Alors voila une petite introduction. Hum, hum :
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8 sept. 2011

Premier chapitre d'Anastasia

Désolé, en ce moment, je n'écris pas, à cause de la rentrée et tout et tout ! Alors je vous donne ce qu'il y a dans les tiroirs !! Voila donc un chapitre d'une histoire se situant en Russie. Il y a pour l'instant deux chapitres, voici le premier. See ya !

1-Le tricentenaire du Tsarisme : luxe et aveuglement

Alexandra courait à en perdre haleine. Ses pieds nus commençaient à s’engourdir dans cette neige si froide. Décembre était arrivé depuis quelques jours déjà et la température s’en était ressentie. Le froid traversait les vêtements les plus chauds et les écharpes les plus épaisses. Alexandra arriva enfin chez elle. Une belle demeure. Bâtie aux côtés d’un grand parc recouvert de neige immaculée, la bâtisse légèrement rosée brillait sous le pâle soleil Russe. Une domestique ouvrit la porte à Alexandra. La jeune fille lui fit la révérence, la domestique souriait chaleureusement. Alexandra avança jusqu’au grand salon pour parler à son père, Vladimir. Celui-ci parlait avec un de ses amis, un proche de la famille Royale. Il se retourna et regarda sa fille tendrement. Il lui fit signe de s’approcher :
« Fais la révérence à ce Monsieur, Alexandra.
-Enchanté de faire ta connaissance ma petite.
-Remonte dans ta chambre, nous avons à faire ma chérie. »
Anastasia grimpa les marches rapidement et trouva un paquet sur son lit. Elle l’ouvrit et cligna les yeux, émerveillée devant la robe. Une robe bleutée, aux mille pierres précieuses, illuminait le visage gracieux de la petite Anastasia. Une main généreuse se posa sur la main de l’enfant. Sa mère, Elena lui sourit. Ses yeux de feu posaient un regard chaleureux sur l’enfant.
« Te plaît-elle ? »
Anastasia, en guise de réponse, lui sauta dans les bras. Léna caressa ses longs cheveux blonds. Son père monta les escaliers et vit sa femme et sa fille, entrelacées.
« Mais sais-tu pour quelle occasion t’a-t-il été offert, ce beau cadeau mon ange ?, questionna Elena »
L’enfant fit non de la tête, intimidée.
« Ce soir, nous allons au bal donné par la famille Royale pour le tricentenaire du tsarisme ! Et tu seras enfin présente !, s’écria Elena, surexcitée. »
Anastasia n’en revenait pas. Elle s’assit sur son lit et s’imagina, à danser avec les princes et les princesses de la Russie toute entière.
« Pour l’instant, reste dans ta chambre ma chérie, nous avons à parler avec ta mère. »
Anastasia sortit sa petite poupée et la disposa dans un landau. Elle la berça comme si c’était son enfant. Soudainement, elle entendit des cris de l’autre côté du mur. Elle colla son oreille à l’endroit où le mur était le plus fin, elle en avait l’habitude :
« Non ! Tu avais dit qu’Anastasia ne viendrait pas !, hurla Alexandre, pourquoi lui avoir offert cette robe ? C’est trop dangereux ! Tu sais bien que les bolcheviques sont sur le point de se révolter ! Et les Romanov qui organisent un bal en l’honneur de la Russie, quelle ineptie ! Nicolas II n’a jamais pu cerner son peuple ! Si nous sommes dans l’obligation de nous y rendre, j’irai seul.
-C’est hors de question Alexandre, nous irons tous les trois. Les gardes royaux sont capables de nous protéger.
-Je ne t’ai jamais refusé quoi que ce soit Elena, et aujourd’hui ne fera pas exception à la règle, mais saches que c’est pour notre fille.

