non parce que mine de rien,
la mort, la mort, on en parle mais on ne sais pas ce que c'est. Alors
qu'au moins, un bon gueuleton, ça, ça, on sait ce que c'est !
Anne-Sophie,
les yeux ronds :
Jacques !
Ludmila : Appelez
Maria, elle va nous conduire à la salle à manger. Je te fais
confiance Anne-Sophie, pour mettre le couvert. La cuisine a déjà
été préparée par ma fidèle employée...
Anne-Sophie :
Bien, tante Ludmila.
Scène
2 : Ludmila, Jacques,
Anne-Sophie et Maria.
Jacques : Bonsoir
Paula.
Maria,
accent hispanique :
Bonsoir Monsieur Zele.
Jacques,
marmonnant :
Pff.. Je t'en fouterai des espagnols dans ce manoir. Une fois que la
vieille sera dans le caveau familial, elle dégage l'étrangère.
Anne-Sophie : Bon,
mettons la table. Combien sommes-nous Maria ?
Maria : Sans moi...
Jacques,
la coupant :
Encore heureux !
Maria,
regard noir :
Sans moi... 16 personnes Madame Sophie.
Anne-Sophie :
C'est Anne-Sophie, pas Sophie, Anne-Sophie...
Jacques,
Anne-Sophie, en chœur :
SEIZE PERSONNES !?
Maria : Oui, oui
seize.
Anne-Sophie : Mais
qui Ludmila a-t-elle invité bon sang ?
Maria : Tous les
gens qui figurent sur son testament. Toute la famille de Madame.
Anne-Sophie : Ma
famille... Seigneur.
Jacques : Ce
ramassis de bras cassés ?! Hors de question que je les vois.
Sortons chérie.
Ludmila : Restez
ici, je vous en prie. C'est une de mes dernières volontés...
Anne-Sophie :
Tante Ludmila, tu sais bien que notre famille ne s'entend guère
plus. Pourquoi ?
Ludmila :
Justement, pour resserrer les liens familiaux.
Jacques : Il
faudrait déjà qu'ils existent ces liens familiaux...
Ludmila : Vous
n'allez pas repartir maintenant ! J'ai préparé un bon repas
pour tout le monde...
Maria, à part :
Tu parles. Elle ne sait même pas se laver.
Anne-Sophie :
Comment Maria ?
Maria : Je disais
qu'en plus, votre tante s'est lavée exprès pour vous ce matin !
Jacques:... Lavée
exprès ? Elle ne se lave pas d'habitude ?
La
sonnerie de la porte d'entrée retentit. Silence complet.
Maria : Je vais
chercher les invités !
Scène
3 : Ludmila,
Jacques, Paula, Anne-Sophie, Paul, Violaine, Marilyn et Audrey.
Maria : Voilà
votre deuxième fils, Paul.
Jacques : Merci
Paula, on sait tout de même reconnaître notre fils.
Paul : Tiens, les
vieux sont de sortie. C'était ça, l'odeur de naphtaline.
Anne-Sophie : Un
peu de respect Paul, je suis ta mère !
Violaine : Tu ne
m'avais pas dit que les beaux-parents seraient présents.
Paul : Non car ce
n'était pas prévu.
Marilyn : Maman ?
Qui est la vieille toute ridée dans le fond de la pièce ?
Audrey : Maman !
Regarde, elle bave !
En
effet, Ludmila, assise sur une chaise roulante, commençait à baver
sur sa robe.
Violaine :
Calmez-vous mes chéries, elle ne bave pas enfin... Yeux ronds.
Ah si, Paul, regarde, elle bave. Pour être mal en point, elle est
vraiment mal en point...
Jacques : Qui
êtes-vous ? Comment osez-vous parler comme ça de Ludmila ?
Et qui sont ces deux petites filles ?
Paul : C'est vrai
que les présentations n'ont pas été faites ! Je vous présente
ma femme Violaine et mes deux filles Marilyn et Audrey.
Anne-Sophie : Que
de noms ridicules...
Violaine : Vous ne
pouvez pas comprendre que Marilyn et Audrey ont toutes deux été des
égéries américaines, de la mode, et de la réussite. C'est ce que
nous souhaitons pour nos deux filles.
Jacques : Ah les
amerloques ! Si je le tenais ! Bande de branleurs !
Marilyn : Maman,
pourquoi la famille de papa est bizarre ?
Audrey : Maman,
pourquoi la famille de papa est vieille ?
Violaine : Chut
les enfants, ne froissons pas nos hôtes., même si nous savons tous
que la vérité sort de votre bouche mes chéries.
Anne-Sophie : Vos
filles sont d'un mal élevé...
Jacques : Elles
ont sûrement manqué de torgnoles.
Paul : Vous n'avez
aucun conseils à nous donner en matière d'éducation.
Anne-Sophie : Et
que faites-vous dans la vie, Violaine ?
Violaine,
prétentieuse : Je suis rédactrice en chef de Vogue
France.
Anne-Sophie : Ça
doit rapporter ça, enfin, je veux dire que l'argent ne doit pas
manquer.
Violaine : En
effet, je ne me plains pas. N'est-ce pas Paul ?
Paul : Oui, oui...
Jacques : Ne me
dis pas que ta femme gagne plus que toi, fils.
Violaine, sourire
carnassier : On va dire que je fais tourner la famille,
n'est-ce pas chéri ?
Paul : Violaine,
ta gueule.
Marilyn : GROS
MOT, GROS MOT !! AAAAAAAAAAAAA !!!
Violaine :
Calme-toi chérie, calme-toi, ce n'est rien..
Jacques :
Complètement cinglée cette gamine.
Maria : Voilà
votre aînée Madame.
Scène
4 : Ludmila, Jacques,
Anne-Sophie, Maria, Violaine, Paul, Marilyn, Audrey, Iris.
Iris : Oh mais que
vois-je ? Toute la famille est réunie ? Comment vas-tu
Ludmila ?
Violaine : Est-ce
qu'elle à l'air de bien aller ? Qui êtes-vous d'ailleurs ?
Iris : Je suis
Iris. Aînée des Zele.
Paul : Je vois que
tu n'es toujours pas mariée chère sœur.
Iris : Les hommes
sont faibles et lâches. Je n'en puis plus. Personne ne me présente
les convives ?
Anne-Sophie :
Bonjour Iris.
Iris : Mère... Tu
as mal vieilli.
Jacques : Toujours
aussi charmante sale peste.
Iris : Bien sur,
père. Qui d'autre pourrait insulter si rapidement... Peut-être vous
Mademoiselle. Je suppose que vous êtes l'heureuse élue du cœur de
Paul ?
Violaine : C'est
cela, oui. Je suis Violaine.
Iris :... Quel
prénom ignoble. Un assemblage de Viol et de Haine. Tu a fait preuve
de mauvais goût Paul. Et qui sont ces deux fillettes ?
Violaine : Marilyn
et Audrey.
Iris : Comme
Marilyn Monroe et Audrey Hepburn ? Cacher sa peur de la faillite
sociale de ses enfants derrière des prénoms célèbres... Ridicule.
Maria : Voilà
tous les autres convives Messieurs, Dames.
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