-Je veux que la Grande Duchesse Anastasia puisse voir notre Assia. Nous irons tous ensemble.
-Très bien. Alors allons-nous amuser, répliqua Alexandre, ironique.»
Alexandre descendit l’escalier rapidement. Léna entra dans la chambre d’Anastasia. Celle-ci posa immédiatement la question qui lui brûlait la langue :
« Qui sont… les bolcheviques ?
-Ne prononce plus jamais ce mot mon enfant. Tu n’en a jamais entendu et tu n’en entendras plus jamais parler, est-ce clair ? »
Lorsqu’Elena prononça ces paroles, ses yeux si chaleureux devinrent de glace. Un frisson parcourut l’échine d’Anastasia. Voyant la frayeur de sa fille, Léna la prit dans ses bras pour la rassurer. Cette embrassade eut l’effet escompté et Anastasia reprit son sourire impénétrable.
« Prépare-toi mon ange, nous y allons. »
Anastasia mit sa robe. Elle avait l’air d’une princesse. Peut-être, se dit Anastasia, aurais-je l’air plus belle que la Grande Duchesse. Lorsqu’elle sortit de sa chambre, majestueuse, elle étonna les domestiques et ses parents. Elle qui avait toujours eut l’air d’une petite fille s’était révélée être une belle jeune femme dans sa robe avec ses bijoux et ses artifices. Elle descendit sublimement l’escalier et prit place dans le carrosse avec ses parents à ses côtés. Elle poussa le rideau et vit un curieux désordre à l’extérieur. Des gens couraient dans tous les sens, affairés ou totalement paniqués. Ils portaient des valises et des meubles à bout de bras.
« Je suis inquiète, Alexandre, j’espère que cela ne se terminera pas comme le dimanche rouge*
-Je t’avais prévenue Elena. Ce sera pire. »
Sur ces paroles froides, la voiture entra par le grand portail du Palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg. Des dizaines et des dizaines d’autres carrosses étaient garés en rangée ordonnée le long des grilles du somptueux Palais. Anastasia était émerveillée devant tant de grandeur.
*Le dimanche rouge, qui se déroula le 9 janvier 1905 du calendrier Russe à Saint-Pétersbourg, est la funeste journée ou se tint une manifestation amicale pour but de demander de l’aide au Tsar. Celui-ci s’étant retiré dans une résidence lointaine de la capitale a fermé les yeux sur cette manifestation. Les cosaques ont chargés la foule pourtant dénuée de haine. Cette journée, qui se solda par des centaines de mort, marque la fin de l’espérance en Nicolas II et les prémices de la chute du Tsarisme.
Elle vivait dans le luxe depuis sa plus tendre enfance mais le luxe et l’opulence sont deux mots différents. Ils furent accueillis par la grande porte principale et découvrirent la grande salle de bal. La gigantesque salle de bal. Entourée de monstrueuses baies-vitrées, celle-ci était illuminée par la lune mais surtout par d’énormes lustres en cristal. Au fond de la salle se tenait la famille Royale au grand complet. Les yeux d’Anastasia brillèrent devant tant de beauté. Toute la famille était si rayonnante. Néanmoins, le Tsar Nicolas II ternissait le tableau. Il était chétif et gêné. Ses magnifiques yeux n’arrivaient même pas à lui donner une bonne constance. Sa carrure n’avait rien de royal. L’impératrice Alexandra Fedorovna souriait et saluait sa cour avec une aisance sans pareille. Le contraste entre le mari et sa femme était saisissant. Elle était grande et fière.

Habituée aux remarques racistes et négatives du peuple Russe, elle avait su faire face à de nombreuses difficultés malgré son statut d’impératrice. Sa forte amitié avec Raspoutine n’avait pas arrangé son sort. Le Tsar Nicolas II, lui, n’avait pas les épaules pour être Tsar, depuis le dimanche rouge, rien n’avait changé. Il ne se souciait aucunement de son peuple. Seule sa famille comptait. Il ne se rendait pas compte du grondement Russe. Du grondement socialiste. Du grondement de révolte. Le peuple Russe était comme un ours en cage. Un ours dans une cage faite de brindilles. Une cage qui allait se briser d’un instant à l’autre, renversant le Tsarisme. Et les bolcheviques s’amusaient à faire enrager cet ours…
Les quatre Grandes-duchesses étaient aussi présentes. Olga, Tatiana, Maria et Anastasia étaient sublimes dans leurs robes immaculées. L’aînée, Olga saluait avec indifférence. Tatiana, elle, agitait la main avec un menton à une telle hauteur que c’en était à la limite de prétention. Maria souriait gaiement, elle était visiblement heureuse d’être là. Alexandre fit passer sa femme et sa fille et tous trois réussirent enfin à traverser la barrière humaine qui se massait devant la famille royale.
« Si Sa Majesté Impériale l'impératrice de Russie, veut bien se donner la peine de regarder notre fille, Anastasia, annonça Alexandre en se baissant plus bas que terre.
-Votre fille a un joli prénom ! Pourquoi ne nous l’avez-vous pas présenté plus tôt ? Anastasia, salue cette autre Anastasia, ordonna Alexandra.
-Une autre Anastasia ! N’est-ce pas remarquable ? Qu’elle est jolie en plus !, s’écria la Grande-duchesse Anastasia.
-Mesdames les Grandes-duchesses, Madame l’Impératrice, articula solennellement Anastasia en faisant la révérence.
-Ne vous embêtez pas avec tant de cérémonie ma chère. Venez plutôt avec moi, répondit la Grande-duchesse.
-Enfin, Anastasia, mon enfant, je sais que c’est la fille d’Alexandre mais tu te dois de rester présente ici. En dépit de tes amusements. Tu es Grande-duchesse.
-Mais… »
La Grande-duchesse Anastasia fut coupée par des coups de feu. La famille royale fut emmenée si rapidement qu’Anastasia eut juste le temps de voir son homonyme la saluer d’un signe de tête malheureux et désespéré.

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